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sur 1910 notes
J'ai mauvais caractère. J'ai l'habitude de prendre une pause-déjeuner en mangeant léger devant Babelio : façon de dire à mon patron que je suis là tout en n'y étant pas, une torture pour lui. En plus, je lis sur ce que les gens lisent : terrible perte de temps qui le fait se tordre de souffrance. Je me délecte à le supplicier souvent comme ça, ce qui augmente mon plaisir gustatif et celui de mes lectures également.
Avec ce notoire mauvais caractère j'ai choisi, les yeux fatigués, parmi les titres restant de la Masse critique, un livre audio ; quel doux repos, qu'on me lise un bouquin pendant que je regagne de la force oculaire après une journée de boulot devant un écran, deux chats à mes côtés et un troisième aux pieds, au lit, pensais-je. Je l'ai choisi vite fait, sans aucune attention à l'auteur, uniquement par mauvaise foi : tout ce qui m'avait retenue était une mention sur son sujet lié, parait-il, au chômage ; je brûlais d'envie de massacrer un texte, encore un, qui ne pourrait être que profondément faux, au mieux d'une bien-pensance écoeurante sur cette réalité protéiforme que j'ai intimement explorée. Parce qu'un texte polémique est très facile à écrire, il se tricote tout seul, aucun effort à faire à part distiller sa bile noire.

Je suis faite comme une rate.
Je me suis trouvée dans une souricière d'émotions, d'intelligence et mélancolies.
Peu après la réception du CD-ROM, j'ai écouté jusque tard dans la nuit "Cadres noirs", en admirant la profondeur et la noirceur de la vie d'Alain Delambre, victime quoi qu'il fasse, et pour qui il sera toujours trop tard, dès qu'on l'aperçoit et jusqu'à ce qu'on le quitte - à regret.
Alain Delambre n'est pas un révolutionnaire et n'aurait pas envie de tout remettre en question. Il voudrait juste un boulot, si possible accommodant et en accord avec ses compétences et ses réflexes (plutôt d'exécutant consciencieux que de manager, encore moins d'innovateur ou de concepteur), pour qu'il ne déçoive pas sa bien-aimée et ses filles, à ses 57 ans. Et pour qu'il puisse continuer à payer sagement le crédit de l'appartement.
Mais à travers la rage tragique qui s'emparera de lui, rien ne lui sera épargné - ni l'éclat de la folie, ni la solitude -, et il fera le tour de toutes les relations de force et de domination qui composent la supercherie énormément grotesque de ce que l'on appelle aujourd'hui travail.
Le meurtrier - au propre et au figuré - monde du travail se trouve reflété dans les contorsions d'un thriller magistral.
Pierre Lemaître nous force à espérer naïvement, jusqu'à la fin, qu'Alain Delambre retrouve le goût du bonheur.
Ça serait ne pas assez prendre en compte l'une des phrases-clé du livre : "l'espoir... est une saloperie inventée par Lucifer pour que les hommes acceptent leur condition avec patience".

Après ce petit catharsis à portée de main, survenu tard dans la nuit, le matin je suis retournée au boulot.
Pour pouvoir continuer à payer sagement mon loyer.
En attendant la pause-déj, salade composée de légumes et d'errances sur Babelio...



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Il y a des écrivains qui racontent toujours la même histoire et dont on se lasse au 3ème livre... Ce n'est pas le cas pour Pierre Lemaitre qui m'a emballée avec Cadres noirs, plus encore qu'avec Robe de marié ou Alex !

Pourtant, on retrouve des points communs avec ses autres livres, à savoir un certain machiavélisme et beaucoup de tendresse. Machiavélique, cette histoire d'un quinquagénaire ex-DRH et désormais chômeur de longue durée qui dérape ? Oh oui, sans aucun doute, mais je vous laisse découvrir vous-mêmes en quoi ! Tendre aussi, dans la peinture de ce vieux couple uni et amoureux, ou de ce père lucide mais plein d'amour pour ses grandes filles. Cette vision douce et chaleureuse du couple m'avait déjà frappée dans Robe de marié, là c'est pareil avec juste 25 ans de plus...

Au-delà de ces marques de fabrique de Pierre Lemaitre, le livre est très surprenant, plein de rebondissements, d'enquêtes et de jeux de pouvoir, mais aussi de réflexion sur le monde de l'entreprise et du travail. Étant moi-même cadre (avec la même formation qu'un des cinq cadres noirs... mais un poste bien moins prestigieux) et fondamentalement favorable à l'entreprise privée classique (après une mauvaise expérience dans un établissement semi-public), je dois avouer que le livre m'a fait réfléchir à certaines de mes convictions, notamment sur la discrimination anti-senior, le prêt-à-manager sans morale ou les activités aberrantes en séminaire. Même si le monde de l'entreprise tel que je le connais est bien loin de Cadrz noirs, et heureusement !

Bref, je vais terminer par le jeu de mot éculé : avec ses Cadres noirs, Pierre Lemaitre montre qu'il est vraiment le maître, du suspense, des héros brillants mais un peu cinglés et des histoires compliquées. J'en veux encore !
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AVANT son entretien de recrutement, un cadre de 57 ans, chômeur depuis depuis des années, prépare avec professionnalisme son pitch en se documentant sur l'entreprise Exxyal qui embauche, en étudiant l'organigramme de son CODIR et en enquêtant sur ses cadres dirigeants. L'entreprise cherche celui ou celle qui va piloter un projet d'optimisation des effectifs d'une usine implantée en Normandie …

Alain Delambre, DRH expérimenté, a une longue pratique des PSE et aurait de réels atouts pour l'emporter s'il n'était pas quinquagénaire. Il est décidé à mettre tous les atouts dans son jeu ; son épouse et leurs deux filles le soutiennent dans sa transition professionnelle.

Le Chasseur de têtes mandaté par la multinationale a constitué une short list dans laquelle Alain offre l'avantage d'être rompu aux restructurations. L'entreprise et son Consultant ont prévu d'organiser un assesment original en plaçant les candidats dans un contexte d'attentat afin d'évaluer leur résilience.

PENDANT l'entretien de recrutement, décrit par M Fontana, le Directeur de la compagnie de comédiens chargés de simuler l'action terroriste, Alain Delambre se dépasse et surprend à la fois le chasseur de têtes et la direction de l'entreprise en révélant son savoir faire dans le pilotage des entretiens qui dévoilent ainsi des faces insoupçonnées de la personnalité de certains managers.

Il se distingue, c'est le moins que l'on puisse dire, des autres candidats, crève l'écran et permet à Exxyal de sélectionner la personne idoine pour restructurer le site de Sarqueville.

APRES cet entretien mémorable, Pierre Lemaitre achève son lecteur en le projetant dans un dénouement improbable, jubilatoire et moralisateur « si tu veux tuer un homme, commence par lui donner ce qu'il espère le plus. le plus souvent, ça suffit ».

Je me suis régalé avec ce roman qui tire à vue sur les modes managériales, les éléments de langage des entreprises, les bidouillages des consultants et réhabilite ces parias que sont les salariés de plus de cinquante ans que les comptables rayent des actifs pour les inscrire dans la colonne passif.

