Je m'attendais à un roman et ce n'en est pas un. Ce livre est constitué de récits courts, de poèmes, sans évidente relation les uns avec les autres. Pour tout dire la lecture de cet ouvrage a été déroutante et parfois même dérangeante, pas au niveau du contenu mais plutôt du au style de l'auteur. Plusieurs fois en lisant je me suis sentie complètement perdue. Je pense que pour apprécier ce livre il faut rentrer dans la lecture sans idées préconçues en tête et se laisser porter par les mots. Et cela a été sans aucun doute mon erreur, car au final si j'ai aimé certains passages pour leur touche poétique, dans l'ensemble je n'ai pas pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
Je souhaite remercier les éditions Des femmes et Babelio pour la découverte de cet ouvrage lu dans le cadre de Masse Critique. Il est bon aussi parfois de sortir des sentiers battus et de son confort littéraire pour s'ouvrir à d'autres styles et d'autres littératures...
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Ce livre est pour moi le parfait livre de chevet; et c'est par le biais de ce terme, que j'espère pouvoir vous convaincre, Sylvaine, de revenir à ce texte. Ce texte qui dans sa polysémie, dans ses divers aspects est fait pour déconcerter, pour attirer et interroger. Je constate que l'auteure parle de cubisme; je voudrais y ajouter un element de révélation qui se fait comme apparait à la suite de diverses réactions chimiques, la photographie dans la chambre noire, celle d'un être aimé, d'un lieu mystérieux et difficile qui charme et hante tout à la fois.
Livre de chevet car, il peut se prendre et se reprendre n'importe où, il revele un son sens à chaque fois, tel effectivement un tableau cubiste. J'ai donné le dernier chapitre à traduire en anglais à mes étudiants (j'enseigne le français dans une unviversité de Londres) et j'attends avec impatience de les lire. Gardez ce livre auprès de vous, reprennez-le de temps à autre, commencez-le par la fin, retournez au début, lisez-le tout haut. Je crois qu'il vous récompensera.
SZ
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En étant l'auteure, je ne peux pas critiquer mon livre mais simplement répondre à Sylvaine. Ravie d' être appréciée "énormément", on se connaît? Peut-être pouvez-vous apprécier au moins quelques passages car c'est un livre plutôt cubiste, qui procède par échos, entre chapitres de genres très différents. L'ensemble cherche à restituer les métaphores portées par le site d'Angkor: la tension entre le poids riche et sombre de la mémoire et l'élan vers le beau, la découverte, dans l'urgence de l'écroulement. Comment cela résonne entre vie personnelle et Histoire. Mais on ne peut pas plaire à tout le monde! Je vous invite à la lecture qui sera donnée de nombreux extraits, par 4 jeunes et brillants comédiens, le 7 juin, à 19h, Espace des Femmes, 35 rue Jacob 75006 (entrée libre). le lieu est très beau et l'excellente librairie des Femmes juste à côté. Au plaisir de vous (re) connaître, et d'y rencontrer peut-être d'autres lecteurs du site!
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Si l'on trouve un visage suspendu par l'étreinte.
Si l'on trouve des racines éléphantesques.
Si elles soulèvent le cheval et le font décoller avec son cavalier.
S'il rejoint la cime des arbres pour disparaître dans les nuages sans se retourner vers nous.
Il est trop tard!
Regretter.
Terriblement regretter, jusqu'au remords, la honte.
Laisser remonter les vies humaines écrasées, les animaux empoisonnés, les amours perdues, toutes les heures.
Tout ce qu'on n'a pas fait, pas sauvé.
Tout ce qu'on a raté, perdu, oublié.
Se laisser couler.
Pleurer dans les ruines.
AH LALA AH LALA
IL EXISTE UNE TENDRESSE AH LALA, SOULEVEE PAR L'ETREINTE, OUVERTE, SUSPENDUE.
QUI FAIT PLEURER
"Le sens du calendrier" lu par son autrice, Nathalie Léger-Cresson (extrait)