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Ne vous êtes-vous jamais dit en regardant une bâtisse, qu'elle soit palais ou masure : « Ah, si les murs pouvaient parler » ?
Eh bien, c'est ce qu'a imaginé David Lelait-Helo dans ce très beau roman, en donnant la parole à une maison de Buenos Aires, coincée entre deux tours, elle nous raconte les souvenirs de sa vie.
Et à travers son histoire, c'est celle de Soledad Salvador que nous découvrons.

Un beau jour, une jeune femme enceinte a poussé les grilles et s'est emparé de ce lieu abandonné. Elle venait quitter sa famille, séduite par un jeune homme riche qui l'a payée pour son silence, elle achète la maison et s'y installe, rejetée de tous.
Elle en fait un cocon protecteur, un havre de paix. Une petite fille, Elena, viendra au monde entre ses murs.
A travers les souvenirs de la maison et de Soledad, c'est l'histoire de la ville, de l'arrivée des Espagnols sur les rives du Rio de la Plata en 1536 avec Mendoza jusqu'à Evita Péron que nous découvrons.

Une fois de plus, la lecture d'un livre de D.L.H. se transforme en coup de coeur.
Je suis sensible à la beauté de son écriture, j'aime sa sensibilité à fleur de plume.
Son écriture est magnifique, élégante, précise, poétique.
J'ai aimé cette maison qui nous parle comme si elle était sensible de sentiments humains et la fin de l'histoire est tellement belle.
Quel régal.

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Quelle poésie pour raconter une maison.
Quel talent pour transcrire ce que nous faisons bien trop souvent subir aux objets. C'est eux qui donnent densité à nos vies et nous n'y pensons que rarement.
Dans "Je suis la maman du bourreau", David Lelait-Helo m'avait fasciné par sa capacité à mettre en mots ce que des humains un peu hors normes éprouvaient. Et de fait je suis entrain de lire plusieurs de ses oeuvres aux thèmes très différents. Tous nous font entrer dans un monde que l'on croit un peu onirique en début de livre, mais qui très vite dévoilent la face obscure des êtres.
Dans celui-ci, si on ne lit pas la 4ème de couv., on est persuadé que c'est un être humain qui s'exprime. Puis on réalise que ces perceptions sont celles d'une maison qui va être démolie. Au lieu de gémir, elle dit simplement avoir besoin de dire ce qui s'y est joué, de dévoiler le drame de son passé. Ses souffrances, sa vie sont comme un conte, conte à double face.
Ses confidences sont touchantes à tel point que, sans la connaitre, j'en ai été quasi culpabilisée moi-même. Culpabilisée de la savoir maltraitée, négligée, sous-estimée et blessée. Pourtant elle ne nous blâme pas ; elle a tant aimé sa ville Buenos Aires, son pays l'Argentine, sa langue l'espagnol.
Son chemin de vie l'a grandie. Ses souvenirs remontent à la surface d'une "ville assommée de tourments", comme dit l'auteur. "Soledad Salvador, au 38 de la Colle del Primer Dias, était reine en son château".
Cette maison rugit littéralement à la vie.
Depuis la "mode" de l'écologie à l'échelle planétaire, bien des auteurs devraient lire cette ode à la vie, cette leçon que l'on se prend en pleine figure de la part d'un objet.
David Lelait-Helo a écrit des contes, des biographies, des récits, ce qui explique certainement qu'il écrive aussi, et si merveilleusement, des romans.
Juste une citation pour mettre l'eau à la bouche :
"Vous avez des yeux, j'ai des fenêtres.
Vous avez des paupières, j'ai des persiennes.
Vous avez des rides, j'ai des fissures.
Vous avez de l'âme, j'ai des miroirs.
Vous avez des secrets, j'ai des caves enfouies.
Vous avez des larmes, j'ai des la pluie.
Vous avez le sang, j'ai l'eau.
Vous avez la fièvre, j'ai la flamme.
Vous respirez, je m'aère.
Vous naissez, je m'élève.
Vous mourrez, je tombe.
Vous êtes un cadavre, je suis une ruine.
Vous avez des chagrins, j'ai les vôtres."
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Jolie écriture, idée originale, suspens bien mené, j'ai lu ce roman avec plaisir mais sans passion. Je n'ai pas été captivée.
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Oh là là.. Zut... Je n'en suis qu'à la page 23, et déjà 3 citations qui me bousculent, me font m'arrêter et réfléchir à tout ce qui m'entoure en ce moment même. Avec le sentiment de lire un magnifique recueil de poésie, d'être extraite du réel pour entrer dans un monde parallèle qui existe, là, je n'en doute pas. Je n'en suis qu'à la page 23 et je suis littéralement conquise : par un récit qui décrit une paix profonde et ancrée, et pourtant un tumulte alentour tonitruant, la force et la tranquillité des pierres, la fragilité destructrice de l'homme. Et l'union des deux.
Je vais prendre le temps de respirer entre chaque phrase, pour comprendre la profondeur de ces mots, pour me synchroniser à la pensée de cette extraordinaire maison pensante et celle de la femme qui y vit.
Quelles sensibilités troublantes... J'ai été ce soir invitée au coeur d'un conte extraordinaire, et j'y prends pleinement plaisir.
A bien y réfléchir, ma maison, qui a été construite en 1820, a certainement tellement de choses à conter aussi. L'histoire d'un pays, je le sais, il y a des objets qui parlent pour elle encore, dans le grenier et sous la grange... et la parole des anciens que j'aime tellement écouter. Mais aujourd'hui, je sais que, même si j'aimais déjà tellement ma maison avant, je vais désormais écouter avec beaucoup plus d'attention tout ce qu'elle soufflera à mon oreille...
Vous dire enfin que, fan inconditionnelle d'Isabel Allende, j'ai retrouvé dans ce roman son univers, son talent, son accent, le trouble et la fibre artistique des pays d'Amérique latine. Oh que oui, une corde sensible a vibré, et je ne suis pas prête d'oublier ces mots, magnifiques.
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D'entre les pierres est assurément un de ces livres dont on sort ému, surpris, conquis. L'auteur de Poussière d'homme vient de nous prouver qu'il fait parti des figures incontournables de la littérature contemporaine : un coup de coeur de fin d'année !