Alain, Nicole, Lucie et Mathilde que personne ne vous empêche de travailler !
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C'est un sacré scénario que nous propose Pierre Lemaître, un récit vraiment passionnant et immersif.
C'est passionnant car on n'a aucun mal à se mettre en empathie avec Alain Delambre, Ancien DRH de 57 ans au chômage depuis quatre ans et qui va se faire aspirer dans une spirale infernale. Alain est courageux car amoureux, il a laissé son amour propre de côté après avoir dû réduire au maximum son train de vie et ne rechigne pas à faire des petits boulots pour apporter sa contribution aux revenus du couple.
Sa femme est aimante et ne le juge pas, ses enfants qui sont dans la vie active font comme si tout allait bien, c'est une belle famille et tout est aussi harmonieux que possible mais Alain souffre de ne plus être celui qu'il a été même s'il continue à y croire.
Vient alors une série d'événements qui vont transformer cette routine maussade et désenchantée en quelque chose de complètement irrationnel, c'est progressif mais inéluctable, c'est l'histoire d'une métamorphose, l'histoire d'un dégoupillage en règle et c'est fascinant.
La patte de Lemaître m'a enthousiasmé, c'est fluide et cohérent, les réflexions intimes d'Alain qui sont autant d'analyses sociétales font mouche à tous les coups et nous offrent un roman quasi documentaire car à peu près tout ce que contient ce roman est arrivé ou arrivera près de chez vous, c'est presque outrancier parfois mais pourtant tellement vrai au moins dans l'esprit.
Un récit structuré très habilement en trois parties qui vont nous démontrer que l'être humain est complexe et que Mr Hyde n'est jamais très loin du docteur Jekyll, l'une des forces de ce roman qui m'aura complètement emballé.
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DANS LE VIF DU SUJET :

JE VOULAIS SEULEMENT TRAVAILLER;

« Je m'appelle Alain Delambre. J'ai cinquante-sept ans. Je suis cadre au chômage. »
« Au début, ce boulot du matin, aux messageries pharmaceutiques, je l'ai pris pour m'occuper. du moins c'est ce que j'ai dit à Nicole mais ni elle ni les filles n'ont été dupes. A mon âge, on ne se lève pas à 4 heures du matin pour 45% du SMIC dans le seul but de faire bouger ses articulations. »

L'ENGRENAGE

« Papa, je suis désolée je ne peux pas »
« J'ai honte mais je suis efficace »
« Je ferme les yeux parce que j'ai conscience de mon ignominie. Ce que le système social est entrain de me faire, je ne le pardonnerai jamais.
D'accord, je plonge dans la boue, je suis ignoble, mais en échange, que le dieu du système me donne ce que je mérite. Qu'il me permette de revenir dans la course, revenir dans le monde, être humain de nouveau. Vivant. Et qu'il me donne ce boulot. »

« Mais il était dit que rien ne se passerait tel que je le prévoyais. »

« Pour trouver un job, je croyais que j'étais prêt à tout, mais c'était sans penser à la prison. J'ai tout de suite vu que je n'avais aucune des qualités génétiques nécessaires pour survivre dans un pareil endroit. Dans la généalogie darwinienne de l'adaptation au milieu carcéral, je suis tout en bas de l'échelle. »

LE VIN EST RENVERSE

« Me vider la tête. M'abrutir de mots. Ne penser à rien de concret. Se maintenir au niveau des idées. Conceptualiser……..trouver une issue. Je ne trouve rien. Quoi d'autre ? Contourner l'obstacle ; Je ne trouve rien. Quoi encore ? Proposer une alternative. Je ne trouve rien.

UNE CONCLUSION OFFICIELLE SURPRENANTE .

« Tous les médias sont là. Ça crépite de partout »

« Dès que l'avocat général intervient, le public gronde sourdement. On dirait l'entrée en scène de Judas dans un mystère du moyen-âge. »

« Les jurés reviennent. Il est onze heures. Silence solennel. le président intervient. Les mots défilent. Les questions résonnent. »

RETOURNEMENT DE SITUATION IMPRESSIONNANT.

« Je vais me battre jusqu'au bout. Je le sais, par bonheur, ce que je vais lui rapporter va la réconcilier avec tout, soigner toutes les plaies, effacer tous les stigmates. Je rentre la retrouver, riche d'une vie réconciliée avec son avenir. Je rentre avec la solution à tous nos problèmes, sans exception. »

Et moi? ce que je viens de lire? J'en pense quoi?

Pierre Lemaître plane au-dessus de la logique et joue avec nos nerfs. Son personnage principal Alain Delambre nous est présenté, anéanti, vouté, humilié. Mais il mijote Alain Delambre. Il va aller très loin. Il prend des risques, manipule, tricote un scénario avec des mailles tellement serrées qu'il nous est impossible de voir à travers ! Perdu pour perdu autant jouer le grand jeu..
Avec ce thriller au rythme soutenu nous parcourons les chemins noirs et caillouteux d'une des condamnations les plus douloureuses qui soient : la privation d'emploi. De rebondissement en rebondissement nous sommes ahuris. Nous n'en revenons pas.... ou difficilement!

