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3,47

sur 859 notes
C'est avec grand plaisir que je me suis rendue en Alabama, plus précisément à Maycomb, dans les années 50.

Années 50 dans le Sud des USA ? Ouh là, gros gros problèmes en ce qui concerne les Noirs, le sentiment des Blancs d'être supérieurs, la condescendance avec laquelle ils traitent les Noirs, « encore des enfants, sales et capricieux ». le Sud est pour cela en conflit avec le reste des Etats-Unis, d'où la formation de la « NAACP », principale association de défense des droits civiques des Noirs aux USA. D'où les « Citizens'Councils », associations locales regroupant des défenseurs de la « suprématie de la race blanche »…

Harper Lee a le don de nous plonger dans cette atmosphère conflictuelle et délétère par l'intermédiaire d'une famille, ou plutôt ce qu'il en reste : le père, la tante, l'oncle, la jeune fille…Scout, la petite Scout de « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », qui m'avait scotchée par son impertinence, sa joie de vivre, sa foi totale en son père, avocat au service de la Justice avant tout, au risque de défendre un jeune Noir soupçonné d'avoir violé une Blanche et de s'attirer les pires représailles.

Eh oui, nous retrouvons Scout, de son vrai nom « Jean Louise », qui à l'âge de 26 ans, alors qu'elle travaille à New York, revient en vacances dans son Sud natal. Elle y retrouve son ami d'enfance (qui a fait partie de la bande des 4 du roman « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur »), Hank, qui voudrait devenir davantage qu'un ami d'enfance.
C'est sans compter sur une découverte foudroyante que va faire Jean Louise, qui la bouleversa totalement…

En plus de l'atmosphère super bien rendue du Sud profond, l'auteure décrit de façon juste ces années 50 où les femmes sont encore subordonnées à leur mari, et où elles semblent de belles idiotes, n'ayant pas continué leurs études afin de dorloter leur « maître » et leurs enfants.

Et enfin, la relation père-fille y est sublimée, surtout dans la toute dernière partie du roman qui m'a même arraché une larme. Quelle fin, mes amis !

Je conseille donc ceci à chacun d'entre vous : « Va et poste une sentinelle » devant librairies ou bibliothèques pour t'assurer que ce roman ne te passera pas sous le nez.
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d' Harper Lee est un roman que j'ai rangé depuis quelques années dans mon "olympe" personnel , alors ouvrir Va et poste une sentinelle et retrouver Jane Louise Finch, alias Stout,relevait de la gageure!!
Jane Louise vit à New-York , nous la retrouvons dans le train qui la conduit à Maycomb,Alabama, nous sommes en 1954 , le Congrès vient de voter une loi qui déclare illégale la ségrégation raciale dans les écoles.Scout est heureuse de rentrer à la maison , de retrouver Atticus, son père , son héros, son idole ,l'homme à qui elle doit tout, bien sûr elle va aussi rejoindre Henry Clinton, son ami d'enfance, son futur époux? Et tout à coup le monde, son monde s'effondre, comment Atticus, cet homme droit ,intègre, respectueux de tous, peut-il assister à un Conseil des citoyens, et laisser des vipères cracher leur venin sur les noirs, les insulter sans intervenir! Comment peut elle rester dans cette ville, sa ville alors que les vieux démons ressurgissent , que tous ses proches tiennent un discours qui lui fait horreur?
On peut ou non adhérer aux propos tenus par Harper Lee via Scout , mais ne pas entendre, ne pas écouter, ne pas essayer de comprendre est-ce le meilleur moyen pour faire évoluer les choses ?
A chacun sa sentinelle, à chacun sa conscience.
Merci Madame Harper Lee .
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Ce livre quasiment posthume est une imposture.
Le titre est une injure au bon goût, et les autocollants "un million d'exemplaires vendus en une semaine" donnent la nausée.

