L'archi-pelle du goulash

Un grand merci à l'auteur qui m'a envoyé son livre cet été. Il a très gentiment accepté que je prolonge le délai deux fois et la demande était accompagnée d'un message très gentil, qui m'a incitée à lire ce roman, même si le sujet ne m'emballait pas à première vue.

Ce roman est original et fort bien écrit, avec de l'humour noir, comme j'aime. C'est une sorte de conte philosophique, qui raconte le quotidien de détenus dans un camp de prisonniers, pour ne pas dire un camp de concentration. le titre fait clairement référence à Soljenitsyme.Dans ce camp, les prisonniers doivent préparer du goulash qui sert à faire des concours entre les maîtres et c'est toujours Moumoute qui gagne, parce que c'est le plus haut gradé. Les prisonniers sont maltraités, affamés, torturés etc, comme il se doit, on assiste à leur quotidien. le goulash est remué avec l'archi-pelle, une grande cuillère en bois, qui disparaît un beau jour et met le camp sens dessus-dessous. Il faut la retrouver car les kapos ne vont pas hésiter à se déchaîner sinon. Cette histoire est racontée avec beaucoup d'humour et on y retrouve des formules qui ont marqué l'actualité, les sans-dents, à l'insu de son plain gré, responsable mais pas coupable etc.

Ce roman fait écho à de nombreux témoignages sur le drame des camps nazis et soviétiques, j'y ai retrouvé Primo Lévi, Soljenitsyme et Elie Wiesel. Il fait aussi écho au (le) procès et à La colonie pénitentiaire de Kafka tout en illustrant parfaitement la citation de Camus qui dit que le vingtième siècle a l'imaginaire carcéral (La chute). Donc vous l'aurez compris, un livre tout à fait nécessaire pour le devoir de mémoire.

Toutefois un gros bémol pour moi, et qui concerne uniquement mon ressenti et non la qualité du livre, je n'ai pas du tout aimé cette lecture. Je ne voulais pas traîner encore plus pour rendre ma copie, mais ce n'était pas du tout le bon moment pour moi. La vie d'infirmière en temps de pandémie n'est déjà pas très sympa, plus le semi-confinement que nous vivons en ce moment (deuxième fois de l'année) qui nous éloigne de nos proches, car Whatsapp ne remplace pas le contact réel, ce roman m'a vraiment démoralisée encore plus. Cela aurait pu être l'inverse et me faire prendre conscience que d'autres périodes historiques et situations sont bien pires que la nôtre, mais j'avoue avoir eu bien de la peine à finir ce livre. Mais je le répète, c'est mon ressenti lié aux circonstances et ça n'enlève rien à la qualité de ce roman.

EDIT : Encore un auteur qui ne joue pas le jeu sur Simplement pro et ne se donne pas la peine d évaluer la chronique. Je l avais trouvé sympa dans son message, ce qui m avait fait accepter ce SP malgré le peu d intérêt du sujet, eh bien non il n est pas sympa et J aurais mieux fait de m épargner la lecture de cette d'aube.

En premier lieu, Merci aux Editions Librinova de m'avoir contactée pour ce service de presse.

Avec leur baguette magique l'Archi-pelle une grande cuillère en bois, des prisonniers préparent le fameux goulash en vue d'un concours destiné à élire le plus gros mangeur. Cependant ils cuisinent dans des conditions déplorables et humiliantes et on ressent de suite combien l'atmosphère est oppressante. Leur vie ne tient qu'à un fil car il leur suffit d'une simple écartade et « Boum Boum »leur chef un vrai dictateur ne manquera pas de faire sauter la cervelle à l'un deux toutefois sa gourmandise est l'arme fatal des prisonniers qu'ils utilisent en cas de force majeur en lui titillant les narines par l'odeur alléchante du goulash…Il faut dire que la tonalité du dialogue est tragico-comique et possède une grande importance dans l'histoire afin de nous transmettre clairement leur ressenti . de plus, l'auteur avec une plume précise nous mène à comprendre que la mort leur est une délivrance
Toutefois, la disparition de l'archi-pelle, cette fameuse cuillère qui a un rôle primordial pour le bonheur de ces ignobles gourmands déversera un lot de vérité au fur et à mesure que l'enquête avance..A partir de là, j'ai ressenti le défoulement des prisonniers et leur rancoeur profitant de certains faits afin de conconcter non pas un goulash mais un plat qui se mange froid car la gourmandise est un vilain défaut et je clôture en vous laissant à votre faim sur le dénouement de ce roman qui ridiculise des personnes qui se vantent de leur supériorité en se croyant tout permis !
Pour conclure, Dans ce roman satirique, l'auteur François Légende nous a préparé un menu explosif de vérités non sans une pointe d'humour .

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