L'histoire est celle de deux êtres mais pas que... Celle de Soledad, une femme opiniâtre, volontaire et généreuse. Sa force est de savoir donner de l'amour là où ses parents ne lui en ont pas communiqué. Elle restera toujours digne au delà de ses tragédies personnelles, l'auteur dépeint par la même le portrait d'une femme merveilleuse. Néanmoins ce qui fait que ce livre nous retient c'est le second protagoniste principal : la maison que Soledad choisit d'habiter. Une demeure remplit de leur vie commune, des secrets, des bonheurs et des chagrins.

De surcroit c'est le récit plus ancien des premiers migrants d'Europe vers l'Argentine, des êtres qui transformèrent leur rêve en réalité au prix du sang, de la sueur et de la mort. Ce rêve n'a pas de prix : la liberté. Enfin c'est l'histoire de Buenos Aires, de son évolution et de son avancée en parallèle avec celle de la maison. On croise ainsi L Histoire avec un grand H, et l'histoire de vies, du quotidien. le fil conducteur de cet ensemble romanesque étant l'existence de Soledad.

L'écriture est envoutante, poétique, elle est finement ciselée à la plume, trempée dans un bain du temps qui passe, de nostalgie et du bon parfum, du bon air de Buenos Aires. La maison que l'auteur a décidé de faire parler à l'image de l'expression "si les murs pouvaient parler" est une idée très originale qui permet de mettre en lumière un défilé historique tout en préservant et respectant l'aspect intime des gens qui l'ont habité.

La maison est protectrice, gardienne des histoires, frustrée de n'être que de pierre mais surtout très attachante. Les murs s'imprègnent de nos vies et peut-être qu'après cette lecture vous regarderez différemment l'endroit où vous vivez.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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D'entre les Pierres me faisait de l'oeil depuis un moment déjà. Cette couverture avec l'ombre d'une femme dessus m'attirait. L'histoire est bien conçue, David Lelait-Helo nous embarque à travers la vie d'une maison de Buenos Aires des années 50 jusqu'a sa destruction à la fin des années 80. Cette belle demeure habite un lourd secret qui se dévoile au fil des pages. A travers la vie de la maison, c'est la vie d'une femme qui résonne en nous et celle des heures sombres de l'Argentine.
Lien : https://aliehobbies.com/2019..
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Travaillant en médiathéque, je n'ai pas pour habitude d'acheter beaucoup de livres . Ce roman est une exception. le sujet est passionnant.