Scout, toi ma soeur, mon double, toi, l'indignée permanente, la rebelle en salopette, la réfractaire qui se cabre devant le conformisme mesquin et l'injustice sociale, qu'es-tu allée faire dans cette galère?
Je ne retrouve aucune des qualités de l'oeuvre originale, ni le style, ni le contenu. Des situations très conventionnelles, un air de déjà-vu, mais sous une couche de bla-blas et de poncifs d'un ennui mortel.
On ne trouve ici ni le charme acide des souvenirs d'enfance ni la force d'évocation du premier récit de Scout.
Harper Lee nous a livré le meilleur de sa plume avec l'Oiseau moqueur. Il est ridicule d'avoir voulu livrer une suite aux lecteurs.
Un peu comme si St Ex. avait voulu donner un tome deux au Petit Prince!

Encore une arnaque des éditeurs, ces épiciers aux mains crochues qui nous vendent de la salade avariée sous une jaquette racoleuse.


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Vous connaissez "Retour vers le futur ?" C'est un peu l'effet ressenti.

"Va et poste une sentinelle" est vendu avec l'indication "Après" "Ne tirez-pas sur l'oiseau moqueur"

Mais ce n'est pas ce qu'indique la 4e de couverture, puisque "Va et poste une sentinelle" a été écrit avant "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". Donc Harper Lee a d'abord écrit l'histoire de Scout adulte avant celle de Scout enfant.

Cette précision m'a suivi tout le long de ma lecture et m'a fait m'interroger sur le procédé d'écriture. Ecrire l'âge adulte avant d'écrire l'enfance.

Mes sentiments sont mêles. Je ne sais pas expliquer pourquoi, mais cela m'a vraiment impacté, de lire Scout adulte, en sachant qu'elle avait été écrite avant.

Le roman se lit bien, mais j'ai parfois eu des difficultés à comprendre les tenants et les aboutissants des différents argumentaires pour expliquer le terrible choc ressenti par Scout. Je pense que cela est accentué par ma méconnaissance de l'histoire des Etats-Unis à cette période.

Je suis tout de même contente d'avoir découvert ce deuxième (premier) roman d'Harper Lee.
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"Va et poste une sentinelle", écrit pourtant avant "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de la même autrice relate des faits qui se passent vingt ans après.
La petite scout a bien grandi, elle est devenue une jeune femme indépendante qui s'affirme peu à peu, tant vis-à-vis de sa famille que de son village. Elle déchante en découvrant la mentalité réelle de son père, de son amoureux et de son oncle.
Évidemment, étant européenne, il m'a été bien difficile de comprendre la mentalité de ces habitants du Sud profond des États-Unis, comme d'ailleurs ce le fut pour notre new-yorkaise d'adoption.
Voilà pourquoi, j'ai extrapolé, certainement à tort, que le "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" avait été écrit par Harper Lee pour réhabiliter l'image négative que les lecteurs d'autres régions auraient pu avoir de cette société fermée. Toujours est-il que, à la lumière de ce roman, j'ai vu sous un autre jour l'autre célèbre récit de cette autrice.

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Je n'ai qu'un seul regret : qu'Harper Lee n'ait écrit - ou du moins publié - que deux romans dans sa vie ! L'écriture est limpide, parfaite. On apprend l'histoire, on comprend les moeurs d'une époque en Alabama, Scout est un personnage entier. Bref, une autre petite merveille.
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Notre bien-aimée Scout a bien grandi. Elle vit désormais à New York et retrouve Maycomb pour une brève visite. Au détour de tous ces gens, de tous ces lieux patinés de cette saveur d'enfance que l'on retrouve avec délice, elle va expérimenter des émotions inédites : se révéler à elle-même, grandir beaucoup et s'émanciper de l'ombre du père. Un père idéalisé par ses yeux d'enfants dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, qui descend de son piédestal avec la violence de l'inattendu.
Harper Lee dépeint avec maestria ce tsunami intérieur de la désillusion dans une habile balade mélancolique empreinte des marqueurs sudistes bien identifiables de l'Alabama. Sur un fond de révolte autour de la question des droits civiques, et dans l'attente de l'inévitable affrontement on fait bloc avec notre héroïne, on bouillonne, on se remémore à ses côtés les années d'insouciance comme si on y avait goûté. Et pourtant...L'envolée lyrique semble courte, l'insatisfaction gronde et finalement : non!

