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David Lelait-Helo annonce la couleur dans une note : "Ce livre est un roman construit à partir d'une conversation téléphonique imaginée et "ce n'est pas la vérité", à moins que..." L'auteur a écrit par ailleurs une biographie de Dalida.

Iolanda téléphone au hasard et tombe sur Sophie. Entre celle qui veut mourir et celle qui renaît, la conversation s'établit, elles se racontent longuement, elles se trouvent.
L'auteur nous déroule la vie de chacune de manière assez équilibrée, en jouant des contrastes de leurs histoires. Il arrive à pimenter de suspens les conversations. Iolanda est déterminée et s'en explique, Sophie veut la maintenir en vie.

Au delà du scénario, c'est l'écriture qui est magnifique, faite d'images comme celle de la montgolfière (cf : citation) dont Iolanda coupe un à un les cordages qui empêchent son envol.
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Nous sommes en mai 1987, Dalida a décidé de tirer sa révérence à bout de force. Elle ne se sent plus capable de faire semblant, de sourire, de chanter.
Tout le monde la croit comblée et entourée alors qu'elle ne ressent qu'une immense solitude.
Avant de mettre son plan à exécution, Yolanda prend le téléphone et compose un numéro au hasard.

Sophie est seule aussi, en ce samedi après-midi, elle vient de divorcer et pense qu'il s'agit peut-être d'une nouvelle vie, d'une nouvelle chance.

Yolanda et Sophie passeront plusieurs heures à parler, à se confier, à se découvrir. Elle ne se connaissent pas, Sophie ne sait pas qui se cache derrière son interlocutrice. Et pourtant elles ont tant à se dire.
J'ai découvert David Lelait-Helo à travers ses romans qui chaque fois, me chavirent, me font pleurer tant sa plume délicate sait magnifier les sentiments.
Ici, ces deux femmes sont bouleversantes de sincérité.
Dalida apparaît comme une femme vulnérable caché dans un habit de lumière, éblouie par les feux de la rampe tel un animal pris au piège.

La fin du livre, bien sûr on la connait avant d'en entamer la lecture, mais ce que l'on découvre, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, c'est un auteur à l'écriture d'une élégance rare, d'une fluidité musicale et poétique, d'une sensibilité hors du commun.
Un très bel hommage à Dalida.
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Le 2 mai 1987, seule dans sa maison de Montmartre, Dalida s'apprête à mettre fin à ses jours. Avant de passer à l'acte, elle décide de se confier à quelqu'un et compose un numéro de téléphone au hasard. Son interlocutrice sera Sophie, une femme de 44 ans fraîchement divorcée vivant seule dans sa maison de campagne.

Au début de leur conversation, Sophie ne connaît pas l'identité de cette femme qui lui confie son désespoir. Elle n'aura qu'un prénom : Iolanda.
Un dialogue complice se noue entre les deux femmes qui évoquent leurs déconvenues amoureuses. de fil en aiguille, Iolanda révèlera son identité à Sophie qui n'aura de cesse de détourner Dalida de son funeste projet. En vain.

C'est une histoire émouvante dans laquelle David Lelait-Hélo aborde avec délicatesse le douloureux sujet qu'est le suicide. L'auteur a imaginé ce qu'auraient pu être les dernières heures de Dalida. Pour qui a vu des documentaires ou des reportages sur la chanteuse, pas de révélations à attendre. L'idée de mettre en scène deux femmes, l'une anonyme et l'autre célèbre, est intéressante. Et l'on se prend à imaginer ce qu'aurait notre réaction si cet événement était survenu dans notre vie.

Une histoire pleine de sensibilté.

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Imaginez un soir…vous êtes seule chez vous, tranquillement installée dans votre canapé ou votre fauteuil préféré. ..Un thé à portée de main…un bon livre (ou un film)…Le téléphone sonne…Au bout du fil, une voix qui ne vous est pas totalement inconnue….mais que vous ne pouvez pas vraiment situer …Une voix de femme qui vous parle, le numéro qu'elle a fait au hasard et qui est tombé sur vous. Elle veut en finir avec la vie, tout est organisé…mais elle veut parler, à coeur ouvert, pour une fois…vraiment parler…Et c'est sur vous que le hasard a jeté son dévolu. Vous écoutez…échange…partage d'expériences…Deux parcours si différents…et si semblables…deux expériences, deux vies de femmes. Parviendrez-vous à faire changer d'avis votre interlocutrice ?
20 ans plus tard…Qu'est devenue cette femme qui reçut cet appel inattendu ? Qu'en a-t-elle retenu ?
Et là, pour moi, comme dans tous les romans de David Lelait-Helo, quelque chose se passe…et c'est ma poitrine qui se sert…
Il a le don en quelques pages de faire passer des sentiments forts, bouleversants, faisant passer l'histoire du statut d'intéressante à captivante. le sujet qu'il aborde dans les dernières pages me touche beaucoup et c'est pour les mêmes raisons que Poussière d'homme m'avait aussi beaucoup touché. Et vingt ans plus tard, nous retrouvons l'influence de ce mystérieux appel. Vous vous souvenez ? C'était en mai…un samedi…
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David Lelait-Helo, de sa plume très délicate, nous conte la dernière conversation téléphonique fictive de Iolanda, mieux connue sous le nom de Dalida, juste avant son suicide.

