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Critique de jostein


Hannah Springer fait partie de ces femmes incomplètes, en manque de racine. Elle a quitté le domicile parisien de sa mère à dix-huit ans pour s'installer en Australie. Cette dernière, née en 1945 à Dresde, a toujours refusé de parler de son passé et de lui parler de son père.
Nous rencontrons Hannah à Bali, un lieu où elle enquête sur le passé d'un peintre allemand, Walter Spies. Elle se souvient de ces quatre toiles de l'artiste qui décoraient les murs de sa chambre d'enfant. Et notamment du Lac au miroir avec cette dédicace au dos « Pour toi, mon ami, le lac au miroir. »
C'est là que Fabrizio, ami et avocat, la contacte pour lui annoncer la mort de sa mère. le passé remonte à la surface, déséquilibrant encore plus la jeune femme.
Le récit alterne le passé de Walter Spies et l'enquête d'Hannah à Paris et à Dresde sur les traces de sa mère. Des passés qui se rejoignent autour de la spoliation des juifs par les nazis.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Hannah. Eduquée à regarder les oeuvres d'art par sa mère, elle a une sensibilité particulière face à la beauté des oeuvres, des danses balinaises, des spectacles de la nature. Joty, une sexagénaire en vacances à Bali capte la fragilité d'Hannah. Sa franchise, sa décomplexion vont aider Hannah à trouver son chemin.
Et puis, il y a ce chemin intime et universel au coeur de la période historique de la seconde guerre à Dresde. Une période tourmentée qui a bousculé les vies de Magda Schneider et de Walter Spies.
Un chemin nécessaire pour Hannah afin qu'elle retrouve le désir, ce qui va créer la vie.
J'avais eu la chance de découvrir la vie de Walter Spies dans Amrita de Patricia Reznikov. Ici, l'histoire d'Hannah Springer prend le pas sur la vie de l'artiste.
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