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Critique de bina


bina
19 novembre 2016
Une citation de Zweig est en exergue de ce roman de David Lelait-Hélo intitulé Sur l'épaule de la nuit, mais que j'aurai bien vu s'appeler Vingt quatre heure dans la vie d'une femme.
Vingt quatre heure de bonheur, vingt quatre heures qui constituent un tournant après lequel rien ne pourra plus jamais être pareil, jusqu'à la compréhension de l'événement.
Mais comment le savons-nous ?
La narratrice est une vieille dame aux cheveux de neige, au corps noué comme l'écorce nue, elle est une vieille, une vieille d'âme à l'âge à trois chiffres. Oui, le ciel l'avait oubliée. Une mamie qui attend la mort sur un lit d'hôpital. Mais elle a eu le temps d'écrire cette journée dans des petits carnets pour son petit fils. Ce petit fils qui ressemble tant à pierre.
David Lelait-Hélo a des relations particulières avec les vieilles dames. Il a le sens de la description et de la formule (parfois un peu cliché ?) pour dresser des tableaux comme des scènes de vie quotidiennes saisies sur le vif resituées dans la société d'une époque. L'intérêt de l'histoire de cette femme réside dans le contexte du débat des années quarante. « Autour de moi, on s'interrogeait que je ne fusse pas encore mariée, on m'attribuait quelques de vice de forme, du coeur ou du corps, m'imaginait coquin. Je l'étais. » Une vieille dame qui attend le tarin de la mort et qui se souvient.
La vie de la narratrice est ponctuée d'histoires que lui racontait sa mère lorsqu'elle était enfant. Des contes, fictifs, mais porteur de sens, pour se construire, pour servir, plus tard, quand elle sera grande. J'aime particulièrement celle de la grossesse de la marmite. Ce serait trop long de la réécrire, mais je vous conseille de vous plonger dans le roman pour la découvrir.
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