Voilà, c'est fait ! Je ne suis plus vierge de lectures de l'auteur
Lehane ! Et oui, j'ai franchi le pas. Pourquoi ? Grâce à Jeranjou qui m'a plus que conseillé de découvrir cet auteur... Une fois que j'eus trouvé ce livre, je l'ai lu de suite.
Comment cela s'est passé cette découverte ? Bien, très bien. Pour une première fois, je suis conquise, c'est l'orgasme littéraire, le Nirvana, le 7ème ciel, le panard total.
Pourtant, ma main a tremblé un peu lorsque j'ai débuté la lecture de ce roman. Imaginez que je ne l'aime pas ? Aurais-je osé écrire une mauvaise critique et surtout la publier ?
Heureusement pour ma vie, j'ai ADORÉ le bouquin. Tiens, si je pouvais lui attribuer un 5,2 et bien, je le ferais.
C'est du pur malt, ce livre, la plaquette de chocolat noir !
Les personnages de
Lehane sont haut en couleur, torturés, aussi. D'ailleurs, si l'on pouvait décerner les titres de "pires pères" à ceux de Patrick Kenzie et à Roland, je voterais pour. Plus que des salauds, leurs papas.
Pour ce qui est des lieux, nous sommes dans la ville de Boston et découvrons le ségrégationnisme poussé assez loin.
Ce qui a de bien, c'est que l'auteur n'enfonce pas de portes ouvertes et faciles avec des clichés tels que "Il est méchant, le Blanc" ou "Il est gentil, le Noir".
Oh non, l'auteur ne met pas les fautes dans l'un où l'autre groupe, les fautes sont partagées et les crétins finis sont aussi cons d'un côté que de l'autre.
Entre le Blanc qui insulte le jouer de foot parce qu'il est noir et le Noir qui pense que s'il a une vie de misère, c'est la faute aux autres, alors il doit prendre des flingues et descendre tout le monde, sans réfléchir... et j'en passe.
Alors, les gangs se forment...
Bref, pas de manichéisme, tout n'est pas tout blanc ou tout noir avec l'auteur, mais gris. Si les gangs Noirs sont armés lourdement, il en va de même pour les gangs Blancs.
Pourtant, malgré la noirceur du roman, l'auteur nous glisse des tas de petites réflexions amusantes, par l'entremise des pensées de son détective, Kenzie.
Des métaphores qui m'ont fait pouffer de rire, glousser, me faisant penser à un autre auteur,
Frédéric Dard et son célèbre commissaire
San-Antonio.
La différence étant que Dard faisait dans le polar burlesque, le sexuellement non sérieux.
Lehane m'a fait rire mais a poussé ma réflexion sur les remarques plus sérieuses de ses personnages.
Ce que j'ai apprécié aussi, ce sont les retournements de situation, les rebondissements d'enquête. Lorsque vous croyez que tout est réglé, hop, rebondissements ! Et ce, jusqu'à la dernière ligne. Magnifique !
Mon intention est de poursuivre ma découverte de cet auteur. J'ai justement di Caprio qui m'attend sur une étagère... "
Shutter Island" pour ceux qui n'ont pas compris.
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