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Critique de CatchMe


Le style de Lehman, que je découvre, est très agréable à lire et vraiment très facile d'accès.
Pour chaque histoire, il nous plonge directement au coeur de l'action
et personnellement, j'aime bien cette façon de faire.
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Les histoires regroupées dans cette édition se passent toutes dans le même univers, la « joyeuse » vision futuriste du monde (2050-2095), créée par Lehman. Et on s'aperçoit que, finalement, c'est plutôt bien d'avoir organisé ces histoires de cette façon, un peu comme une progression, une découverte par palier de son univers. Les deux premières histoires font de cette manière une sorte de préambule, elles nous montrent chacune une portion restreinte de ce monde et on finit par la dernière, plus imposante, qui elle, comme un travelling arrière, nous révèle l'ensemble.
Je trouve que çà fait comme une manière de suspens additionnel orchestré par l'éditeur pour ménager la surprise et la découverte de l'univers de Lehman et c'est plutôt bien vu.
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La première : Nulle part à Liverion, (nouvelle écrite en 1997)
nous fait découvrir le monde dans lequel nous allons évoluer tout au long des textes de cet ouvrage. D'un coté « le Village » mondial, des zones hyper sécurisées et refermées sur elles-mêmes avec ses « Brilliant Men » ;) et de l'autre le Veld, des zones de non-droit comme un avant goût de l'enfer ou de la mort.
Nous partons avec le héro à la recherche d'une Ville invisible, hors champ malgré les satellites, ce qui est complètement extraordinaire, dans un monde où tout est listé, répertorié, épié, espionné.
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La seconde : Wonderland (roman écrit en 1997)
Nous montre un autre endroit de ce monde, le « Wonderland ».
Il est l'immense décharge toxique à ciel ouvert du Nord de l'Europe.
Problème de pollution, gestion des déchets, trafic d'organes.
Les émotions fortes ne manquent pas dans ce roman et c'est tellement « trop » réaliste tellement « trop » proche de ce qu'on voit actuellement, que çà m'a mise mal à l'aise.
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Et enfin la dernière histoire, la plus longue : F.A.U.S.T.
( roman en 3 tomes, écrit entre 1996/1997)
Un genre de thriller géopolitique.
C'est écrit comme une de ces séries américaines qui collent les foules à leurs écrans.
C'est efficace et franchement sympathique.
On trouve un groupe de personnages clés, typés, qui fonctionnent très bien ensemble.
Ce n'est pas tant l'originalité des personnages (sauf certains) que la facilité avec laquelle on les adopte qui surprend.
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Dans cette intrigue sociaux-politique à suspens, il est question du pouvoir de l'argent, de la puissance qu'il donne, de l'ambition démesurée de quelques-uns de tout posséder, y compris les hommes. L'histoire est teintée de trans-humanisme, de réalité virtuelle, de nanotechnologie, d'eugénisme.
Nous avons deux camps qui s'opposent, d'un coté les « Puissances » que sont les quelques Méga-firmes qui dominent l'économie mondiale et se sont coalisées au sein de « l'Instance » et de l'autre, ceux qui veulent leur résister.
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Dès l'entrée, l'auteur nous plonge au coeur de l'action et nous assistons à la naissance de la force de résistance qui va se matérialiser par une organisation crée par e-Liz-abeth Conti. Au début, cette organisation n'est pas très officielle, elle est très maladroite et n'a pas de crédit pour fonctionner. Elle prend ses quartiers dans une vieille usine désaffectée datant de 1896 avec deux hommes à sa tête, Ulysse et Kepler et le complexe est censé rester secret. Elle se donne pour nom le « Square » et est chargée de défendre les intérêts de la fédération européenne, sur les plans politique et militaire et surtout, de faire face aux exactions et plans machiavéliques de l'Instance.
Le square, très vite, prend des allures de base secrète à la James bond et l'action, dès lors, ne s'arrête plus !
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Jeux de stratégies machiavéliques, rebondissements. Jeux d'influences, de tactiques et de manipulations d'opinion. Jeu de l'auteur entre réel et irréel.
D'ailleurs, vers la fin de l'histoire, le dernier voyage presque… «initiatique» du personnage principal, m'a paru franchement surréaliste à certains moments. Mais je n'en dit pas plus :)
Ce serait bête de gâcher l'ambiance surprenante qui est mise en place à ce moment par l'auteur.
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Très bonne lecture pour moi
et.. si…. facile à lire. Un vrai plaisir.
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Merci à "Masse critique" pour ce bon moment.

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