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EAN : 9782820512536
87 pages
Milady (20/05/2016)
3.5/5   6 notes
Résumé :
« Le père fondateur de la science-fiction française et mondiale. » Serge Lehman

L’œuvre spéculative de J.-H. Rosny aîné a séduit toutes les générations. Il a su concilier à merveille science et littérature. Son roman le plus célèbre, La Guerre du feu, a été porté à l’écran par Jean-Jacques Annaud.

Entre 1887 et 1939, Rosny a écrit plusieurs dizaines de romans et nouvelles appartenant à un vaste cycle dont l’action commence au paléolithi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A la fin du XIXème siècles, Robert Farville, le narrateur, nous relate ses aventures, alors qu'il est parti avec une expédition aux confins de la Sibérie. Il y rencontrera l'amour, et rentrera en contact avec d'étonnantes races d'hommes poissons...

J.H. Rosny aîné a écrit plusieurs nouvelles de ce genre, mettant notamment en scène l'explorateur Alglave ("le Trésor dans la Neige", "les Profondeurs de Kyamo", "la Contrée Prodigieuse des Cavernes"). Des récits d'aventure, qui relatent des expéditions lointaines, où l'exotisme se mêle au danger. Bien que l'esprit résolument tourné vers la science, il y a chez Rosny aîné la conviction profonde que la terre regorge encore d'endroits inexplorés et merveilleux.
Dans Nymphée, c'est aussi tout ce "merveilleux scientifique" qui s'exprime, ce courant précurseur de la SF, dont Rosny aîné, à côté d'un Jules Vernes et d'un Herbert Georges Wells, fut un des grands artisans.

Ici le style est très littéraire (il contraste, par exemple, avec le "Trésor dans le Neige", plus proche de Jules Vernes), le ton éminemment poétique et lyrique. C'est ce qui fait la force de cette histoire, qui reste sinon très linéaire. L'évocation des milieux marécageux et des Hommes des Eaux, que rencontre l'explorateur Farville, est vraiment saisissante, et rappelle la minutie des détails présente dans la "Guerre du Feu". La société des Hommes Poissons, imaginée par l'auteur, confine à l'utopie (on sent derrière une certaine idéalisation de la relation Nature / Culture), mais, si c'est une vision bien humaine qui s'exprime, le merveilleux et l'étrangeté sont pourtant au rendez-vous.

Un texte agréable et, si on aime la "Guerre du Feu", il n'y a pas de raisons de ne pas aimer Nymphée (sauf à ne rechercher que le côté "préhistorique" de l'oeuvre de J.H. Rosny aîné).
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Une illustration de ce qu'est le merveilleux scientifique au fin fond d'une Sibérie mystérieuse et envoutante.

Robert Farville, naturaliste et médecin, fait partie d'une expédition menée par Jean Louis Devreuse en Sibérie à la fin du 19ème siècle. Alors que les membres de l'expédition commencent à se révolter face à la rudesse du climat, ils décident de faire halte dans un marécage. Robert Farville, Jean Louis Devreuse et sa fille décident de continuer leur aventure. Alors que des sables mouvants tentent de régler leur sort, une créature vient leur portée secours : un homme-poisson.

Nous sommes ici dans un roman d'aventure scientifique ayant comme sujet les fameux êtres hybrides mi homme mi poisson qui feront la joie des spectateurs de nombreux films dans les années 50 – 60. Tous les éléments y sont : expédition scientifique, nature sauvage, créature étrange, kidnapping et l'indispensable histoire d'amour avec son beau et courageux sauveur.

Cependant, nous sommes ici dans les premiers textes évoquant cet être hybride qui aura une filiation importante dans l'imaginaire mondiale. Alors ne boudons pas notre plaisir.
Pas de sensationnalisme, le narrateur est naturaliste, il observe la faune et la flore avec un oeil averti. Ce qu'il voit est une possible évolution différente de l'homme. Leurs us et coutumes ne sont pas païens, mais issus de leur identité culturelle.

Ce texte a tout de même l'apparence de son âge. Difficile pour un lecteur d'aujourd'hui de s'émerveiller. L'intérêt réside surtout sur la rencontre entre l'homme et la créature. Contrairement à ses successeurs, l'homme poisson n'est pas un monstre sanguinaire, mais un être doué de raison et de sentience que l'on peut comprendre si on s'en donne la peine. L'autre est à découvrir.

Oeuvre du domaine public :
Disponible en version électronique ici : https://beq.ebooksgratuits.com/classiques/index.htm dans Récits de science-fiction II.

