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EAN : 9782283033265
264 pages
Buchet-Chastel (24/10/2019)
2.99/5   87 notes
Résumé :
Francesca a quitté Palerme pour étudier la littérature à la Sorbonne. Suite à un défi amoureux, elle relève le pari d’annoncer à sa famille qu’elle ne réveillonnera pas avec eux : en quoi cela poserait-il problème dans sa famille athée, de gauche, respectueuse de la liberté de chacun ? Mais c’était oublier l’importance de Noël dans la Péninsule…

Comme au début d’un film d’horreur, Francesca débarque à Palerme sans se douter un instant des catastrophes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
2,99

sur 87 notes
Francesca est une jeune palermitaine partie finir ses études de littérature à La Sorbonne, à Paris, dans le cadre Erasmus. Lors d'un repas avec son ami Serguei, une discussion passionnée a lieu sur le sentiment d'appartenance dans laquelle elle soutient qu'elle est peu attachée à sa famille. Serguei va alors la mettre au défi de passer Noël sans les siens.
Francesca part donc pour Palerme, mais va-t-elle pouvoir relever ce pari?
Ce roman, notamment avec son titre, sa couverture pourrait être qualifié de roman facile. Il se révèle être au fond un véritable roman philosophique où Jérémie Lefebvre nous amène à réfléchir et à nous poser beaucoup de questions sur notre rapport à la tradition, sur l'appartenance bien sûr mais aussi sur la gastronomie. Avec un humour omniprésent, l'auteur nous plonge avec ravissement dans des situations cocasses au sein d'une famille sicilienne, en plein Palerme. Il nous livre une véritable satire sur la société, sur la politique italienne en donnant notamment, au personnage de Chiara, la jeune soeur de Francesca, le pouvoir d'imitation des politiciens italiens. C'est drôle, burlesque mais tellement vrai !
C'est à la fois un roman contemporain et sociétal qui, sous l'apparence d'une comédie nous fait beaucoup réfléchir. de plus, l'écrivain a su maintenir le suspense jusqu'à la fin, ce qui aide parfois, lorsqu'on se sent un peu lassé et perdu dans ces réflexions philosophiques de garder le cap et retrouver le plaisir de suivre notre héroïne si attachante.
L'italienne qui ne voulait pas fêter Noël est un roman qui, tout en me faisant beaucoup rire m'a aussi souvent interpellée !

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L'Italienne qui ne voulait pas fêter Noël est un livre étonnant, amusant, parfois très sérieux. Il est écrit de façon très vivante par Jérémie Lefebvre, un auteur que je découvre et qui sait maintenir l'intérêt jusqu'au bout tout en faisant preuve de beaucoup d'érudition. Les surprises s'enchaînent, des plus inattendues aux plus drôles, parfois tristes ou émouvantes.
L'Italienne en question s'appelle Francesca Randazzo et elle est étudiante à la Sorbonne. Elle doit terminer sa thèse à propos de la littérature du Moyen-Âge mais Serguei, un ami très proche, la pousse à rompre l'appartenance à sa famille. Bien que Palermitaine et donc Sicilienne, elle décide d'aller au bout du défi : ne pas fêter Noël avec ses parents, Tommaso, son frère, et Chiara, sa soeur.
Enfin, ce qui paraît simple déclenche une cascade d'événements, de petits drames familiaux avec une machination impossible à divulgâcher. Merci à Babelio (Masse Critique privilégiée) et aux éditions Buchet/Chastel pour cette découverte d'un auteur talentueux qui saupoudre son roman de réflexions savoureuses, bien senties, pertinentes et percutantes. Cela ne l'empêche pas, en revanche, d'élever le débat en poussant la réflexion philosophique sur le sens de la vie et les relations humaines.
Francesca dit se confier à son chat qu'elle nomme Souris, dans sa chambre parisienne où tout commence et finit mais c'est à Palerme que l'essentiel se passe. Je me suis régalé en lisant ces scènes dans la rue, dans les magasins ou en famille. Malgré tout ce qui lui arrive – en est-elle la cause ou subit-elle ? – au final, Francesca n'est fâchée avec personne. Comme le lui a avoué son père lors d'une scène très émouvante : « D'ailleurs, au fond, qu'est-ce qui compte le plus… Connaître quelqu'un, ou être là pour lui… Simplement là… »
L'auteur m'a épaté par sa connaissance de l'Italie, de Palerme surtout même si j'apprends qu'il a étudié la langue et la littérature italienne. Les détails qu'il donne sont d'une précision impressionnante mais ce qui me laisse le plus admiratif, c'est son talent pour s'exprimer en tant que femme, autant qu'une femme pourrait le faire et donc l'écrire. C'est d'ailleurs une chose qui se vérifie dans l'autre sens, une écrivaine se mettant dans la peau d'un homme.
De plus, dans ce livre au format original (14 x 18 cm), une bonne idée de l'éditeur car c'est très pratique, Jérémie Lefebvre fait plusieurs fois référence à la réalisation d'un film. de plus, il gratifie son lecteur d'un festival de formules en vogue dans le monde du travail grâce au petit ami de Serguei, Mathieu, « un type devenu un vrai stéréotype » grâce au « DÉVELOPPEMENT PERSONNEL » où yoga, méditation et action caritative tiennent une grande place. Tout cela est très corrosif et j'aime ce regard lucide sur ces modes qui s'installent et coûtent beaucoup d'argent à ceux qui se laissent séduire.
J'ai passé de très bons moments en lisant ce livre et je n'ai pas pu m'empêcher de faire partager à haute voix de succulents passages comme la scène de l'hypermarché un 23 décembre ou encore la séance de maquillage des deux soeurs et un débat familial du meilleur cru.