D'entre les pierres/ David Lelait Helo

David Lelait Helo : valeur sûre de la littérature française du siècle actuel.

David Lelait Helo revient avec un nouveau roman « D'entre les Pierres » sorti le 23/10/2014 aux Éditions Anne Carrière qui va enchanter les amoureux de l'Espagne et de l'Amérique Latine. Roman qui n'est pas sans rappeler le célèbre auteur colombien Gabriel Gracia Marquez et son célèbre roman « Cent ans de Solitude » pour lequel il reçut le Prix Nobel de littérature en 1982..
Chaque maison dans laquelle nous vivons ou dans laquelle nous avons vécu regorge de multiples secrets de notre vie intime.On se dit toujours ah : si les murs pouvaient parler, ils en auraient des choses à dire. Si les murs avaient des oreilles,ils sauraient se montrer bavards Hé bien « c'est devenu possible ».Dans son nouveau roman, David Lelait Helo donne vie à une ancienne maison ; de près de cent cinquante ans, chargée de l'histoire de sa ville ( grâce à ses ancêtres) située à Buenos Aires (capitale de l'Argentine en Amérique latine.), qui, sur le point d'être détruite prend la parole pour révéler un terrible secret qu'elle détient et qu'elle a tu depuis bien trop longtemps. Drame vécu par Soledad Salvador ; une femme que l'on respecte et pour qui l on éprouve de l'empathie Face à ce destin tragique et bouleversant, il ne peut rester indifférent, On voudrait bien protéger cette jeune fille de 17 ans,.obligée de fuir ses parents Mais n'ayons pas trop de peine puisque la narratrice (la maison) s'en charge pour nous
Ne dit on pas que le livre est un formidable moyen d'évasion, qui nous permet d'oublier notre quotidien .Toute la richesse de cet ouvrage réside dans le fait que la réalité laisse place à l'imaginaire le temps d'un roman .On replonge dans l'histoire de L'Argentine.

Tout d'abord, .l'auteur évoque Pedro de Mendoza un militaire et un conquistador espagnol, né à Guadix vers 1487 et mort en mer au large des Canaries le 23 juin 1537. Il fut le premier gouverneur du Rio de la Plata et fondateur de la ville de Buenos Aires.
Ensuite, Soledad Salvador ,tout comme le lecteur aura aussi le plaisir de rencontrer Juan Peron el senor Présidente et sa seconde femme ,Eva Perón, première Dame d'Argentine.Après l'élection de son mari, Évita Peron prend immédiatement un rôle considérable dans son entourage. Elle crée la Fondation Éva Perón dont le rôle est d'assister les pauvres.

Elle devient rapidement très populaire et a laissé au pays des contributions non négligeables : nombre d'hôpitaux ou d'orphelinats créés par la Fondation ont survécu à la mort prématurée d'Evita. La Fondation a également augmenté considérablement son pouvoir.

En 1947, Elle se lance dans un Rainbow Tour hautement médiatisé en Europe, rencontrant de nombreux chefs d'États dont Francisco Franco. le but était de redorer le blason et les relations diplomatiques du régime de Perón qui dans l'après Seconde Guerre mondiale était de plus en plus perçu comme fasciste. Bien reçue en Espagne, elle y visite les tombes des premiers monarques absolus espagnols Ferdinand V et Isabelle Ire et remet un billet de 100 pesetas à chaque enfant pauvre qu'elle croise sur sa route.

En 1949, elle est, désormais populairement surnommée "Évita", et devient une des figures les plus influentes et emblématiques d'Argentine., son nom et son image apparaissant partout..

