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EAN : 9782313000526
147 pages
Chemins Travers (27/05/2010)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Que se passerait-il si la planète financière s'écroulait vraiment ? Si les Etats ne pouvaient plus tenir leurs rôles ? Si les individus étaient livrés à eux-mêmes, sans limites ni valeurs ?

Un scénario catastophe captivant auquel la profonde réflexion de François Lefort sur l'Homme donne une épaisseur magistrale.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La société occidentale est-elle un colosse aux pieds d'argile, et la civilisation un simple verni posé sur des instincts dont on peut difficilement être fiers ? C'est en tout cas le message que tente de nous faire passer François Lefort dans ce roman : à la suite d'une crise de trop, les établissements financiers du monde entier s'écroulent les uns après les autres, entraînant dans leur chute celle des états. En quelques heures, l'argent ne signifie plus rien.

Se retrouvant du jour au lendemain sans autre ressource que leurs courses de la semaine, les braves citoyens changent du tout ou tout : destruction immédiate de tout lien social, pillages, organisation de bandes armées et règne de la loi du plus fort. Privés d'électricité, d'eau courante, de chauffage, les survivants tentent de reformer des embryons de société civilisée, vite balayés par les chefs de guerre locaux qui sèment la terreur.

La première tentation en lisant ce roman est de crier à l'exagération, mais l'auteur réplique par sa longue expérience sur le terrain dans des pays où tout a basculé en quelques instants, ce qui nous oblige à réfléchir un peu plus longuement : des pays déchirés par la guerre civile et/ou le chaos, ce n'est pas ce qui manque dans notre histoire.

L'écriture est assez directe, l'auteur ne nous décrivant que des faits bruts et des descriptions. J'aurais apprécié une petite couche supplémentaire de psychologie des personnages. On aborde bien de temps en temps le rôle de la religion dans les valeurs morales, mais ça reste assez anecdotique.



Même si le roman n'a pas été écrit par un auteur « de métier », il a au moins le mérite de nous faire réfléchir sur l'état de notre monde, sans chercher d'autres responsables de la catastrophe que nos propres actions.
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Pas de virus mortel, de catastrophe naturelle majeure ou de guerre nucléaire pour ce roman au goût post-apocalyptique. «Juste» une crise économique. Mais une belle, complète, absolue, voulue par un cartel financier mondial qui, après l'avoir déclenchée, en perd le contrôle. [...] En effet, du jour au lendemain, l'homme occidental, privé de moyens financiers, voit s'effondrer toute sa société... et retombe à l'état de bête juste préoccupé de sa propre survie avant de revenir peu à peu à des valeurs humaines.

En tant qu'anticipation, Demain... remplit sa fonction. Il part d'une thèse relativement crédible pour faire réfléchir et passer un message idéologique sur nos sociétés actuelles.

L'idée est originale, l'histoire pose la question de ce qu'est l'Homme, le titre intriguant, le style facile à lire.[...] Il y a quelques autres points qui me chagrinent. Je ne les détaillerai pas tous. [...]