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C'est le 1er novembre, bien loin encore de Noël, et pourtant les vitrines vont bientôt dégouliner d'objets en tout genre, et la télévision nous bombarder d'images de jeux dernier cri, à faire crier tous les parents qui n'ont pas d'argent. Noël aurait-il perdu son sens premier ?

Hormis la célébration religieuse, ne s'agit-il pas de se réunir le temps d'une soirée, et de partager un bon repas en famille, tous unis ?

Peut-être, mais c'est aussi, pour tous ceux dont les familles sont éclatées, l'angoissant dilemme : dans quel foyer festoyer cette année ? Cela se passait chez qui l'an dernier déjà ? À l'heure des familles recomposées, il faut composer sans blesser les uns ni les autres. le mieux ne serait-il pas de s'y soustraire ? Telle est la question posée à notre héroïne, future thésarde à la Sorbonne qui philosophe avec son chat.

Les coups de griffes sont nombreux, et l'originalité est de mise dans ce roman sans complaisance vis-à-vis de la société parisienne comme italienne.

Je ne dévoilerai pas l'option choisie par Francesca, mais je vous invite à suivre sa réflexion avant le grand déferlement des guirlandes dans les rues, et des étoiles brillantes dans les yeux des enfants.

Un grand merci aux éditions Buchet-Chastel et à Babelio pour cette Masse critique privilégiée.




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Elle m'a bien fait rire, cette italienne qui ne voulait pas fêter Noël, mais pas que. Elle m'a fait réfléchir, aussi, et me poser avec elle des questions, qui pour ne pas être vraiment novatrices (état de notre planète, politique, famille, choix de vie..) sont agrémentées de commentaires à la fois drôles et futés.

Donc la jeune étudiante Erasmus originaire de Palerme, accepte de relever un défi proposé par son prof de fac, et accessoirement amant d'un soir : elle devra prouver ses revendications de non- appartenance en refusant de passer Noël en famille!


Si elle annonce d'emblée la couleur à ses parents, son frère et sa soeur, que la nouvelle sidère un instant, la famille n'est pas à cours d'imagination pour contrecarrer les projets de leur fille.

Cela pourrait se rapprocher d'un roman de chick-lit, à la Bridget Jones, en moins gaffeuse, encore que, mais surtout en plus intellectuelle ; imprégnée et formatée par ses études littéraires de haut niveau (la demoiselle est doctorante en lettres et prépare une thèse pointue sur la persistance des codes médiévaux dans la littérature dite moderne), le langage est aisé et élaboré.

Clin d'oeil sur la dérive commerciale des fêtes de Noël : l'Italie n'a rien a envier à la France, et le plus drôle c'est que malgré les principes qu'elle revendique, il lui est vraiment difficile d'échapper à cette frénésie de consommation qui caractérise notre monde illogique. Il faut dire que la famille met le paquet pour la faire renoncer à ses résolutions.

Très agréable lecture, divertissante, mais pas stupide.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Francesca est ne jeune italienne, de Palerme exactement, venue faire sa thèse à la Sorbonne à Paris. Elle y fait la connaissance notamment de Serguei Ivanovitch Jean-Michovitch Dumollard qui, malgré les apparences, est bel et bien français et enseigne notamment à la Sorbonne. Il est important de bien prononcer son nom dans son intégralité (tout comme le fait l'auteur, enfin, lui, il ne le prononce pas, il l'écrit et d'ailleurs, nous, lecteurs, ne le prononcions pas non plus d'ailleurs, nous le lisons...bref) pour souligner l'importance que celui-ci va prendre dans l'histoire (tout comme le fait que je m'amuse à faire des phrases aussi longues, pour essayer de caler au mieux avec le ton d'écriture de l'auteur.

Ce dit Serguei (je vous épargne les répétitions) la met au défi de ne pas aller réveillonner chez ses parents le 24 décembre pour preuve qu'elle ne croit pas à l'appartenance (comme toute italienne) et dans le dit cas, celui de l'appartenance à la famille et aux traditions qui ont lieu dans toutes les familles (italiennes encore plus). Francesca accepte donc ce pari. Elle se rendra donc bien à Palerme retrouver ses parents, sa soeur cadette et son frère aîné pour quelques jours avant le réveillon comme prévu mais non elle ne réveillonnera pas avec eux. Elle se connectera sur les réseaux sociaux pour y retrouver Serguei, son amant d'un soir qui s'avère être en réalité être homosexuel et avoir des idées bien définies sur tout mais se laisse aussi une certaine souplesse, surtout (ou des concepts) lorsque des idées, avec lesquelles il n'est pas forcément en accord, son émises par Mathieu, on boyfriend.

Une comédie pas si drôle que cela en vérité car l'on vire plutôt dans du mélo parfois mais surtout dans des réflexions un brin philosophiques qui nous font réfléchir sur le sens que l'on donne à sa propre vie et sur cette épineuse question d'appartenance ! Des phrases un peu trop longues à mon goût (quoique je m'ys suis très bien habituée, c'est surtout au départ que cela est dérangeant, surtout pour qui, comme moi, ne connaissais alors jusque là absolument pas l'auteur...j'avoue que si l'on ne m'avait pas donné ce livre, je ne l'aurais probablement jamais découvert et cela aurait été bien dommage car là encore, ne vous fiez pas aux apparences et au simple titre évocateur mais très trompeur du titre) car ce livre est bien plus que ce qu'il n'y paraît ! A découvrir !
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Page 49, phrase TRÈS longue :

