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EAN : 9782290071397
187 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.88/5   4 notes
Résumé :

Dès l'âge le plus tendre, la nourriture apporte plaisir et consolation. Plus tard, les femmes y trouvent souvent une réponse immédiate à leurs insatisfactions. Mais grignotage ou boulimie conduisent à la prise de poids, ce qui constitue une autre source d'insatisfactions, qui à son tour poussera vers l'aliment refuge. Pourquoi ce cercle vicieux est-il surtout réservé aux femmes ? Quel rôle joue notre enfance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un guide intéressant, instructif. J'ai été confortée dans certaines idées que je me faisais quant au poids de l'amour dans la chasse aux calories. Effectivement la boulimique est (ou a été) blessée et souffre d'un manque d'amour. Gérard Leleu propose des pistes pour sortir de ce cercle infernal. Mais les conseils ne sont pas toujours très faciles à suivre, avoir une bonne estime de soi, s'aimer, est parfois un cap très difficile à franchir, presque insurmontable pour certains sans doute. Sans estime de soi pendant des décennies, il est bien difficile à mon avis de faire marche arrière, et de se regarder d'un oeil empathique. Une aventure à tenter cependant pour tenter de sortir de cette spirale. En suivant scrupuleusement ce guide nous effectuerons des progrès certains, qui nous conduiront à moins nous jeter sur la nourriture... quant à s'aimer ceci est une autre histoire, il s'agit de notre démarche individuelle, de notre histoire personnelle. Ce sera possible si les blessures ne sont pas trop profondes, s'il n'est pas trop tard pour entamer un dialogue, essayer de comprendre. Une lecture utile. Un livre sérieux qu'il est bon de découvrir.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Décider de s'aimer nécessite souvent de se libérer du passé. Car si l'on s'aime mal, c'est sans doute parce que l'on fut mal aimé! Vouloir se comprendre suppose aussi de reconnaître ce que l'on a subi.
Cette souffrance qui vous rend hyperphagique, voire boulimique, ne plonge-t-elle pas ses racines dans votre enfance? Tant de malaises et de mal-être, tant de mésestime de soi et d'angoisses remontent peut-être à des temps lointains où, au lieu de recevoir la tendresse et les encouragements dont vous aviez besoin, vous n'aviez perçu qu'indifférence et mépris. Les blessures d'alors vous lancinent toujours et ce sont sans doute elles que vous dissimulez sous votre boulimie. Si c'est le cas, sachez que vous ne guérirez qu'en extirpant les racines du mal. Or, le seul moyen de se libérer des affres du passé est de les affronter et d'accepter de les ressentir une bonne fois pour toutes. Peur, honte et souffrance reculent et disparaissent quand on les regarde en face et qu'on les nomme. C'est en renonçant à se protéger de la souffrance qu'on s'en délivre.
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L'intimité ce n'est pas seulement se blottir nue ou non dans les bras de quelqu'un pour se dorloter, faire l'amour ou s'endormir. Ce n'est pas non plus entrouvrir son cœur pour échanger quelques propos sentimentaux.

L'intimité, c'est laisser l'autre accéder à la partie la plus profonde, la plus authentique et donc la plus précieuse de soi-même : sa vie intérieure.
C'est se montrer telle que l'on est, avec ses forces et ses faiblesses, ses beautés et ses laideurs. C'est exprimer ses émotions, ses aspirations, ses appréhensions.

L'intimité, c'est cesser de faire semblant d'être autre chose que ce que l'on est, cesser de dissimuler ce que l'on croit méprisable. C'est donc prendre le risque d'être incomprise, méprisée, rejetée (...) au risque de rouvrir les blessures d'alors et de se voir infliger de nouvelles plaies.

Il faut, pour braver votre peur de l'intimité, vous faire confiance autant qu'avoir confiance en l'autre. Jetez-vous à l'eau.
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Les expériences de Harlow montrent bien que le rôle de la tétée ne peut se réduire à la fonction nutritive : c'est bien une démarche affective.
Dans une cage, Harlow place à gauche un mannequin en fil de fer simulant une guenon et portant un biberon qui délivre automatiquement du lait quand on le tète, et à droite un mannequin recouvert de laine et chauffé par une lampe. Où croyez-vous que le bébé singe va passer le plus de temps ?
Eh bien, il passe en tout une heure près du biberon et, le reste de la journée, il se blottit contre la laine. C'est déjà dire que le contact est au moins aussi important que la nourriture.

Dans une seconde expérience, Harlow enlève la laine et la lampe du mannequin de droite ; alors bébé singe, qui passe toujours une heure près du biberon, vient le reste du temps se balancer, sucer son pouce, voire se griffer au centre de la cage. Ce qui, a contrario, montre l'importance des contacts.

Mais savez-vous ce que deviennent les petits frustrés de l'affection maternelle ? Quand on les met avec leurs congénères, ils les fuient ; quand, pubères devenues, on place les filles en présence des mâles, elles ne se mettent pas en position de copulation comme le fait toute femelle ; enfin, quand elles sont mères, elles refusent d'allaiter.

Mais si, au cours de leur séjour en cage, on a introduit un second singe, ne serait-ce qu'une heure par jour, alors aucune perturbation du comportement n'apparaît. Peut-on mieux prouver le rôle des tendres échanges de la tétée ?

De même, l'homme ne vit pas seulement de lait : il lui faut aussi le lait de la tendresse.
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La crise de boulimie se ressent comme un besoin soudain et impérieux d'ingérer de la nourriture : une brusque et incoercible pulsion vous précipite sur elle. Cet orage de l'inconscient, où tant de frustrations et tant de tensions se sont accumulées, éclate parfois sans raison immédiate, coup de tonnerre dans un ciel bleu. Le plus souvent, il survient à la suite d'un nuage qui assombrit le ciel : une contrariété, une vexation, une frayeur, une insatisfaction sexuelle... Le besoin de dévorer s'accompagne d'angoisse, angoisse qui roulait dans les profondeurs et qui soudain fait irruption. D'abord, c'est une tracasserie qui vous met les nerfs en alerte, puis très vite, le malaise s'amplifie, vous emplit, vous étouffe. Quand l'angoisse, à son acmé, atteint le cerveau, le besoin de nourriture est intolérable. Il ne vous reste rien d'autre à faire qu'à manger.
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Si l'âge moyen des femmes boulimiques se situe autour de vingt-neuf ans, c'est la plus souvent entre dix-sept et dix-neuf ans que survient la première crise. A cette âge, la féminisation s'est accomplie, l'adolescente en a pris la mesure et, sous la pression de notre société narcissique, elle exige que son corps soit parfait, c'est à dire conforme au modèle. Devenue femme, elle a envie d'être belle. C'est le premier régime, que suivront bien d'autres. Ce sont aussi les premières déceptions. La jeune fille est alors une proie potentielle pour la boulimie. Que surviennent un chagrin d'amour, une rupture, un deuil, la voilà dans les griffes du monstre.
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