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Critique de paroles


Inimaginable ! C'est vrai, ce n'est pas vrai ? Tout au long de ma lecture, je me suis posé cette question. Comment l'esprit humain peut être retors à ce point ?

Au revoir là-haut est un roman qui vous happe dès le début. D'abord parce que les premières lignes sont poignantes de vérité (du moins je me l'imagine), la description des tranchées pendant la Première Guerre mondiale est totalement réaliste : bruit, boue, peur... Ensuite, parce que l'auteur vous impose des rebondissements successifs qui mettent en doute votre perception de l'histoire.

Deux soldats, rescapés de ce massacre géant, décident de commettre la plus grande arnaque du siècle en vendant des monuments aux morts fictifs aux communes... La plus grande arnaque ? Pas sûr ! Car un autre soldat, lieutenant celui-là, encore plus imaginatif et plus sournois, a mis au point une stratégie encore plus payante pour s'en mettre plein les poches : faire construire des cimetières et des cercueils pour les innombrables soldats morts pour la patrie. Jusque là rien d'anormal me direz-vous. Non, le geste est reconnu et demandé par le gouvernement qui paie pour cela, mais la taille des cercueils ne correspond pas à celle de tous ces hommes morts au combat, ils sont plus petits donc plus rentables...

Un roman jubilatoire et cruel à la fois qui nous raconte que la guerre n'est pas une fin en soi, l'après guerre est tout aussi sordide. Les personnages sont hauts en couleurs : les deux soldats Maillard et Péricourt aux caractères profondément différents mais soudés comme deux frères et largement touchés par le traumatisme subi, le lieutenant Pradelle gonflé de son importance, opportuniste et arriviste au possible, monsieur Péricourt qui se découvre, un peu tard, père inconsolable et surtout n'oublions pas le rôle féminin tenu par la fille Péricourt en recherche d'un mâle géniteur.

Bon, je n'en dis pas plus. le reste a déjà été posté. Vous connaissez. Et sinon, un mot d'ordre : engagez-vous qu'ils disaient (les babélionautes), dans cette lecture.
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