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EAN : 9782877474337
127 pages
Jean-Paul Gisserot (26/10/1999)
3.68/5   17 notes
Résumé :

La vision idéalisée de la rue que donnent des miniatures représentant une entrée du roi dans "sa bonne ville", une procession du Saint-Sacrement ou des festivités ne saurait faire oublier une réalité quotidiennement vécue par les contemporains : la pollution sous plusieurs formes et ses dangers.

Une documentation hétéroclite décrit souvent d'affreux cloaques, des "merderons", remplis de "d'immondicitez", de "marres et de bouillons" qu'emprunte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans « La Pollution au Moyen Age », Jean-Pierre Leguay s'interroge sur la vie au quotidien dans les villes durant cette période. Il présente une synthèse des connaissances actuelles et dresse le bilan de la pollution, des habitudes de vie et du peu d'hygiène qui régnait alors.

La diversité de ses sources (archives, chroniques, ordonnances…) et le style toujours très concis, en font un ouvrage offrant au lecteur un grand nombre de connaissances mettant en lumière les aspects du quotidien médiéval. Un de ses principaux intérêts est la mise en relation de la réalité au quotidien avec les causes des diverses pollutions et les moyens de lutte, la plupart du temps freinés pour des raisons financières ; les premières mesures publiques contre la pollution se sont en effet heurtées à une forte réticence de la population.

En huit chapitres passionnants, ce livre reste hélas d'actualité car, aujourd'hui encore, nous sommes confrontés à des problèmes de pollution contre lesquels il est difficile de lutter pour des raisons économiques et politiques, avec des enjeux de pouvoir rappelant les enjeux médiévaux. Un excellent livre qui peut séduire toute personne non spécialiste mais intéressée par notre passé et sa relation avec le présent.
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Un excellent petit livre de l'historien Jean-Pierre Leguay qui, au delà de notre "étonnement" face au moeurs de nos ancêtres et à leurs hygiènes plus que douteuses, nous renvois à notre propre problématique d'homme "moderne" et nos pollutions dues aussi et en partie à notre "hygiène" et nos modes de vie, dues à l'élévation du niveau de vie, de notre prolificité, de nos besoins de plus en plus nombreux et varié, etc...! Bref, les plus douteux ne sont peut-être pas ceux que l'on croit...!
Pollution organique due directement à la vie des contemporains mais aussi pollution chimique due aux métiers et à leurs rejets et pollution animal. le tout s'étalant "joyeusement" dans les rues, chemins, rivières, etc...
Un petit livre qui nous montre aussi les mesures que les magistrats (Maire, échevin) adoptaient pour combattre les mauvaises habitudes de leurs administrés. Prise de conscience (déjà...) en relation directe avec la montée de la démographie.
A la fois forcément très prosaïque mais aussi très instructif! Où l'on découvre (peut-être) que ce qui nous parait aujourd'hui "naturel" ne l'est pas depuis si longtemps que cela et surtout pas à cette époque.
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Déçu d'une récente lecture, je me suis tourné vers un manuel d'Histoire, retournant ainsi dans mes lectures de facultés et le langage que j'aime de la recherche Historique.
Et j'ai bien fait de me plonger dans ce livre, qui est réellement intéressant. Pas didactique au point d'être généralisable, mais néanmoins assez clair pour être lu par un amateur ou un débutant en Histoire.

Sans se mentir, l'effet de style est minime et c'est du langage de recherche : beaucoup de références, beaucoup de renvois et de notes, des pages de bibliographies si on veut creuser. Intéressant, bien sur, mais plus dense aussi.

Cela dit, le fondement du livre est réellement intéressant. S'intéressant à l'idée de la pollution au Moyen-Age et de la façon dont les humains la traitaient. Ce qui est prenant, c'est de découvrir une idée de vie dans les villes médiévales. Comment vivaient nos ancêtres ? Eh bien, pas exactement comme on le penserait. Ca c'est sur !
Cela dit, le livre a des faiblesses : il exploite, faute de documents, surtout la fin du Moyen-Age, principalement entre le XIIe et le XVe siècle, faisant abstraction de la période carolingienne et mérovingienne -ce qui se comprend-, mais se concentre aussi principalement sur les villes. Certes, les campagnes étaient plus peuplées, mais aussi plus difficile à étudier faute de textes. Je ne suis pas contrarié par cela, les limites étant assez clair, mais j'avoue avoir des questions sur la pollution en milieu rurale, maintenant. Surtout qu'il s'agissait de la plus grande part de l'humanité.

Bref, c'est un livre didactique, passionnant, un ouvrage dans lequel on apprend la façon dont les villes pouvaient être décrite comme des "Cloaques à ciel ouvert" et surtout la façon dont cette pollution se manifestait. Avant le plastique et l'ère industrielle, existait déjà une pollution sonore, visuelle, olfactive, chimique et organique omniprésente.
Un ouvrage à mettre entre les mains des férus historiens, apprentis ou simplement curieux, pour découvrir et se passionner !
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Un fatras de données jetées en pâture au lecteur, dans un style ressemblant à de la rédaction de procédure avec ses sections et sous-sections numérotées, le tout parsemé de fautes d'orthographe. Bref un travail qui sent la compilation des travaux des étudiants de l'auteur, « professeur émérite ».
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Toutes ces pollutions s’aggravent au cours du Moyen Age avec l’évolution du tissu urbain, de la conjecture économique, sociale et politique, même si certains procès tendent à faire évoluer les choses. La solution la plus employé pour se débarrasser de ses déchets reste celle de les enfouir dans des puits perdus empierrés, recouverts de planches appelés ”fosse à immondices, fosses au sang, gouffres, etc.”. Le tout à l’égout, pratique courante de l’Antiquité, ne refera son apparition qu’au XIIIème siècle et surtout à partir du XIV et XVème siècle, en même temps que le développement de véritables services public de ”purgatio”, ”vuidange” ou ”curage”. Montpellier et Marseille furent en avance dans le domaine de l’hygiène publique puisque dès le XIIIème siècle ces municipalités paient des ”probi homines” pour nettoyer les chaussées.
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Le mot pollution existe depuis au moins le XIIème siècle ou elle représentait un véritable fléau sanitaire pour les populations. Les réceptacles de la pollution sont la chaussée, la place publique, le fleuve, la rivière, les canaux, les rigoles, les sentiers de halage, etc. qui sillonnent le territoire urbain. Si les gens du Moyen Age ne peuvent saisir les origines microbiennes des maladies, ils ont conscience des dangers liés aux pollutions et ils craignent l’eau et l’air ”corrompus”.
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