Une légère déception pour moi mais j'étais tout de même heureuse de retrouver un de mes écrivains chouchous :
Dennis Lehane.
Il ne s'agit pas d'une nouvelle enquête de Kenzie et Gennaro ou d'un nouveau tome de la série Coughlin (tant mieux d'ailleurs car le dernier m'avait déçue) mais d'un roman indépendant.
Son personnage principal est une jeune journaliste, Rachel, qui perd pied après avoir vu et vécu des horreurs en Haïti, où elle avait été envoyée dans le cadre d'un reportage.
Élevée par une mère à la « personnalité complexe, conflictuelle et agressive« , lui ayant toujours caché la véritable identité de son père, Rachel a en elle un déséquilibre qui ne demande qu'à éclore, et même à exploser.
Le roman est séparé en plusieurs parties ; il commence par la recherche de son père par Rachel, après la mort de sa mère. Vient ensuite l'expérience traumatisante en Haïti et enfin, la rencontre et la vie avec son mari.
Si j'ai apprécié chaque partie indifféremment, j'ai trouvé l'ensemble déséquilibré et inégal.
Par exemple, la quête du père, après avoir occupé un tiers du roman, n'est plus du tout abordée dans la suite de l'intrigue. Et l'on ne sait pas non plus pourquoi la mère de Rachel a estimé indispensable de lui cacher l'identité de son géniteur.
Les événements en Haïti sont extrêmement bien décrits, on ressent bien l'horreur qui a pu se dérouler là-bas, et on comprend bien l'effondrement de Rachel après cette expérience.
La dernière partie, en revanche, m'a paru plutôt irréaliste, une suite de coïncidences et de heureux ou malheureux hasards, mais ramène un peu de l'action chère à
Lehane qui faisait défaut dans le début du roman.
Mais j'ai grandement apprécié les personnages, en particulier Brian, charismatique au-delà des lignes, et le style efficace de
Dennis Lehane.