Alain Delambre, un cadre quinquagénaire, a perdu son emploi. Honteux, il accepte la moindre opportunité qui s'offre à lui. Même un poste de manutentionnaire aux Messageries pharmaceutiques, sous les ordres d'une sorte de petit kapo minable qui, un jour, lui botte les fesses. Alain se révolte. C'est le pot de terre contre le pot de fer. Aussi est-il fou de joie quand, enfin, on répond à l'envoi d'un de ses CV. Plein d'espoir, Alain se voit remonter la pente, regagner l'estime des ses proches, pouvoir à nouveau se regarder dans un miroir. Il ne sait pas qu'il vient de mettre le doigt dans un terrible engrenage.
Ce roman est différent de tous les autres écrits par
Pierre Lemaître. Pas de vrai crime. Pas d'enquête policière non plus. Il s'agit d'une réflexion sur la société actuelle où les êtres humains sont traités comme des pions. On les presse comme des oranges et on jette l'écorce. Sans état d'âme.
Ceux qui veulent rester dans la course doivent se soumettre à des tests inhumains. On les exploite, on les humilie, on les écrase, on les jette.
Le sujet est donc très intéressant. Mais, pour part, je n'ai pas trop aimé cette histoire. J'ai trouvé la mise en place très (trop) longue. Je me perdais dans les combines retorses. Tout le monde manipule tout le monde. Tous sont durs, sans pitié, antipathiques (mis à part un ou deux, tels Charles, Nicole ou Lucie).
Très vite, le personnage principal, qu'on prend en pitié au début du roman, m'est devenu odieux.
Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre.