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Critique de Terraque


Dans une langue précise et érudite, l'écrivain-voyageur David Lefèvre dresse un plaidoyer de la vie en cabane, qu'il voit comme une forme absolue de résistance à la société consumériste. L'idée principale est de se séparer du superflu et du superficiel. L'ascétisme aiguise la pensée, renforce l'indépendance d'esprit et la qualité de pensée.

Le sous-titre de ce texte philosophique est en ce sens explicite : « Petit discours sur la frugalité et le retour à l'essentiel.

Mais il ne reflète pas le caractère militant de l'ouvrage. Car pour David Lefèvre, la cabane est véritablement un outil contestataire voire même insurrectionnel, symbole du retour à la terre. Il prend l'exemple des zadistes de Notre-Dame-des-Landes. Radicale est sa vision du monde moderne qu'il qualifie d' »univers de dévastation volontaire ». Il rejette en bloc le matérialisme, ne veut pas « vivre cette fiction ordonnée par d'autres, un songe collectif et mimétique sous l'emprise du modèle dominant.

Cela m'a gêné. Je reste profondément respectueux de ce mode de vie, et même convaincu de ses vertus, de là à en faire un mode de vie supérieur aux autres...

Certains passages relèvent malheureusement du pensum, construits sur des assertions et non des démonstrations, avec une vision simpliste de la société humaine et cette idée (paradoxalement si moderne !) que la nature prévaut sur l'homme, que l'homme altère une sorte d'idéal originel, comme si l'homme ne faisait pas partie de la nature et que la nature n'obéissait pas elle-même à une économie de la transformation. On retrouve dans ce petit ouvrage le vieux mythe du bon sauvage. D'ailleurs, Rousseau est cité en référence.

J'ai en revanche apprécié les passages où l'auteur décrit les résonances intimes qu'il a développées avec l'environnement, grâce à une plume d'une belle sensibilité.
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