Entre 1976 et 1983, pendant la dictature argentine, des milliers de personnes considérées comme subversives ont été enlevées, torturées et tuées par le régime. Parmi elles, des femmes enceintes, maintenues en vie dans des geôles jusqu'à leur accouchement. Les nourrissons ont ensuite été élevés par des familles de militaires, parfois celles des bourreaux.
Ce livre est encore un petit bijou de la rentrée littéraire 2014, Nous lui souhaitons de connaître le succès qu'il mérite et nous vous invitons à en parler autour de vous, N' hésitez pas à partager cette critique
de plus; encore une fois on se laisse bercer par son écriture poétique qui laisse planer le mystère et qui donne envie de découvrir la tragédie dont a été victime la propriétaire des lieux.
Pour finir,David Lelait Helo biographe ( Dalida, Barbara, Éva Peron....), romancier, auteur de nouvelles est une valeur sûre de la littérature française actuelle. On se souvient notamment de son livre »Poussière d'homme »où il rendait un vibrant hommage à son compagnon trop tôt disparu.à travers une écriture très poétique , David Lelait abordait un thème très actuel celui de l'amour entre deux personnes de même sexe et nous montrait que l'amour entre deux hommes, ça existe vraiment. Il nous montrait que cet amour n'est pas différent de celui qui existe entre un homme et une femme.

Ce livre abordait un autre thème délicat celui de la perte d'un être cher avec des mots choisis.Nous étions en face d'un texte émouvant; bouleversant.Un récit où la douceur du souvenir domine sur la douleur de l'absence. Ce livre reste ancré dans notre mémoire et devient un point de repère pour aller à la rencontre d'autres auteurs, d'autres ouvrages.

Bonne lecture à tous.
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Ce roman est assez exceptionnel par son originalité, mais surtout par l'émotion qu'il s'en dégage.

J'ai été captivée par ce récit, un récit atypique : celui d'une maison. Une maison qui se raconte et qui nous raconte sa vie, ses occupants, ceux qui l'ont fait vivre, ceux qui l'ont abîmé, ceux qui l'ont aimé, et plus particulièrement sa vie avec Soledad Salvador.

Ce roman se lit, se vit.

La plume de l'auteur est tout simplement divine, il sait manier les mots, jouer avec, pour nous emmener là où il souhaite, et surtout, sa magie nous transporte dans un tourbillon de sentiments et d'émotions assez exceptionnel.
Ce livre est vibrant d'intensité, de stupéfaction, d'impossibilité.
En effet, à travers le récit de cette maison, celle-ci nous révèle son impuissance face à ce qu'elle ressent, à ce qu'elle découvre, à ces secrets qu'elle apprend et dont elle sera la gardienne à jamais, à ces larmes versées dont elle ne peut qu'absorber la douleur, mais ses jours sont fait aussi de joie lorsque les rires envahissent son vide, de caresses également lorsque ses murs sont dépoussiérés, de bonheur lorsqu'on la pare de tableaux et d'objets.

L'auteur a réussi avec brio à entremêler la vie de Soledad Salvador avec celle de la maison, à introduire l'histoire de l'Argentine, et plus particulièrement Buenos Aires, son ambiance, ses paysages, et les enjeux politiques qui s'y jouaient. Il est question également d'Eva Peron, de deuil, de larmes, de trahisons.
Soledad Salvador est une jeune femme unique, brillante malgré sa vie difficile, une jeune femme pour qui les chiffres comptent...ce qui l'amènera à sa rencontre avec la maison. Soledad Salvador est un personnage qui m'a beaucoup émue, par son courage, par sa force, son obstination, mais aussi par le drame qu'elle vit sans le savoir, ce drame qui se décuplera à la fin du récit, lorsque nous sauront la vérité.

Nous voyons à travers l'ambiance et toutes les descriptions que l'auteur a fait un grand travail de recherches sur l'Argentine et Buenos Aires. Tout est retranscrit parfaitement et avec justesse : les odeurs, la musicalité, les couleurs, l'atmosphère, la laideur, la pauvreté, les joies et les peines.

L'écriture de l'auteur est belle, douce, parfois poétique. Elle nous berce et nous transporte dans ce récit pas comme les autres.

