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Critique de Basilio


Ce tome est composé de deux aventures de Fafhrd et du Souricier Gris - entre deux épisodes de transition. Elles furent publiées vers la fin des années 60. La première histoire hisse les personnages sur les parois abruptes et glacées du plus haut sommet de Nehwon, en quête de fabuleux joyaux ; la seconde les enferme dans les dédales d'un palais souterrain où intriguent les membres d'une famille royale dégénérée.
Comme dans les tomes précédents, on lit avec facilité ces péripéties où abondent les trouvailles originales, les curiosités et les décors pittoresques.
Mais comme précédemment, on est en droit de se sentir décontenancé - surtout dans la seconde aventure - par la narration distanciée et goguenarde de Fritz Leiber. Non content de tourner sans cesse en ridicule ses deux héros, Leiber se raille lui-même de les faire participer à "une de ces absurdes aventures qu'ils apprécient tant".
Et comme l'auteur feint de décliner toute responsabilité dans ce roman de gare où se croisent à tous les corridors déesses puissamment poumonées et esclaves lascives et consentantes, le lecteur éprouve quelque mal à s'y investir. Quel est le but recherché ? L'aventure ? L'épique ? Non car Leiber sape ses propres effets. L'humour ? On sent nettement la filiation entre cet ouvrage et la future série du Disque-Monde de Pratchett - ainsi le passage où un collège de mages séniles et incompétents subit les conséquences d'avoir traficoté leur CV - mais le sarcasme du narrateur ne s'accorde pas à une franche rigolade...
On a plutôt l'impression que Leiber, lassé de ses deux personnages, accable les pauvres Fafhrd et Souricier Gris qui sombrent dans la caricature, à leur détriment.
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