Yoko Tsuno, tome 3 : La forge de Vulcain

Ce tome 3 intitulé "La Forge de Vulcain" est la suite attendue du tome 1… Au large de la Martinique, la station pétrolière off-shore de la compagnie Forex a connu un incident en tombant sur une matière inconnue, pour Yoko indubitablement vinéenne… Voilà le trio de l'étrange parti enquête aux Antilles, et après un début qui ressemble pas mal au à la fin du film jamesbondien "Les Diamants sont éternels", Yoko, Vic et Pol sont de nouveaux embarqués dans les intrigues vinéennes à bord d'un engin très "Thunderbirds" ("Les Sentinelles de l'air" en VF)…
ACHTUNG ZONE SPOILERS
Je passe sur le fait que Khâny ait besoin de Yoko pour tromper la surveillance électronique que ne dispose pas de la couleur… Pour les Vinéens il est l'heure de regagner la surface et les colombes, largement civiles, et les faucons, largement militaires, se disputent de formidables engins géothermiques pour réaliser leurs objectifs : les colombes veulent créer un nouveau continent pour cohabiter pacifiquement avec les humains, les faucons veulent terroriser les humains par un cataclysme pour prendre leur place et les dominer (la vieille opposition entre humanistes et suprématiste quoi !)…. de la même manière avec la force atomique on peut créer ou détruire, et on retrouve de chouettes idées SF largement exploitées par les pulps et les comics, et pour ne rien gâcher on sent des luttes de pouvoirs et d'influences entre les différents courants idéologiques de la civilisation vinéenne qui toutefois restent trop peu exploitées. C'est une course contre la montre entre Kharpan qui veut neutraliser Khâny et Yoko, et Khâny et Yoko qui veulent neutraliser ses projets : on retrouve donc le récit d'aventure vintage avec son rythme trépidant et ses rebondissements incessants.
L'héritage de Jules Verne est encore plus présent que dans le tome 1 avec de véritables clins d'oeil en bonnes et dues formes au "Voyage au centre de la terre", et après un passages par des montagnes russes magnétiques, une magnifique scène où Yoko recours à l'art ancestral du kyudo pour parvenir au bunker technologique de Kharpan, c'est dans une ambiance de film catastrophe qu'Humains et Vinéens collaborent pour éviter le drame… Mais l'âge de la crevardise n'est pas encore arrivé, et tout est bien qui finit bien !
PS: quelques trucs nous montrent que l'auteur comme le reste de l'humanité n'a pas encore basculé dans l'ère de l'écologie… à ce niveau là la série se corrigera au fil des années ^^

En lisant le tome précédent (L'orgue du diable) j'avais été un peu déçue par l'absence des Vinéens. Ici ils sont de retour pour une nouvelle aventure au centre de la Terre !

Je n'ai pas été totalement convaincue par l'histoire (tout s'enchaîne trop vite) mais dans l'ensemble c'était pas mal du tout.

J'ai surtout aimé les décors souterrains (la lave est très réaliste) et la technologie vinnéenne.

Cette bande dessinée a reçu le Grand Prix Saint-Michel en 1974.

« Les Prix Saint-Michel sont la plus ancienne distinction de la bande dessinée en Europe. Ils ont été remis de manière quasi ininterrompue de leur création en 1971 par André Leborgne jusqu'au début des années nonante. Les lauréats prestigieux de l'époque portent, entre autres, les noms d'Edgar Pierre Jacobs, Victor Hubinon, Morris, Hergé, Hugo Pratt ou Jijé. »

Plus d'infos sur https://prixsaintmichel.be/



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Troisième tome des aventures de Yoko Tsuno, mais comme un album sur deux concerne les Vinéens ou de la SF, on est ici dans la suite directe du tome 1, même s'il peut se lire de façon indépendante.
Un accident de plate forme off-shore nous entraîne une nouvelle fois dans les entrailles de la Terre. Khâny demande l'aide de Yoko pour empêcher une faction de ses compatriotes extra-terrestres vinéens de provoquer une catastrophe à l'échelle mondiale afin de récupérer la place qu'ils estiment mériter à la surface de notre planète.
L'action de l'intrigue est rapide, comme dans la plupart des BD de cette époque où il fallait, à l'image des romans feuilletons, accrocher le lecteur d'une semaine sur l'autre dans le journal Spirou. C'est aussi rempli de naïveté dans la psychologie des personnages, mais c'est ce qui renforce le côté nostalgique de la lecture pour ceux qui les ont découvert à leur parution.
Ces petits défauts, intrinsèques des BD des années soixante-dix n'empêchent pas un réel moment de plaisir de lecture. Les dessins de Roger Leloup sont encore une fois impeccables, notamment quand il dessine les machines et les moyens de transports.
C'est vif, c'est rythmé, c'est parfois drôle (le personnage de Pol est le bouffon de service) et c'est à conseiller aux petits et aux grands.

Préoccupé par le côté négatif de la première BD de cette première intégrale, je n'ai pas mentionné les 25 pages d'informations sur la naissance de cette série de BD. On y apprend entre autre que Yoko Tsuno ne devait être qu'un personnage secondaire

Dans la Forge de Vulcain, les Vinéens, pour montrer leur puissance aux terriens avaient prévu créer de toute pièce en transportant de magma en fusion vers le site de cette île.

Il fallait y penser : faire circuler le magma dans des tubes magnétiques. À le voir, on croirait que c'est quelque chose de courant. En voyant leur avion à décollage vertical en vol, je n'ai pu que voir la ressemblance avec le Concorde. Et que dire de leur maglev? Très "racé". Finalement, je connais beaucoup d'entrepreneurs qui aimeraient leur technique pour creuser des tunnels.

Leloup à fait preuve de beaucoup d'imagination.

Ah, Melle Tsuno, maintenant, je peux vous le dire…

C'est suite à ce 3eme volet de vos aventures, que nous avons failli nous séparer…
A peine rencontrés, mes parents ont usé de leur droit de veto…
Raison : cauchemars récurant sur le volcanisme, le magma et tout le tremblement…il faut dire que vous et vos amis aviez fait très fort dans le genre foutre le brol enMartinique…maintenant, à votre décharge, passait en parallèle des documentaires d'Haroun Tazieff à la télé…ai donc du faire un choix, ai sacrifié ma vocation de vulcanologue, n'ai plus regardé Haroun Tazieff, me suis « rabattu » sur Cousteau et ainsi ai pu continuer à vous lire…mais non di dju, j'ai eu chaud !

Votre toujours très dévoué Fred-Fichetoux-Beg