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Difficile à écrire ce billet après tant de louanges déjà exprimées !
Mais, encore une fois j'aime être " un petit colibri " et puisse ma modeste participation contribuer à rendre les honneurs à un grand écrivain.
Encore une fois, Pierre Lemaitre nous offre un sujet parfaitement travaillé, ciselé par la perfection du détail. On frôle l'oeuvre d'art tant les arcanes de la pensée et du pouvoir hiérarchique sont apprivoisés, étudiés, maîtrisés.
En se coulant dans l'ombre de ce DRH au chômage on adhère parfaitement à son ressenti ,épousant ses émotions et, d'actions en rebondissements , la compassion, l'effarement, la peur puis l'effroi laisseront le lecteur médusé, pantelant...
Comme à son habitude ,l'auteur use et abuse du machiavélisme et de la perversité qui, portés à leur paroxysme, produisent une bonne dose de la toxicité nécessaire à la qualité d'un thriller !

Même , s'il s'agit d'une fiction on ne peut s'empêcher d'y voir un message clair : c'est une mise en lumière de l'inhumanité de certaines entreprises , des difficultés bien réelles rencontrées par des cadres vieillissants ,de la méconnaissance des réelles compétences aussi.
C'est certes un fait de société que nul n'ignore mais ce roman offre un moyen de réflexion comme un autre sur ce sujet grave et toujours préoccupant.

A ne pas manquer donc !
Je viens aussi de terminer" Alex " .
Encore un succès, encore un énième billet à écrire ! et si j'ai bien compté , il ne me reste que trois ouvrages à lire du maître.
A suivre ...
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Quatre années de chômage pour un cadre de cinquante sept ans, Alain Delambre, ancien DRH, quatre années de galère, de démarches infructueuses pour trouver du travail, de petits boulots décrochés pour survivre, de vie de couple qui se délite et puis miracle : un employeur accepte d'examiner sa candidature pour un emploi dans les ressources humaines ; il va être mis en concurrence dans un drôle de « jeu » (une prise d'otages simulée) pour obtenir le poste convoité. Comme un forcené Alain va utiliser tous les moyens pour décrocher le poste et tous les moyens sont bons : jusqu'à trahir les siens, les tromper, les abuser. Mais les dès sont pipés et le jour de l'entretien les choses dérapent. La suite des événements n'est pas du tout favorable à Delambre. À moins qu'il ait encore des cartes en main…

Si Cadres noirs, comme Robe de marié (que j'ai préféré), tient du thriller psychologique, la trame sociale est ici omniprésente, et en particulier le monde du travail, dans ce qu'il a de plus aliénant et de plus impitoyable, dominé par le rapport de forces, les luttes de pouvoir, la compétition effrénée.

Très bien orchestré, ce polar net, précis, m'a emmenée sur des sentiers inattendus ! le principe du page-turner fonctionne à merveille : on est véritablement happé dans la machine mise au point par Lemaitre, qui décidément s'y entend en intrigues bien ficelées.
Rebondissements et retournements de situation alimentent généreusement le suspense, la tension monte comme une poussée de fièvre et les pages défilent sans qu'on y prenne garde.
Bref, largement de quoi passer un excellent moment de lecture.
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Plus de boulot, pas d'argent, plus de lien social, le déclassement, la dépression. En cette nouvelle année il y aurait beaucoup de bonnes choses à souhaiter à Alain Delambre, la soixantaine approchant.

Dans le même temps, les médias annoncent régulièrement des remontées des cours de la Bourse suite à des revitalisations des grandes entreprises avec ses cortèges de licenciements de masse et de délocalisations sans oublier les parachutes dorés distribués à ses dirigeants.

Lemaître va user de ce contraste et s'en amuser toujours aux dépens des puissants.

