Lehane Dennis – "
Ce monde disparu" – Payot/Rivages-Noir, 2016 (ISBN 978-2-743637781)
Un de ces romans états-unisiens impeccablement ficelé, pas un lieu commun ne manque, ça sent sa recette à plein nez, c'est calibré au millimètre pour plaire à un public aussi large que possible et surtout provoquer quasi immédiatement une de ces adaptations cinématographiques bien commerciale.
L'auteur nous fait le coup du bandit cruel, impitoyable, doté cependant d'un grand coeur pour ses amis et surtout son fils, avec conflit psychologique intérieur à cent sous la tonne.
Allez savoir pourquoi, ça me fait penser aux si belles "victoires" d'un
Lance Armstrong tout au long de ses multiples Tours de France soigneusement rentabilisés, ou encore aux vins californiens bien adaptés aux palais déformés au coca-cola (nos viticulteurs du Sud en produisent aussi pour l'exportation).
J'avais acquis ce roman, dont l'action se déroule également pendant la Seconde Guerre Mondiale, pour le confronter avec le "
Perfidia"de
James Ellroy : ce dernier assure en effet exploiter un maximum d'archives pour reconstituer aussi fidèlement que possible l'époque dont il rend compte, et ça semble crédible.
Rien de tel ici, c'est du cousu main prêt à servir commercialement – blockbuster en vue – à périr d'ennui.