Bref, je ne peux que vous conseiller ce roman. Un roman qui m'a complètement bouleversée, et dont je ressens encore les stigmates, bien après avoir fini ma lecture. Une émotion intense, vive, qui ne vous laissera pas indifférent.

Et je dois vous dire bravo Monsieur LELAIT-HELO, car vous avez réussi à me faire pleurer tant la fin du récit est poignante.
Lien : https://mateiva.blogspot.fr/..
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Quelques proches m'ont chaudement recommandé "D'entre les pierres", en lui collant deux adjectifs principaux : brillant et original. Je suis d'accord pour le second, mais je ne peux que réfuter le premier.


Original d'abord, car nous avons droit à un bel exercice de style. En l'occurrence, la personnification d'une maison de Buenos Aires. Riche idée au demeurant, d'autant que l'auteur a la bonne inspiration de ne jamais sombrer dans le nunuche, un risque inhérent à ce genre d'acrobaties littéraire. Un premier bon point donc ! L'intrigue de l'ouvrage est solide et bien amenée, les personnages ont tous et toutes leur intérêt, des anecdotes historiques et géographiques sont présentes, le style d'écriture est loin d'être une insulte aux Lettres... a priori, tout est réuni pour passer un excellent moment littéraire.


Pourtant, je dois avouer n'avoir ressenti quasiment aucune émotion à la lecture du livre, si ce n'est un vague sentiment de haine lorsque les "méchants" sont révélés. Vous ai-je dis que l'intrigue courait sur plusieurs décennies et qu'elle avait lieu en Argentine ? Bien entendu, la triste dictature militaire va faire des ravages chez nos protagonistes... D'où, au final, ma déception. J'aurai aimé véritablement apprécier ce livre, comme ce fut le cas pour mes proches. Mais il ne m'aura pas marqué plus que ça de son empreinte positive.


Néanmoins, je n'ai rien à reprocher ce bouquin, que ce soit sur le fond ou sur la forme. J'apprécie sa dimension politique, émotionnelle (même si je ne ressens pas cette dernière) et littéraire... mais "de loin", comme le ferait un bataillon de soldats de l'ONU lors d'un massacre dans un pays quelconque... de fait, je ne doute pas que nombre de lecteurs et de lectrices y trouveront leur compte. Hélas, ce n'était pas mon tour.
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Ce livre est la preuve qu'il ne faut pas abandonner trop vite une lecture. J'ai eu du mal à y entrer et j'ai finalement beaucoup aimé.

J'ai été un peu perturbé par la façon qu'a choisi David Lelait pour raconter son histoire. La narratrice est, en effet, une maison, un procédé que j'ai déjà rencontré et qui ne me plait pas beaucoup.

Finalement, je trouve qu'il a bien choisi d'écrire cette histoire comme ça : la maison est le témoin muet de tout ce qui s'y passe. Elle raconte les faits comme ils se sont passés sans intervenir.

J'ajouterai que j'adore l'écriture de cet auteur, une écriture tout en délicatesse, je dirais.

David Lelait nous raconte l'histoire de l'Argentine vue par les yeux de la maison (oui, les maisons ont des yeux, n'ont-elles pas des fenêtres ouvertes sur le monde?) et à travers l'histoire d'une femme, Soledad Salvador, sa propriétaire.

Soledad a tout quitté lorsque son "copain" l'a quittée parce qu'elle était enceinte pour se rendre à Buenos Aires. Avec l'argent qu'il lui a donné pour faire passer le gosse et disparaitre, elle se rend à Buenos Aires où elle achète cette fameuse maison.

Sa seule raison de vivre sera sa fille qu'elle vénère et puis les locataires des chambres qu'elle loue. Elle ne le sait pas, mais un jour elle fait rentrer le diable dans sa maison...

Quelques chapitres emmènent le lecteur au XVIe siècle lorsque les Espagnols ont débarqué en Argentine, mais la plupart se passe dans la seconde moitié du XXè siècle où on croise Juan Peron et sa femme, Evita.

Dans les années 70, des jeunes disparaissent, des enfants sont enlevés et confiés aux bourreaux de leurs parents. C'est là que nous emmène l'auteur pour que jaillisse la vérité...
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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