L'événement catalyseur provient du centre de tri où a atterri l'ex-DRH Alain Delambre comme manutentionnaire. Comme il n'est pas assez rapide le contremaître lui assène un coup de pied au derrière. Dans un sursaut d'orgueil, il va répondre à la violence par la violence.

La descente aux enfers du chômeur Alain Delambre s'accélère avec des ennuis judiciaires à venir mais Lemaître a fait naître l'étincelle de la révolte dans cet anti-héros qui n'a plus rien à perdre.

Le palpitant récit que voilà, un thriller dirait-on, qui fait encore monter la cote de Pierre Lemaître.
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Un thriller atypique en trois parties, sans aucun temps mort ! Comme d'habitude avec Pierre Lemaitre, le livre se lit d'une traite, on ne peut plus le lâcher ! Dès le premier chapitre, le livre nous happe et il est juste impossible de ne pas rentrer dans l'histoire. Je ne sais pas dire pourquoi, mais avec sa façon de jouer avec les mots, Pierre Lemaitre nous attrape et nous emmène par la main. Avec des mots simples, il nous interpelle. Lorsqu'il écrit « Je m'appelle Alain Delambre, j'ai cinquante-sept ans. Je suis cadre au chômage », je le ressens comme un coup de poing à l'estomac.

Pierre Lemaitre a ce don incroyable de travailler en profondeur ses personnages, de les rendre humains. Souvent, j'ai l'impression qu'ils font partie de mon entourage… Il n'en fait pas trop, juste ce qu'il faut. Notamment entre Alain et sa femme Nicole, on sent que malgré les épreuves, malgré la précarité, ils sont soudés, ils s'aiment et ils avancent ensemble, ca sent la tendresse dans ce qu'écrit Pierre Lemaitre. Et puis Alain, que dire d'Alain ? Alain l'increvable, Alain toujours debout malgré la fatigue physique et mentale qui l'accable, Alain qui ne dit rien de sa vie pour épargner ses proches. Bref du grand art au niveau des personnages, encore une fois c'est très travaillé et il n'y a aucune faille !

Dans le déroulé de l'histoire c'est pareil, aucune faille ! On vacille entre le dilemme suivant : Alain s'en sortira-t-il ou non ? On assiste à sa longue descente aux enfers qui reflète bien notre société actuelle avec le problème de reclassement des salariés d'un certain âge, de la dureté du marché de l'emploi et les bénéfices hallucinants de certains actionnaires issus de grandes firmes. Bref c'est d'un réalisme criant et j'ai adoré ça !!!

On ressort rincé de cette lecture, c'est haletant, prenant, poignant et on est en apnée durant toute la lecture ! Je ne peux que vous conseiller ce beau page-turner très dynamique et en plus, il est tiré d'une histoire vraie !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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Alain Delambre, 57 ans, est cadre dans les RH , ou plus précisément un ancien cadre qui pointe au chômage depuis 4 longues années. Subsistant aux besoins de sa famille, il se retrouve à faire des petits boulots démoralisants et humiliants, d'autant plus qu'il se fera battre le cul par un contremaître. Viré de son travail, il reprend espoir le jour où il reçoit une convocation pour un poste important dans une grande entreprise. Pour y accéder, il devra passer de nombreux entretiens et tests d'embauche mais surtout, il sera confronté à une ultime épreuve de prise d'otage, grandeur nature, qui a pour but d'évaluer différents cadres de cette entreprise. Prêt à tout pour réussir cette étape, Alain Delambre va se donner corps et âme, au péril de sa vie et de celle de sa famille...

Une fois n'est pas coutume, Lemaitre traite ici d'un problème bien particulier: le chômage chez les quinquagénaires. Véritable reflet de notre société actuelle où le travail a une importance capitale dans la vie d'un homme, il nous concocte un polar efficace et culotté. Tenue en haleine jusqu'aux dernières pages, on frémit pour Alain Delambre et on aurait presque de l'empathie pour lui. Oscillant entre le polar et le drame social, Lemaitre excelle dans ce roman finement mené.

Cadres noirs, sombrement exécuté...
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