AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Enroute


Il semble que dans sa campagne de Hanovre Leibniz se languit de l'animation et de l'érudition de Paris... Entre deux missions du Langrave de Hesse qui le charge de faire l'historien ou l'ingénieur pour mettre au point de nouvelles machines, il prend la plume et couche ses pensées. Il a trouvé fort à propos un moyen de garder le contact avec le théologien Arnauld qu'il a rencontré à son arrivée à Paris quinze ans plus tôt et qu'il entretient avec jubilation de ses découvertes sur les substances, l'origine du monde et la volonté divine... sans comprendre que son destinataire résiste à l'émerveillement... Engagé par les devoirs de la politesse, celui-ci dissimule de moins en moins subtilement sa lassitude d'un échange sur un thème dont la validité semble lui échapper depuis le début... Leibniz s'accroche, détaille, se justifie, sollicite, prie, réclame l'attention : que ne lui accorde-t-on la première place dans la République des Lettres !... Mais le lecteur est plutôt de l'avis d'Arnauld sur le fond de la pensée du philosophe mathématicien... on achève le livre en ayant l'impression de l'avoir connu : un personnage un brin prétentieux, follement ambitieux, terriblement raisonneur, un tantinet agaçant, mais attachant tout de même...
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}