Certes, Noël était une jolie fête, mais c'était surtout important pour les enfants ; bien sûr, Noël était un moment de retrouvailles, mais on pouvait aussi se retrouver la veille, ou le lendemain ; et surtout Noël était une tradition, mais on avait la chance de vivre dans un pays libre, où les traditions ne faisaient pas loi, où l'individu avait des droits fondamentaux et inaliénables, en particulier celui de ne pas avoir forcément envie en même temps que tout le monde de se remplir la panse de sucres simples et d'acides gras polyinsaturés pendant trente-six heures d'affilée en buvant comme un gros porc pendant que la moitié de l'humanité crevait de faim en se prenant des bombes sur la gueule ; sans compter que "Kiki" grandissait et que, un jour, elle aussi pourrait avoir envie d'échapper à ce qui était devenu, il fallait bien l'admettre, une fête de l'achat compulsif où les gens se mettaient une pression pas possible pour trouver des idées de cadeaux dont la moitié se retrouvait en vente sur eBay le lendemain, quand ce n'était pas le soir même, donc au bout d'un moment on pouvait peut-être se poser la question du sens : vers quoi le monde se dirigeait ?
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"Qu'est-ce que la vérité ? Pour moi, je dirais que c'est d'abord un objectif. Pas toujours facile à identifier, encore moins à atteindre, et d'autant plus attirant qu'il se dérobe. La vérité aime se cacher. C'est peu-être là son activité favorite. Et comme elle est maligne, elle ne se contente pas de se cacher derrière des mensonges, quelquefois elle se cache derrière d'autres vérités, ce qui rend son identification encore plus compliquée, même en utilisant des outils de géolocalisation. Et cependant, ce qui empêche le plus souvent de s'approcher de la vérité, ce n'est pas de la confondre avec le mensonge, n avec une autre vérité. C'est de l'avoir enfin trouvée."
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"C'est très mal d'espionner. Je ne le fais jamais. C'est une chose qui ne peut même pas me traverser l'esprit, pas parce que je suis trop naïve pour y penser, ni parce que j'aurais trop peur qu'on me surprenne, non ; simplement, je considère que l'indiscrétion n'est pas une option, pour moi c'est moralement inenvisageable , injustifiable et impardonnable, je ne peux pas comprendre qu'une personne civilisée puisse tomber si bas, vraiment quelle tristesse, d'autant plus qu'il y a tellement d'autres moyens de s'informer, surtout aujourd'hui avec les nouvelles technologies ; mais c'est vrai qu'en écoutant aux portes, on gagne un temps fou."
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J'ai remarqué ça en regardant des films américains. D'abord, on survole une rue de banlieue fleurie, on voit défiler des jardins fraîchement tondus où des mamans distribent des cookies à leurs bambins pleins de vie tandis que des papas taillent des haies en sifflotant, ensuite on s'approche de l'une des maisons, on entre par la fenêtre et on assiste à une scène pittoresque où la chaleur hummaine, la douce banalité quotidienne et la parfaite cuisson des muffins permettent aux protagonises de ne jamais penser à la manière dont sont fabriqués les nuggets de poulet, ni à la facilité avec laquelle leurs enfants de huit ans peuvent se procurer un fusil à pompe à l'épicerie du coin.
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"Le matin du 24 décembre, je me réveillai dans la peau d'une grande intellectuelle. Huit heures de sommeil d'affilée, ça me fait toujours ça. Toutes mes connexions neuronales avaient été entièrement restaurées, mes idées s'étaient remises en place, mon avenir de nouveau illuminé ; tout me faisait l'effet d'une terre vierge à conquérir, tout me semblait un objet inconnu qui n'attendait que d'être étudié avec passion pour le progrès de la connaissance."
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Videos de Jérémie Lefebvre (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jérémie Lefebvre
Bande annonce du roman "L'Italienne qui ne voulait pas fêter Noël" de Jérémie Lefebvre aux éditions Buchet Chastel, en librairie le 24 octobre 2019.
Francesca a quitté Palerme pour étudier la littérature à la Sorbonne. Suite à un défi amoureux, elle relève le pari d'annoncer à sa famille qu'elle ne réveillonnera pas avec eux : en quoi cela poserait-il problème dans sa famille athée, de gauche, respectueuse de la liberté de chacun ? Mais c'était oublier l'importance de Noël dans la Péninsule…
Comme au début d'un film d'horreur, Francesca débarque à Palerme sans se douter un instant des catastrophes qui s'apprêtent à déferler sur elle. Sa mère, son père, son frère et sa soeur vont, tout en prétendant accepter ses choix, s'employer à la faire changer d'avis, et recourir aux moyens les plus loufoques et les moins loyaux… Cette plongée cocasse dans une famille sicilienne d'aujourd'hui ne serait-elle pas aussi une exploration de nos propres névroses, de notre rapport à la tradition, à l'appartenance – et à la gastronomie ?
Une subtile comédie à l'italienne qui joue avec les clichés des névroses familiales, de la France et de l'Italie.
Né en 1972 à Rouen, Jérémie Lefebvre est écrivain, auteur-compositeur et comédien. Il vit à Paris. Dans la chanson, il collabore notamment avec Pascale Borel. Il est également compositeur de musiques de films. Jérémie Lefebvre est l'auteur de quatre autres romans : "La Société de consolation" (Sens&Tonka, 2000), "Danse avec Jésus" (Lunatique, 2011), "Le Collège de Buchy" (Lunatique, 2015) et "Avril" (Buchet/Chastel, 2016).
Crédits de la vidéo Voix : Roberta Guttadauro et Pascale Borel Modèle: Prune Reynaert, photographiée par Michel Amet Réalisation : Jérémie Lefebvre
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