![]() |
Voici un livre extrêmement pertinent. Il est facile d'opposer Toulouse et Bordeaux. Il l'est moins de les scruter avec suffisamment d'acuité pour les unir. (… ) Quittant Toulouse qu'il aime passionnément - on l'accuse cependant de trahison, de “passer à l'ennemi” - pour Bordeaux, il monte sur le pont où l'attend ceci de Pierre Veilletet : “Lorsque vous arrivez sur le pont de Pierre en fin de matinée et que le soleil dore tout ça, il faut être une brute de Toulousain et avoir une brique à la place du coeur pour ne pas être touché.' Et touché, il l'est ! On peut passer sa vie à chercher sa place entre deux lumières, deux singularités, deux avenirs. Bâtissant ses origines, son présent comme son futur, Serge Legrand-Vall va d'un Toulouse où il est tel qu'en lui-même à un ailleurs bordelais qui lui ressemble. Car, au fond, il a trouvé entre les deux ennemies assez de parenté, assez de proximité, assez de langue pour les unir, assez de ces différences aussi, mais de celles qui fondent les meilleures relations. C'est pourquoi son livre parle simplement d'amour. On s'en réjouira. ARPEL. Agence Régionale pour l'Écrit et le Livre en Aquitaine. Juin 2005 + Lire la suite |