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EAN : 9782892616873
Xyz (08/02/2012)
3.58/5   6 notes
Résumé :
Jean-Jacques Darrieux est un homme dont la réussite sociale est indéniable. Il a laissé loin derrière lui ses origines modestes et sa famille dysfonctionnelle. Il a connu la gloire, en tant que présentateur de nouvelles télévisées, et il est maintenant le président d’un important cabinet de relations publiques, le Cabinet Victoria. Il aime l’argent, et il en a beaucoup. Il n’a pas d’amis, il est vrai, mais il a des relations et il est membre de deux C. A. Il n’a plu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le premier roman d'Hugo Léger, Tous les corps naissent étrangers, met en scène Jean-Jacques Darrieux, à l'aube de la soixantaine, alors que tout autour de lui semble s'effriter d'un seul coup, autant les relations qu'il entretient avec son équipe que ceux qu'il a avec les plus ou moins proches qui constituent son entourage.

L'homme n'en est plus aux belles heures de sa vie, alors qu'il présentait les nouvelles à la télévision et était adulé par un large public qui ne semble pas l'avoir tout à fait oublié. Un accident de voiture a changé le cours de sa vie. Il est devenu le directeur d'une des plus importantes agences de relations publiques de Montréal. Un accident de la vie a aussi transformé son existence, le rendant père d'un enfant lourdement handicapé qui ne marchera jamais, ne parlera jamais et jamais non plus ne sortira de l'état végétatif qui est le sien depuis seize ans.

Fils d'alcoolique violent que sa femme a fini par quitter il y a quelque vingt ans, Jean-Jacques n'aime et ne désire qu'une chose dans la vie : faire de l'argent. du moins le croyait-il. Jusqu'à que tout se mette à ne plus fonctionner comme avant. L'homme n'a plus la main. Ses affaires sont en chute libre comme l'avait été l'audimat après son accident. Il n'arrive plus à rien, pas plus au lit qu'ailleurs.

Il est donc temps, surtout que tous les indices lui sont donnés, de changer une fois de plus le cours de sa vie. Voilà à quoi nous convie Hugo Léger dans ce roman fouillé, à la langue imagée, dans lequel se croisent des personnages qui n'ont rien de banal, du fabricant de colle qui colle à tout sauf aux doigts en passant par la pute de luxe et l'entraîneur également peintre du dimanche qui se prend au sérieux, à la seule femme qu'il ait aimée et qui l'a quitté après lui avoir donné un fils qui ne correspondait pas à la perfection à laquelle il était habitué, ou les musiciens de la fanfare à laquelle il s'est joint, question de frapper de toute son énergie une grosse caisse à défaut de se frapper la tête au mur.

Belle entrée en littérature pour ce sociologue de formation qui a été journaliste avant de passer au monde de la publicité. C'est peut-être là qu'il a « attrapé » le seul défaut de son écriture : les sauts en continu d'un pan de la vie de Jean-Jacques à un autre. Sans prévenir. Comme on enchaîne les pubs à la télé. Procédé avec lequel j'ai eu un peu de mal avant de m'habituer, mais qui pourra plaire aux as de la télécommande. En ce qui me concerne, j'aurais préféré quelques intercalaires.

Ceci dit, le premier roman d'Hugo Léger se dévore d'une traite. Même si on n'arrive pas à s'attacher à l'antipathique Jean-Jacques, ce que ne cherche pas nécessairement l'auteur. Il a gardé sa carte maîtresse pour la fin. Et quelle fin! Je n'en dis pas plus.

« L'heure constitue une excuse formidable pour s'éclipser. » (p. 84)

Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Philippe ne sera jamais le fils que j’ai voulu. Je sais, je sais, les bonnes âmes me l’ont déjà servi: on peut dire la même chose d’un garçon normal, sans handicap, avec toute sa tête, tous ses membres […]. Mais je n’ai pas hérité de ce modèle-là. J’ai reçu la poupée cassée. Je suis propriétaire d’un jouet auquel il manque des morceaux et que je ne peux retourner au fabricant. Je l’avais imaginé comme moi, en mieux, sans mon passé, sans mes défauts, courant entre mes jambes, se dressant devant moi, défiant mon autorité, vif. Oui, vif comme la vie. Mais il est aussi éteint qu’une ampoule brisée. Je me sens coupable de ne pas l’aimer. Je veux l’aimer. Il faut que je l’aime.
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L’heure constitue une excuse formidable pour s’éclipser.
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