La seconde protagoniste, c'est Sophie, qui devient l'interlocutrice de Iolanda par le hasard des quelques chiffres composés sur un téléphone.

Une conversation, donc, autour des peines, des douleurs, des épreuves de la vie, du rapport à la mort quand la souffrance est trop grande. On retrouve des éléments de la vie de Dalida.
Aucun suspense, on connaît tous la fin tragique de ce livre avant même de l'avoir ouvert.

L'écriture est très belle, lumineuse. C'est d'ailleurs la seule lumière dans cette histoire très sombre d'une immense solitude au milieu des gens, d'une souffrance psychologique telle que la mort est une délivrance. Aucun espoir. Aucun.
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Livre étrange qu'est celui-ci. Déjà parce que même sans l'avoir lu on connaît déjà la fin, mais aussi parce que sous l'image d'une star reconnue nous apparaît le portrait vrai d'une femme déchirée. le portrait d'une femme déchue de tous ses droits, Iolanda, au nom d'une image et d'un amour universel qui porte le nom de Dalida. L'amour universel, voilà d'ailleurs le réel problème de cette femme. Elle a couru et cherché l'amour universel alors qu'au fond d'elle-même, elle n'en voulait qu'un, l'unique, et c'est joliment dit dans ces pages d'ailleurs.

Ce soir du 2 mai 1987, avant l'ultime voyage, Iolanda tape sur son téléphone un numéro au hasard, elle tombe chez Sophie. Une dame fraîchement séparée de son mari. Alors que Iolanda cache son identité, - du moins pendant un temps -, et explique clairement son dernier projet, Sophie va tout faire pour la faire changer d'avis. En vain bien-sûr.

Mais alors que se déroule le fil de la conversation et aussi celui des souvenirs, apparaît sous le visage d'une star mille fois vue et reconnue, le visage d'une femme inconnue, fragile, déchirée et à bout de souffle. Bien-sûr rien de nouveau si on connaît la vie de Dalida, mais pourtant dans ces pages j'ai trouvé le portrait bouleversant d'une femme qui voit sa vie d'une manière générale, sa carrière, ses amours (et l'épisode Tenco laisse ici perplexe) d'un regard désabusé, mélancolique voire haineux, mais aussi sans aucune duperie. J'ai trouvé le portrait d'une femme qui s'aperçoit que sa vie ne lui a pas appartenu, et que les choix qu'elle a faits dans cette dernière n'ont finalement pas été ceux qu'elle aurait dû faire. Que ces choix qu'elle a faits sur l'instant, n'ont pas apporté le véritable bonheur qu'elle attendait, même si elle a fait ceux qu'elle pensait juste sur l'instant.

Dans les paroles que l'auteur lui fait prononcer, on sent toute la détresse de cette femme, et c'est sûrement celle qu'elle a dû ressentir à cet instant, où elle sait qu'elle va tout quitter ; le remord, le regret et la solitude, mais aussi un certain repos.

Ensuite, en ce qui concerne l'histoire de Sophie, on sent qu'elle est là pour donner le change, bien qu'elle ne soit pas inintéressante elle n'est pas non plus très passionnante, du coup de mon point de vu ce n'est pas spécialement un bon point, ni spécialement un mauvais d'ailleurs. C'est voilà, pas grand chose. (Je suis très précise aujourd'hui. ^^) Et de toute manière soyons honnête, on ne lit pas ce livre pour Sophie.

Pour résumer, j'ai passé un agréable moment de lecture, bien qu'il fût un peu… bizarre.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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L'histoire : Iolanda, autrement dit Dalida a pris la décision de mettre fin à ses jours mais avant cela elle compose un numéro de téléphone, au hasard elle tombe sur Sophie qui se reconstruit après son divorce. Elles vont parler, se confier pendant deux heures. Comme l'auteur l'annonce dès le début du roman, il fait de Dalida une héroïne, elle est en ce sens universelle.
Finalement peu importe ce qui a été la vérité, et peut-être qu'en effet le hasard fait qu'il peut y avoir une part de vérité. Mais il s'agit surtout d'une conversation entre deux femmes blessées par la vie, déçues par l'amour. Et leur discours devient universel. C'est cela que j'ai vraiment aimé dans ce roman, je ne suis pas une fan de Dalida, pour tout dire, je ne suis pas de cette génération et je le répète si j'avais su cela avnt de le lire, je n'aurai sûrement pas ouvert ce roman. C'était un peu un coup de poker !
C'est très réussi et je suis ravie d'avoir découvert cet auteur. Son écriture est vraiment très belle, je comparerai son écriture à de la dentelle, c'est très fin, ciselé. Je ne tari pas d'éloges quant à l'écriture, peut-être est-ce trop, peut-être que cela ne touchera pas autant d'autres lecteurs. J'ai vraiment l'impression d'avoir été touchée par ce roman, j'ai été sensible, les mots semblent avoir tous été choisis à bon escient. Rien n'est de trop et chaque mot semble avoir sa place, sa force.
Le thème est touchant aussi, finalement c'est le bilan de deux vies que les deux femmes qui conversent voient ratées. Mais en réalité ces vies ont été pleines et entières, riches, d'amours certes, de déceptionsaussi, mais c'est la vie. La fin est d'autant plus superbe. On sait ce qui va se passer, dès le début. Eh oui, Sophie ne réussira pas à détourner Dalida de son projet mais qu'importe finalement, c'est le parcours de Sophie que cet appel va changer. Et l'auteur insiste dans sa fin sur son destin à elle, pas celui de la star. Je m'attendais à une fin convenue, et j'ai été là aussi surprise. Une fin émouvante.
Quel beau roman ! Je sais que je lirai Poussière d'homme qui me semble aussi très beau et de la même trempe. Un beau livre, à bas les préjugés, j'ai adoré Dalida !
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David Lelait – Helo – C'était en mai, un samedi
Editions Anne Carrière et Pocket


