Clotilde Leguil est philosophe et psychanalyste lacanienne. Dans cet essai, paru en 2015 et réédité cette année, en 2018, elle s'inscrit dans le débat sur le "genre" qui, à la suite des "gender studies" qui se sont épanouis aux Etats-Unis, prend également une place de plus en plus importante de ce côté-ci de l'Atlantique. Qu'est-ce que la psychanalyse, notamment après Jacques Lacan, a à dire à ce sujet ? En quoi l'approche psychanalytique diffère-t-elle des discours radicaux sur le genre, notamment ceux de Monique Wittig et de Judith Butler ?
Tout en reconnaissant que le débat est légitime, Clotilde Leguil entend montrer que la position de la psychanalyse en faveur de l'être, en particulier dans l'écoute de la singularité de chacun par rapport aux normes de genre peut donner un éclairage autre que celui que donnent ceux et celles qui font de ce débat un affrontement "classe contre classe", "hétéro-normés" contre "anti-genre". Chacun a un parcours différent dans son positionnement par rapport à son sexe biologique et aussi par rapport aux catégories "masculin/féminin" auquel il a été confronté dans son existence et en particulier son enfance. Il s'agit d'entendre ce que les individus racontent à ce sujet. Et c'est une des parties les plus intéressantes du livre où l'auteure analyse, par rapport à cette question du genre, les récits de plusieurs écrivains : Delphine de Vigan ("Rien ne s'oppose à la nuit"), Edouard Louis ("En finir avec Eddy Bellegueule"), Guillaume Galienne ("Guillaume et les garçons, à table!") et Pascal Bruckner ("Un bon fils").
J'ai trouvé que c'est un ouvrage très intéressant, évitant tout jargon et montrant que l'approche psychanalytique, en particulier lacanienne, à des choses à dire dans un débat très actuel.
Commenter  J’apprécie         134
Clotilde Leguil entame un dialogue avec les théories du genre et la littérature contemporaine pour mieux saisir la singularité du désir propre au savoir analytique.
Lire la critique sur le site : NonFiction
42 000 tonnes de déchets toxiques à enfouir d'ici 2027 : c'est l'objectif du gouvernement pour Stocamine dans le Haut-Rhin, un site au coeur des mobilisations locales depuis vingt ans.
Une décision controversée, qui relance le débat autour de l'impact des industries polluantes sur les territoires.
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit :
Gwenola le Naour, maître de conférence en science politique à Sciences Po Lyon
Renaud Bécot, historien, spécialiste d'histoire sociale et environnementale des mondes du travail en Europe occidentale
Clotilde Leguil, philosophe et psychanalyste de l'Ecole de la Cause freudienne
Photo de la vignette : LAUNETTE Florian © Maxppp
#pollution #déchets #politique
____________
Découvrez tous les invités des Matins dans "France Culture va plus loin" https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins
Suivez France Culture sur :
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture
Twitter : https://twitter.com/franceculture
Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture
Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite