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Camille Verhoeven tome 1 sur 5
EAN : 9782253127383
416 pages
Le Livre de Poche (09/06/2010)
  Existe en édition audio
4/5   2889 notes
Résumé :
Dès le premier meurtre, épouvantable et déroutant, Camille Verhoeven comprend que cette affaire ne ressemblera à aucune autre. Et il a raison. D'autres crimes se révèlent, horribles, gratuits...
La presse, le juge, le préfet se déchaînent bientôt contre la "méthode Verhoeven". Policier atypique, le commandant Verhoeven ne craint pas les affaires hors normes, mais celle-ci va le laisser totalement seul face à un assassin qui semble avoir tout prévu. Jusque da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (353) Voir plus Ajouter une critique
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sur 2889 notes
Forcément, je vais faire désordre parmi tous les fans de l'auteur et de ses livres.
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Au moment où Alex est sorti, j'ai eu très envie de le lire parce que j'adore la couverture.
Et là, patatras, on m'a dit qu'il fallait lire Travail soigné d'abord.
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Vous me connaissez, disciplinée (non, je rigole. Qu'on apporte des sels pour ma Yaya.), et surtout adepte de la lecture de la bibliographie des auteurs dans l'ordre, je devais lire le premier de la trilogie.
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Seulement voilà, il ne me disait rien, ce roman. Alors il a patienté très longtemps dans le pense-nouille, jusqu'à ce que je me décide à l'ouvrir, encouragée par l'excellent retour de mon ami Éric (CasusBelli pour les non-intimes).
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J'ai commencé par passer plusieurs jours sur les 100 premières pages, ce n'était déjà pas très bon signe, mais je me suis accrochée.
Une semaine après, j'avais vaguement avancé, mais en oubliant tout ce que j'avais pu lire quand j'avais posé le bouquin.
Alors en relisant un peu les paragraphes précédents... parce qu'en plus il n'y a pas vraiment de chapitres, j'arrivais à m'y retrouver, mais émotions zéro.
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Néanmoins, je dois préciser que c'est un polar, et qu'il faut vraiment qu'ils soient excellentissimes pour que j'apprécie.
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Camille, le personnage principal ne m'a pas été sympathique du tout. Pas antipathique non plus, je dirais indifférent.
Aucun souvenir des autres personnages, que je mélangeais de toute façon.
Les scènes de crime décrivant très en détail les tortures diverses, je n'ai pas supporté.
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Sinon, la plume est fluide et très agréable.
Je ne remettrai pas en question le talent de l'auteur, c'est moi qui ne suis pas attirée par le gore, le violent, etc. "pas attirée" étant un euphémisme.
Au moins j'aurai essayé, et maintenant je peux jeter l'oeil sur Alex et plus tard sur Robe de marié que je lorgne aussi depuis sa sortie.
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- Bonjour à tous. Asseyez-vous… et en silence s'il vous plait !

Avant de commencer ce cours de Français sur la comédie-ballet du bourgeois gentilhomme, je voulais vous dire deux mots au sujet du dernier vainqueur du prix Goncourt de littérature Pierre Lemaitre.

Saviez-vous que cet écrivain a écrit des polars auparavant en étant un des rares auteurs français à rivaliser dans ce genre avec les anglo-saxons ou autres scandinaves?

La première fois que j'ai découvert cet auteur, j'ai traversé au grand galop le très original « Cadres noirs » dont le héros, Alain Delambre, cadre au chômage depuis quatre ans, accepte sans scrupule de participer à un jeu de rôle en forme de prise d'otages.

Par la suite, j'ai tenté de décrypter les grands malheurs de Sophie dans le stressant « Robe de marié » dont la folle héroïne devient une tueuse en série incapable de se souvenir de ses meurtres.

Enfin, cette semaine, je dois dire que j'étais très impatient de démarrer enfin le triptyque policier mettant en scène le commandant de police Camille Verhoeven.

Plutôt surpris au départ, je ne retrouve pas du tout le style endiablé de Lemaitre, une écriture marquant l'urgence et le stress dans lesquels étaient soumis ses précédents personnages.

Paradoxalement, il s'agit pourtant de résoudre une enquête sur un double meurtre atroce de deux prostituées dans un quartier de Courbevoie dans l'ouest parisien.
Soumis à la pression de sa hiérarchie, irritée par l'intransigeance de la juge chargée de l'affaire, pistée comme jamais par la presse, Camille Verhoeven se démène avec son équipe sans beaucoup de réussite afin de démasquer cet assassin mystérieux délaissant trop d incongruités sur la scène de crime pour cela soit normal.

Hormis les lettres insoutenables qu'enverra le meurtrier à Verhoeven, j'ai trouvé les trois quarts du roman trop lent, trop long, se dispersant dans des détails voire des répétitions inutiles qui nuisent à la lecture du récit contrairement à ses deux autres romans.

Mais heureusement…la dernière partie vous arrache du siège et vous tient en haleine jusqu'à la toute dernière ligne du livre. Un sacré moment de décharge d'adrénaline, même si j'avais découvert l'assassin depuis un bon moment pour une fois !

Conclusion, avant de passer à Molière, je voulais juste vous signaler qu'il était ainsi possible de démarrer sa carrière d'écrivain par un premier ouvrage prometteur, au travail soigné mais encore très perfectible, pour se hisser au fil du temps vers les sommets du polar et même de la littérature française. Sur ce, fini la récréation, sortez la pièce de théâtre de votre casier à la page 25…

Oh ! Rassurez-vous, je ne manquerai pas de vous faire part de mon sentiment après la lecture d'Alex et sacrifices, suite de ce Travail soigné de le maitre… Je vous prie de m'excuser, du maître du polar français !

Ps : note entre 3,5 et 4 /5
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J'ai découvert P.Lemaitre avec le film "Au revoir là-haut", et je me suis dit, pourquoi ne pas commencer par le premier livre de l'auteur ?
Au début j'ai été assez désappointé par cet univers assez glauque, les descriptions des crimes sont plutôt "trash", on était loin de l'ambiance du film cité plus haut...
Mais une fois accepté l'idée que j'allais lire autre chose, je me suis immergé sans mal dans l'histoire, quel style ! quel rythme !
Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai dévoré, je l'ai bu. C'est peu de dire que le scénario est brillant, même si on pourrait en pressentir certains aspects, mais malgré ça j'ai été captif du début à la toute fin, en apnée par moments.
Les personnages sont criants de vérité par leur simplicité presque caricaturale, ils incarnent très bien les gens tels que l'on peut les côtoyer, avec leurs petits secrets ou leurs dissimulations.
Un contexte tout en désillusion et désenchantement ou il faut pourtant avancer vaille que vaille, parce que, d'une certaine façon il le faut bien, peut-être aussi une réflexion sur le devoir et ce que l'on peut y sacrifier.
J'ai eu le sentiment d'être entraîné dans une spirale infernale dont je suis sorti un peu groggy et pas tout à fait indemne, une vrai bonne lecture, l'une de mes plus marquantes.
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Oh oui, c'est du beau travail soigné que nous propose Pierre Lemaitre.

Lequel nous manipule vraiment de main de maître. le traître lol.

Comme l'impression d'avoir été une poupée de cire entre ses mains. Cire qu'il modèle avec talent. Nous dessinant des traits ébahis d'effroi, puis de dégoût puis de surprise puis... Vous avez compris l'idée.

Dans ce polar, le tueur est un copycat qui reproduit avec application les meurtres les plus graphiques et les plus effroyables de la littérature policière.
Que ce soit de James Ellroy ou de Brett Easton Ellis pour n'en citer que les plus célèbres.
Lemaitre, érudit du crime, connaît bien son affaire et nous régale de ces incursions polardesques. Excitant.

La révélation du coupable n'en sera pas une. Là n'est pas la finalité du bouquin, plutôt classique dans sa forme, mais dans l'incroyable (dé)construction de l'intrigue où bien malin qui saura reconstituer le vrai du faux et séparer le bon grain de l'ivraie.
Un excellent retournement de situation d'une originalité folle. Ça frôle le sublime cette manipulation.