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Vous avez dit visionnaire ?
En 1998, un baroudeur, à la fois prêtre et médecin, a écrit un roman dont l'intrigue préfigurait l'actualité brûlante qui secoue la planète entière.
L'économie des États-Unis a souffert d'une déréglementation en matière financière et de la toute puissance des établissements financiers. le président des États-Unis veut y mettre de l'ordre, mais le lobby des banques s'y oppose et provoque une crise boursière mondiale pour tenter de le faire démissionner. Dans le même temps, un séisme majeur ravage une partie de la ville de Tokyo et le Japon rapatrie subitement une partie de ses avoirs placés à l'étranger. le krach boursier entraîne la faillite de l'économie mondiale et les habitants des villes se retrouvent sans eau, ni électricité, ni vivres, ni essence.
Que va-t-il devenir du citadin occidental dans l'exode qui va suivre ? Où s'arrêtera la déchéance humaine ?
Cette lente descente aux enfers est décrite avec une justesse de ton et de sentiments que l'auteur a puisé dans son expérience d'humanitaire durant le conflit du Rwanda. Frissons assurés.
Vous pouvez retrouver ce roman ici : http://litterature.bouquineo.fr/livre/francois-lefort/bonjour-je-viens-mourir-chez-vous/43
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Histoire catastrophiste d'un trader qui participe à une crise financière à partir de la Bourse de Paris pour déboulonner le Président des Etats Unis. Par-dessus cette crise mondiale, un tremblement de terre atteint la ville de Tokyo et c'est une conjonction de deux évènements qui s'annonce. C'est « l'apocalypse », il n'y a plus d'énergie, plus de ressources, plus d'eau, plus de travail, les gens se rebellent, pillent toutes les denrées possibles, s'entretuent pour survivre et commence un long exode vers une terre promise inconnue. Beaucoup mourront en chemin, souvent les plus fragiles ou les moins malins. L'homme moyen qui était animé d'empathie est devenu un sauvage capable de tuer son prochain sans pitié, sans remord et presque avec une certaine jubilation vis-à-vis de ce goût du sang oublié et du pouvoir suprême.
Le début du roman peut faire peur, surtout quand on sait qu'une crise financière d'une ampleur colossale sans bonne volonté des gouvernements pourrait faire oublier aux populations affamées et démunies les valeurs essentielles d'empathie et de partage.
Seule la curiosité peut nous aider à poursuivre la lecture de cette oeuvre jusqu'au bout, car n'a-t-elle pas été écrite par un prêtre doublé d'un médecin, quelle est la promesse qui pourra boucler ce roman ? Quel espoir pourrait-on entrevoir ?
Je tiens à remercier Babelio et les Editions Chemins de Traverse de m'avoir fait découvrir cet auteur qui nous livre son inquiétude, ses doutes, mais aussi, contre toute attente, sa foi en l'homme et surtout en l'autre au sens large du terme.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Si j'écoutais encore les nouvelles, c'est que, dans la débâcle actuelle la moindre information le moindre silence, le moindre battement de cils même filtré par la censure, pouvait avoir son importance. Entre les mots, je comprenais que les meurtres et les scènes de pillage auxquels nous avions participé la veille n'avaient pas eu lieu qu'à Neuilly, mais bien dans tout le pays.
Versonze heures du soir le président de la République apparut à l'ecran, mal rasé, le visage blême, semblant pour la première fois de sa vie, regretter d'avoir sollicité le suffrage des électeurs.
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Le "20" heures était encore en pleine ébullition. Une émission spéciale allait sans doute durer toute la nuit. Londres, Hong Kong, Tokyo, Francfort, Genève, tous les temples de la finance étaient en état de choc. Quelques suicides avaient déjà eu lieu à New-York et Singapour ; les images montraient des gens en costume cravate qui se jetaient du haut des tours Les experts rivalisaient d'explications creuses et banales :
Comment comprendre ces actes désespérés ? demandait un présentateur.
Chez les nouveaux dragons asiatiques, vous savez, c'est l'argent qui fait la valeur d'un homme.quand on est ruiné, on n'est plus rien...
N'importe quoi !
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Le plus grave n'est pas à Tokyo. C'est le monde entier qui va être à feu et à sang. Vous avez raison, le marché ne s'en remettra pas. Et la finance c'est le moteur de notre société. Nous sommes foutus !
Oui, c'est bien ça, pensai-je. L'argent, c'est le sang du monde. Les civilisations et les empires meurent comme les hommes blessés qui saignent. S'il n'y a plus d'argent plus de sang, c'est l'anémie fulgurante, la mort...
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Monsieur le Président, ce que nous préparons, c'est un krach boursier et monétaire international sans précédent...
Oui.
Sommes-nous certains qu'une fois que tout sera déclenché nous pourrons contrôler le marché ?
J'en ai la conviction.
[...]
Monsieur le Président, avons-nous mesuré le coût social de ce séisme boursier, le coût...comment dire? Le coût humain...
Ces scrupules vous honorent, Monsieur Lackmann, mais ce n'est pas le moment de jouer les mères Teresa. Je vous rappelle que l'avenir de nos établissements se joue à un fil. Alors passons à l'aspect technique. Nous avons du travail pour toute la nuit.
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Un matin, l'eau - dernier signe de notre civilisation moderne - cessa de couler au robinet. Seules quelques fontaines publiques, alimentées par des sources, n'étaient pas affectées. Nous allions donc devoir désormais faire chaque jour d'épuisantes corvées d'eau. Pour cela, nous ressortimes de la cave une vieille poussette d'enfant que nous n'eumes pas trop de mal à transformer. Nous l'appelames, par dérision, notre carrosse.

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Invité : François Lefort
Elise LUCET reçoit sur le plateau du 19-20 François LEFORT, prêtre et médecin pour la fondation FOLLEREAU qui déplore le départ des troupes de l'opération "Turquoise". - "très en colère...on est en train de jouer à la roulette russe sur la tête de millions d'enfants, à Goma on a été surpris, c'était la catastrophe humanitaire du siècle, il y avait des morts partout, on en a...
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