Mon résumé:
Sophie, la quarantaine, tout fraichement séparé de son mari Pascal coule les jours, les uns après les autres dans la campagne solognote et se reconstruit en douceur.
Un soir de début Mai 1987, le téléphone sonne. Après quelques secondes, Sophie décroche et entend une voix féminine mais chaude, qui souhaite lui parler.
L'interlocutrice se nomme Iolanda. Elle vit à Paris, et souhaite en terminer avec la vie. En effet, elle souhaite mettre fin à ses jours. Son double que la France entière, que dis-je, le monde, connait, Dalida l'icône italienne née en Egypte de la chanson a pris l'ascendant sur Iolanda, et cette dernière étouffe dans l'ombre de Dali.
Elle a composé un numéro dans le plus grand des hasards, et veut parler à coeur ouverts de tous les maux et les fantômes qui ont hantés son existence.

Mon avis:

Je viens de terminer ce livre, et je dois dire que je suis troublé par cette surprenante histoire.
Tout d'abord, je dois dire que je ne suis pas un fan inconditionnel de Dalida, même si je trouvais que cette femme représente et a représenté la France avec ses chansons et sa vie. Dalida en paillettes et lumières avec les escaliers et ses danseurs, sa voix particulière et sa chevelure qu'elle savait faire bouger au rythme des mélodies. de bambino à Gigi de Parole parole à laissez moi danser, chacun de nous chanter au moins 2 ou 3 chansons de cette artiste, icône de la musique.
Je me suis donc plongé dans ce roman, et je n'ai pu le lâcher qu'à la dernière page.
David Lelait-Helo a une plume véritablement très belle, et une imagination débordante. Une fois de plus, il a su réunir tous les ingrédients nécessaires pour une magnifique histoire. Les émotions, la sensibilité, l'originalité et les confidences sont au rendez vous de ce merveilleux roman.
Avec C'était en Mai, un samedi, David vous rentrez par la grande porte de mes coups de coeur, et mon top 10 des Auteurs Favoris…
Merci, merci, Merci… et encore Bravo!!!
Coup de Coeur ++++
Note 19.5/20

Lien : http://www.manu-chronicles.fr/
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Dalida avait toujours dit avoir su réconcilier la femme et l'artiste. Pourtant, cette réconciliation prit fin le samedi 2 mai 1987.
Voici un roman captivant sur Dalida. David Lelait Hélo imagine les dernières heures de Iolanda/ Dalida, avant de mettre fin à ses jours, dans sa maison de Montmartre, à travers une conversation téléphonique qu'elle partage avec Sophie, réfugiée dans sa maison de Sologne, séparée depuis 5 mois, de son mari infidèle. Les deux femmes blessées conversent toute une nuit pour se découvrir un passé douloureux. Sophie veut en faire une force et marcher sur le chemin du bonheur, alors que Yolanda, de guerre lasse, préfère emprunter le chemin du noir, du désespoir, de la mort en somme. Alors que au dehors, le printemps s'éveille, le coeur de l'artiste est resté en mode hiver.

Dans ce roman, l'auteur donne la parole à Iolanda et lui permet d' exprimer sa peine, son désarroi sans retenue. On se souvient, cependant, que Dalida l'artiste avait permis à Iolanda, la femme de le faire dans la chanson "Oh Seigneur Dieu" où la détresse de Yolanda était déjà présente.
Nous lisons ce roman, le coeur serré, car nous en connaissons la fin tragique. Nous nous cramponnons à chaque mots, les larmes nous montent aux yeux.
Ce texte est d'autant plus émouvant et bouleversant, que l'auteur a cette capacité de choisir des mots doux et forts pour exprimer des sentiments tout aussi forts. Bravo

Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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En lisant ce livre, vous écoutez l'ultime confession téléphonique (fictive) de Yolanda-Dalida la nuit qui a précédé sa mort...Vous y entendrez ses peines et fêlures personnelles, une fois les lumières des projecteurs éteintes...
Une démarche originale. Un récit poignant qui se veut être un hommage à la femme plus qu'à l'artiste...
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