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Les Enfants du désastre (BD) tome 1 sur 2
EAN : 9782369811992
168 pages
Rue de Sèvres (07/10/2015)
4.18/5   882 notes
Résumé :
Albert et Edouard sont des survivants de la Grande Guerre. Encombrants pour cette société qui veut oublier l'horreur, ils tentent de survivre tant bien que mal. Las d'être laissés pour compte, ces deux héros trop vite oubliés imaginent une arnaque aussi cynique qu'audacieuse, défiant le patriotisme français.

Christian De Metter, en formidable portraitiste donne vie aux personnages imaginés par Pierre Lemaitre.
Entre émotion et cruauté, un conde... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (152) Voir plus Ajouter une critique
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Quelqu'un a eu l'outrecuidance de figurer mes potes, de tirer un trait sur mon imaginaire, de réduire à quelques bulles l'immensité de ces 567 pages d'écriture, de dessiner les masques d'Edouard et les yeux de Louise, de montrer la suffisance du Lieutenant Pradelle, la beauté citronnée de Pauline !!!
J'ai lu en tremblant mais c'était pareil, exactement pareil, Christian de Metter avait révé comme moi, les rues, les arrières-cours, les salons bourgeois, les cimetières ...Ce n'est pas une BD c'est un scanner !
[...] Cette BD est affaire de respect mutuel et c'est beau à voir.
Préface signée par Philippe TORRETON

Pour celui , qui lui manquait la mâchoire d'en bas...un tchao, un bravo
un hommage qui lui revient de droit, un "au revoir là-haut"...
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1918, les derniers jours de la guerre. Des deux côtés, l'on attend l'armistice. Pourtant, le lieutenant Pradelle envoie deux de ses soldats, Grisonnier et Thérieux, voir ce qui se passe chez les boches. Ils n'ont d'autre choix que d'exécuter les ordres. Des tirs se font entendre pendant la nuit, chacun croyant que l'ennemi les a descendus. A l'aube, les hommes restés dans les tranchées attaquent. Parmi eux, Édouard Péricourt et Albert Maillard. Ce dernier tombe sur les corps de ses deux compagnons et remarque qu'on leur a tiré dans le dos. Pradelle voulait visiblement leur donner une petite leçon. De peur d'être dénoncé, il envoie Maillard dans un trou, qui se retrouve alors enterré vivant. Il est sauvé in extremis par Péricourt qui parvient à le sortir de là mais qui, malheureusement, se prend un éclat d'obus sur le bas du visage.
Dans un hôpital de campagne, Maillard se retrouve avec Péricourt à ses côtés, ce dernier souffrant le martyre à cause de ses blessures. Le général, pensant que Maillard s'était caché volontairement pour fuir l'ennemi, le convoque. La guerre étant finie, ce dernier évite le peloton d'exécution mais doit quitter l'armée. Péricourt, quand il découvre son visage si abimé, supplie Maillard de ne pas le ramener chez lui...

Pierre Lemaitre transpose ici son propre roman "Au revoir là-haut" et s'entoure de Christian De Metter, déjà habitué aux adaptations. L'on retrouve ainsi ces deux compagnons d'arme, Péricourt, devenu Larivière, et Maillard qui doivent retrouver un semblant de vie après toutes les horreurs de la guerre, une place dans une société qui tente d'oublier l'horreur. L'un, défiguré, qui s'est inventé une nouvelle identité, semble prendre la vie comme elle vient tandis que l'autre est plus renfermé. Deux caractères différents qui pourtant vont s'allier dans une drôle d'escroquerie. Cet album ne souffre d'aucun temps mort, Lemaitre ne nous proposant que peu de textes, faisant confiance à De Metter pour mettre en lumière les sentiments et les ambiances grâce à son trait enlevé, ses couleurs tantôt sombres tantôt plus lumineuses.
Plus qu'à attendre la version sur grand écran...