Disponible en audio ici : http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/rosny-aine-j-h-nymphee.html
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[livre audio, lu par René Depasse]
Ce roman court est agréable à lire sans pour autant "casser la baraque". le point de vue naturaliste et scientifique est la clé de sa réussite. La même histoire écrite avec un ton plus fantastique aurait donné une pâle copie d'un roman de Lovecraft et m'aurait déçue. Néanmoins, l'ensemble m'a peu émue et j'ai trouvé les motivations des différents protagonistes peu crédibles.

La méta-lecture est assez intéressante à vrai dire. Je suis étonnée du point de vue de l'homme blanc occidental relaté par l'auteur sur les populations primitives qu'il rencontre. Je n'y ai pas vraiment trouvé la condescendance à laquelle je m'étais attendue ni non plus la nostalgie de l'éden perdu qui m'aurait tout autant agacée. Par contre, curieusement, la relation homme-femme est tout à fait typique de l'époque et fera saigner les yeux de toute personne incapable de remettre les choses dans leur contexte.

L'enregistrement par R. Depasse (en téléchargement gratuit et légal sur littératureausio.com) est bien faite et assez agréable, malgré ce ton caractéristique qui n'est pas toujours facile à supporter. Bref, dans l'ensemble, je vous recommande cette lecture.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je restais immobile au seuil de cette féerie. Ma plus lointaine enfance guidait tous mes actes. J’avais de cet âge la naïve admiration et la mystérieuse terreur, l’invisible curiosité et l’horripilation de l’occulte. Je me crus à quelque ville de légende où les Hommes-des-Eaux auraient trouvé moyen d’éclairer le dessous du lac ; je me figurais cette humanité nouvelle, inaccessible à ma faiblesse ; j’eus, moi, le représentant des races supérieures, l’impression peureuse, mélancolique, résignée, des races vaincues ; d’innombrables choses croulèrent en moi qui n’y étaient que par la certitude d’appartenir à la plus haute humanité. Je compris le glissement à l’abîme de nos pauvres rivaux, la vie réfugiée aux rêves, aux théories confuses, aux consolations du Nirvana.
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Leur vie était plus poétique que pratique. Jamais je ne vis créatures plus débarrassées qu'eux de tous soucis d'accaparement ou de propriété. Ils semblaient n'avoir retenu que les éléments de bonheur, écarté toute vaine souffrance. Non d'ailleurs qu'ils fussent indolents - ils adoraient l'exercice, les voyages aquatiques, jusqu'à l'épuisement - ils étaient sans cesse en mouvement comme les cétacés [...] Mais cette prodigieuse action n'avait aucun but productif. C'était leur rêve. Ils nageaient, voguaient, bondissaient, comme d'autres se reposent.
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Une tristesse cependant me poignait à songer que d'autres expéditions suivraient la nôtre, que, peut-être, des colonies d'hommes terrestres viendraient férocement détruire l'œuvre admirable des siècles, anéantir les diverses formes d'hommes lacustres. Alors je me disais, avec cette sincérité vis-à-vis de nous-mêmes qui est la plus notable conquête des philosophies positives, que mieux vaudrait pour ces pauvres gens que nous périssions tous.
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Au passage de rapides, nous avions perdu nos tentes ; le découragement régnait parmi les hommes. Mais le chef ne désarmait pas. Âpre esprit explorateur, doué d'énergie opiniâtre, étroite, farouche et presque cruelle, cuirassé contre l'inquiétude et contre la tendresse, il était de la race de ceux qui savent admirablement lutter, dompter hommes et choses, mourir héroïquement lorsqu'il le faut, mais dont la vie intime est morose, monotone, presque nulle. Il nous tenait sous le joug de sa volonté.
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La lune avait blanchie ;elle surgissait finement sur un promontoire, elle tracait une route tremblante sur les ondes.
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Videos de J.-H. Rosny aîné (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de J.-H. Rosny aîné
Emmanuel Roudier en interview pour planetebd.com .Dans la lignée d?André Cheret et de son cultissime Rahan, Emmanuel Roudier s?est spécialisé dans les aventures préhistoriques en BD. 3 tomes de Vo?houna chez Soleil, puis 3 autres de Néandertal chez Delcourt? et aujourd?hui, il s?attaque à l?adaptation de La guerre du feu, le roman de J-H Rosny, dont Jean-Jacques Annaud a déjà tiré un célèbre film. A travers son ?uvre de passionné, l?auteur offre une sorte de trait d?union habile entre l?aventure grand-public et l?étude universitaire de société, pointue et didactique. Une looongue et passionnante interview?
+ Lire la suite
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