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J'avais lu le premier tome il y a des années et j'étais assez curieuse de lire cette suite, livre que j'ai emprunté en version audio à la bibliothèque.

Nous sommes en 1950, Jean Louise Finch est désormais une jeune adulte qui vit à New York et est de retour à Maycomb, en Alabama, pour les vacances. Elle retrouve son petit ami de toujours, sa tante avec qui elle est souvent en désaccord, et son père qu'elle admire tant... Mais les changements dans sa vie et le passage à l'âge adulte vont lui faire ouvrir les yeux sur son entourage et les habitant•es de Maycomb, dont beaucoup sont désormais dans des groupes de citoyens proches du Klan... dont Atticus.

C'est avec beaucoup de surprise que j'ai découvert cet élément, fondateur de Va et poste une sentinelle, parce que j'avais gardé le souvenir d'un Atticus ouvert d'esprit et en avance par rapport à son époque sur la question des droits civiques et de l'égalité. Mais peut-être que les lecteur•rices, à l'instar de Jean "Scout", ont idéalisé ce personnage, qui révèle ici ses travers.

Il semblerait que ce roman ait précédé Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, bien qu'il soit sorti de nombreuses années après ce best-seller (en 2015, pour être plus précise). Je ne sais pas bien comment prendre ce récit, tant les protagonistes ont changé entre les deux romans. C'était assez surprenant, et j'ai été en colère envers Atticus et les habitant•es de Maycomb. Harper Lee nous plonge dans une atmosphère conflictuelle, une situation qui pourrait faire exploser des relations familiales.

J'étais ravie de retrouver Scout, personnage auquel je m'étais beaucoup attachée puisqu'on suivait déjà l'histoire de son point de vue. Il était intéressant de la voir en tant qu'adulte, face à ses désillusions.

C'est un livre qui aborde le racisme mais, avant tout, les relations familiales et les conflits internes. Ce livre m'a beaucoup dérangée parce qu'il m'a fait voir autrement le personnage d'Atticus, et j'ai suivi Jean Louise dans sa colère envers son père. Même s'il n'est pas aussi bon que le premier, c'est un très bon roman !
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Audiolivre.
Ayant beaucoup aimé Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, j'ai été ravie d'apprendre, par le biais de copinautes, que Lee avait écrit une suite au soir de sa vie. Et ce livre, que j'ai écouté, était tout aussi captivant que son premier. Il ma habité pendant une semaine, dans le confort de ma voiture. J'ai été ravie de retrouver Jane Louise, Aticus, Henry, Calpurnia et tous les autres... le personnage de Jane Louise a gagné en maturité, déjà que pour une petite fille, elle avait bien de l'esprit. Un personnage féminin fort, engagée, teinté de valeurs humanistes, qui n'a pas peur de décrier haut et fort ses convictions et les valeurs qu'elle défens. Bien entendu, cette oeuvre parle de ségrégation, d'intolérance, de clivages sociaux, autant de thèmes chers à l'autrice. Mais il parle également d'amour, d'amitié, de relations familiales, d'espoir... Un très beau roman. Une oeuvre dense, vibrante, émouvante...
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Quelle déception...
J'aurais mieux fait de ne pas le lire et de rester sur ma très bonne impression de ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
L'histoire se déroule 20 ans après le premier volet. Maintenant, Scout étudie à New York et revient passer ses vacances à Maycomb.
Je n'ai pas du tout accroché aux personnages présents dans le précédent roman et dans celui-ci, 20 ans après, ce qu'ils sont devenus m'a complètement déroutée mais pas de la bonne façon.
Scout m'a fait l'effet d'une adolescente capricieuse au plus haut point.
Les souvenirs d'enfance de Scout, longs et multiples, n'apportent rien à l'histoire.
Tant pis....
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