Au revoir là-haut, 2ième du nom...
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"Au revoir là-haut" est l'adaptation graphique du roman éponyme de Pierre Lemaitre, premier tome d'une trilogie intitulée "Les enfants du désastre" que j'ai adorée. le roman, du haut de ses presque 600 pages, est un petit pavé et ce n'est pas sans appréhension que j'ai ouvert cette adaptation qui ne compte que 172 pages. Je me suis donc préparée à y retrouver l'intrigue foisonnante de Pierre Lemaitre plutôt très condensée, peut-être trop raccourcie. Et c'est le cas, mais je n'en ressors pas désenchantée. Bien au contraire, je la trouve très réussie.

Petit rappel sur le synopsis : Au lendemain de la guerre 14-18, nous suivons d'un côté Édouard et Albert, deux soldats laissés pour compte, que la mère Patrie a abandonnés. le premier est une Gueule cassée, qui a perdu sa mâchoire inférieure en sauvant le second sur les champs de bataille. Grâce à ses talents de dessinateur, aidé d'Albert et de sa petite voisine, il montera la plus époustouflante des arnaques.
Parallèlement, nous suivons également Pradelle, petite crapule trop ambitieuse, responsable en grande partie de la situation d'Albert et Édouard, et qui n'est autre que le mari de Madeleine, la soeur d'Édouard...

Si l'intrigue est nettement raccourcie, elle n'en est pas dénaturée pour autant. J'ai retrouvé les personnages tels que je les ai connus dans le roman, profondément ambigus et/ou attachants. J'y ai également retrouvé la même atmosphère. Et c'est en grande partie grâce aux dessins, Christian de Metter y a tout dépeint comme je l'avais imaginé durant ma lecture du roman.

Plutôt avare dans les textes, ce sont les dessins qui parlent, et ils en disent beaucoup. L'ensemble est justement équilibré. On avance vite, effectivement. Les pages se tournent à grande vitesse mais, ayant été rapidement happée, je n'en ai pas été gênée. Ceci dit, c'est sans aucun doute parce que je connaissais déjà bien l'histoire, je ne pense pas qu'il en aurait été de même dans le cas contraire (je l'aurais certainement trouvée beaucoup trop précipitée).

Quoi qu'il en soit, je ressors ravie de cette lecture, d'autant que les graphismes sont superbes.
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Après le Goncourt et en attendant l'adaptation cinématographique d'Albert Dupontel, voici de quoi patienter avec ce superbe album rendant parfaitement justice au récit premier.

Lemaitre au scénario, De Metter assurant la partie graphique, les deux font la paire.
Lemaitre affirme avoir recherché un dessinateur également scénariste histoire de pouvoir tailler dans le gras sans que le lecteur n'ait à souffrir des multiples ellipses inhérentes à un tel pari.
Avec Shutter Island  ou bien encore Piège nuptial  à son actif, De Metter s'est logiquement imposé, ajoutant par la même une nouvelle pierre à son déjà conséquent édifice.

L'histoire tient donc parfaitement la route, enfin la tranchée.
Edouard Péricourt en gueule cassée usant d'une foultitude de masques afin de retrouver un semblant d'humanité est saisissant.
Albert Maillard, en complice un brin naïf et dépassé, complète idéalement ce duo d'escroc.
Le Lieutenant Henri d'Aulnay-Pradelle faisait figure de salopard de la pire espèce. Il prouve encore ici toute l'étendue de sa perversité.

Au revoir là-haut, version BD, n'est pas qu'une simple machine à fric.
Si vous avez aimé le bouquin, vous l'aimerez tout autant.
Si vous ne connaissez pas le livre, elle apparaît comme le tremplin idéal susceptible de vous donner furieusement l'envie de le découvrir dans les plus brefs délais !