Pierre Lemaitre créé avec son personnage de Camille Verhoeven un vrai flic atypique. On le dit souvent. Ici, c'est vrai !
Minuscule et chauve. Pas la tronche d'un jeune premier. C'est ce qui séduit.
Petit par la taille mais dur de caractère. Nerveux. Décidé. Diablement malin.
Un personnage que l'on prendra plaisir à revoir.
Ça tombe bien, Pierre Lemaitre nous gâte, il nous en a écrit deux autres ! Jetez-vous sur celui-là en tous cas les yeux fermés. 3,5/5
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" Tout a été dit déjà .
Je n'ai lu qu' "Au-revoir-la-haut"et "Robe-de-marié" de cet écrivain .
Dans cet ouvrage, le commissaire Camille Verhoeven , totalement atypique, est petit, chauve, mais très malin, toujours en colère, rétif aux autorités , nerveux,.
Il doit enquêter sur un assassinat épouvantable dont il fera d'ailleurs les frais dans sa vie privée....
Les scènes de crime sont décrites avec un luxe de détails à faire frissonner d'horreur le plus averti des lecteurs .
En ce qui me concerne cette plongée dans l'abominable m'a beaucoup dérangée!
Il s'agit d'un tueur qui reproduirait les meurtres les plus effroyables et les plus graphiques de la littérature policiére tels :James-Ellroy ou Brett Easton Ellis, les plus célèbres ....
L'écriture est particulièrement soignée, l'ambiance et l'intrigue parfaitement maîtrisées.
L'auteur analyse avec finesse et talent la perversité de l'assassin.
Mais il nous manipule avec brio en nous faisant croire que nous lisons une certaine histoire alors que nous en lisons une autre ....
Un mécanisme machiavélique parfaitement orchestré !
C'est un thriller bien rythmé, excitant , angoissant , prenant, au final bluffant .
Ce que je retiendrai surtout , malgré la lecture éprouvante des atrocités, c'est l'astuce de cet écrivain, que l'on pourrait qualifier "d'érudit" du crime , l'écriture trés travaillée et les citations d'auteurs , un bel hommage à la littérature !
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Citations et extraits (153) Voir plus Ajouter une citation
- Sur le plan sexuel, quel genre d'homme était-il? demande abruptement Camille.
- Un rapide, répondit Mme Cottet, bien décidée à répondre à son agacement. Fulgurant même, si je me souviens bien. Pas tordu. Imagination restreinte. Jusqu'à la simplisterie même. Plutôt buccal, raisonnablement sodomite, que vous dire d'autre...
- Je pense que ça suffira...
- Éjaculateur précoce.
- Merci, madame Cottet...., Merci...
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Le roman policier a longtemps été considéré comme un genre mineur.
Il aura fallu plus d'un siècle pour qu'il acquière droit de cité dans la " vraie" littérature.
Sa longue relégation au rang de" paralittérature " répond à la conception que lecteurs, auteurs et éditeurs se firent longtemps de ce qui est censé être littéraire et donc à nos usages culturels, mais aussi croit-on généralement, à sa matière même, à savoir le crime.
Cette fausse évidence, aussi ancienne que le genre lui-même, semble ignorer que meurtre et enquête figurent en place privilégiée chez les auteurs les plus classiques, de Dostoïevski à Faulkner, de la littérature médiévale à Mauriac.
En littérature, le crime est aussi ancien que l'amour.
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L'homme de la rue se rue sur les images de mort parce qu'il veut de la mort. Et seuls les artistes sont à même de l'apaiser. Les écrivains écrivent de la mort pour les hommes qui veulent de la mort, ils font du drame pour calmer leur besoin de drame. Le monde en veut toujours plus. Le monde ne veut pas seulement du papier et des histoires, il veut du sang, du vrai sang. L'humanité tente bien de donner droit à son désir en transfigurant le réel [...] mais ce désir est insatiable, irréfragable. Il veut du réel, du vrai. Il veut du sang.
Page 309
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"Le roman policier a longtemps été considéré comme un genre mineur. Il aura fallu plus d'un siècle pour qu'il acquière droit de cité dans la "vraie" littérature.
Sa longue relégation au rang de "paralittérature" répond à la conception que lecteurs, auteurs et éditeurs se firent longtemps de ce qui était censé être littéraire et donc à nos usages culturels, mais aussi, croit-on généralement, à sa matière même, à savoir le crime.
Cette fausse évidence, aussi ancienne que le genre lui-même, semble ignorer que meurtre et enquête figurent en place privilégiée chez les auteurs les plus classiques, de Dostoïevski à Faulkner, de la littérature médiévale à Mauriac.
En littérature, le crime est aussi ancien que l'amour."
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Sitôt ses examens passés, Louis s'était trouvé plongé dans un univers bien éloigné de ce qu'il avait imaginé : rien de la propreté anglaise d'Agatha Christie, de la réflexion méthodique de Conan Doyle, mais des bouges crapoteux avec des filles rouées de coups, des dealers vidés de leur sang dans les poubelles de Barbès, des coups de couteau entre camés, des chiottes puantes où on retrouvait ceux qui avaient échappé au cran d'arrêt, des pédés qui vendaient leur micheton pour une ligne et des michetons qui tarifaient la pipe à cinq euros après 2 heures du matin. Au début, ç' avait été pour Camille un vrai spectacle que de voir Louis, avec sa frange blonde, le regard affolé mais l'esprit clair, vocabulaire vissé jusqu'au col faisant des rapports, des rapports et encore des rapports, Louis qui continuait flegmatique, à recueillir des dépositions spontanées dans des cages d'escalier pisseuses et hurlantes, près du cadavre d'un mac de 13 ans lardé à coups de machette sous le regard de sa mère, Louis qui rentrait à 2 heures du matin dans son 150 m2 de la rue Notre-Dame-de-Lorette et s'écroulait tout habillé sur son canapé en velours, sous une eau-forte de Pavel, entre sa bibliothèque signée et la collection d'améthystes de son défunt père.
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Vidéo de Pierre Lemaitre
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
+ Lire la suite
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