4,5/5
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Adapter un roman aussi riche, ou l'imaginaire est sans cesse convié, il fallait être sacrément talentueux pour s'attaquer à sa version bande dessinée. Et la réussite est totale, De Metter extrait de manière remarquable la colonne vertébrale du roman, tout y est, rien de plus ou de moins, on se replonge dans l'univers de Lemaitre avec un plaisir immense.
Les dessins renforcent le plaisir de suivre ces destins brisés par cette maudite guerre. A ne pas rater même si vous vouliez comme moi d'ailleurs, rester sur l'impression laissée par le livre.
Pour conclure, comme le dit si bien Philippe Torreton dans la préface « cette B.D. est affaire de respect mutuel, et c'est beau à voir ».
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critiques presse (3)
BulledEncre
17 mars 2017
Une adaptation ambitieuse d’un magnifique roman : avec ou sans images, c’est histoire de goût.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
08 janvier 2016
On attendait beaucoup de l’adaptation du Prix Goncourt 2013 par Christian de Metter, dessinateur souvent inspiré (Rouge comme la neige, Scarface, Marilyn de l’autre côté du miroir…). Hélas, le rythme et le ton de la transposition ne fonctionnent que rarement. En multipliant des passages à tendance humoristique et en jouant sur des planches muettes pleines de vie, De Metter produit de beaux passages de bande dessinée, portés par des portraits expressifs de corps estropiés ou simplement malhabiles, d’une vraie justesse. Mais il s’écarte aussi du cœur de l’histoire.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
19 octobre 2015
Le résultat final est étonnant : à la hauteur de la réputation du dessinateur !
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Préface de Philippe TORRETON
"J'aurais tellement aimé ne pas avoir terminé ce livre, et retenir encore un peu le fil de cette histoire de ces deux-là qui auraient dû mourir à la guerre, et que la paix a oublié. Qu'il m'en reste encore un peu de ces deux errances humaines dans un monde redevenu soudain civil(…)
« Au revoir là-haut » est à moi. Aussi, lorsque Pierre Lemaitre m'a demandé de signer la préface de cette bande dessinée, j'ai eu peur. Quelqu'un a l'outrecuidance de figurer mes potes, de tirer un trait sur mon imaginaire, de réduire, à quelques bulles l'immensité de ces 567 pages d'écriture, de dessiner les masques d'Edouard et les yeux de Louise, de montrer la suffisance du Lieutenant Pradelle, la beauté citronnée de Pauline!!! (...)
Cette Bd est affaire de respect mutuel et c'est beau à voir.
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Ceux qui pensaient que cette guerre finirait bientôt étaient morts depuis longtemps. De la guerre, justement. Aussi, en octobre, Albert reçut-il avec pas mal de scepticisme les rumeurs annonçant un armistice. Il ne leur prêta pas plus de crédit qu'à la propagande du début qui soutenait, par exemple, que les balles boches étaient tellement molles qu'elles s'écrasaient comme des poires blettes sur les uniformes, faisant hurler de rire les régiments français. En quatre ans, Albert en avait vu un paquet, des types morts de rire en recevant une balle allemande.
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-Tes maîtresses te font des misères, mon chéri?
-Je t'en prie, Madeleine...
-Eh bien! Ca semble drôlement sérieux, cette fois!
-Le gouvernement vient de fermer tous mes cimetières. Je suis vraiment dans de sales draps, Madeleine.
-Tu vas très bien t'en sortir, mon chéri. Je te connais.
-Tu ne comprends pas, Madeleine! Si ton père n'intervient pas auprès du ministre, je risque la prison!
-Henri, ce qu'il t'arrive ne m'intéresse absolument pas.
Tu ne m'as jamais aimée, tu m'as humiliée, tu me méprises, mais tout cela m'est égal.
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Bah oui, mais quand il les aura vendus, il faudra bien les fabriquer quand même !

Non,vous vendez les monuments, c'est tout. Vous touchez les acomptes...
Et après... Vous vous barrez avec la caisse! Et vous partez dans les colonies !

Vous êtes complètement dingues!
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-La fin de la guerre, le lieutenant Pradelle, ça le tue.
-Pour un héros, une fin de guerre, c'est comme une défaite...
-Oui c'est con pour lui : un dernier exploit et il était capitaine à la démobilisation...
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Vidéo de Pierre Lemaitre
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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