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EAN : 9782702139752
270 pages
Calmann-Lévy (07/01/2009)
  Existe en édition audio
4.12/5   5248 notes
Résumé :
Nul n'est à l'abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence: mille petits signes inquiétants s'accumulent puis tout s'accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n'a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite; elle va changer de nom, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (789) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 5248 notes
Robe de marié. Avec juste un é.
Normal.
Pour autant, ami lecteur qui n'aurait pas encore lu cette pépite, n'envisage pas ici la moindre allusion au mariage pour tous, ça n'est pas le sujet, mais alors pas du tout. Causons plutôt délire paranoïaque, folie meurtrière, manipulation mentale et autres perversions subséquentes. Que du frais, du léger, du primesautier.

Imagine un peu Bridget Jones en tueuse, mariée, psychopathe (peut-être) et super futée (assurément)… Ça nous donne Sophie. Et super futée, il vaut mieux qu'elle le soit, la Sophie, car ses malheurs n'ont aucun rapport avec les déboires sentimentaux de Bridget ou les sottises anodines de la jeune comtesse Rostopchine. Trop pas. En fait, on l'aime bien aussi cette Sophie là, mais la suivre dans sa cavale infernale s'apparente, sache-le, à une expédition pour Mephistoland avec excursion gratos dans les abysses d'un esprit humain des plus machiavéliques.

On frissonne, on compatit, on s'exclame, on vibre et on ne lâche pas ce thriller psychologique diaboliquement bien construit avant la toute dernière ligne. Jubilation proche de l'extase en ce qui me concerne car voilà des mois que j'espérais tomber sur un thriller aussi efficace.

Avertissement toutefois quant à d'éventuels effets secondaires : des manifestations de paranoïa aigüe chez certains sujets fragiles ne sont pas à exclure. Si les symptômes persistent, changer de Sophie et remplacer par une dose de comtesse de Ségur, ça devrait passer.
Enfin… ça devrait.



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Avis à toutes les mères : attention à la façon d'aimer et d'éduquer votre fils...il pourrait en devenir psychopathe !
Ce thriller malsain nous mène en effet aux confins de la folie. Une stratégie de narration particulière nous plonge dans le quotidien d'une jeune femme, Sophie, saine et heureuse de vivre. Mais insidieusement, elle va sombrer dans la mésestime de soi pour tomber dans la dépression la plus profonde, à cause d'un certain Franck, obnubilé par le souvenir de sa mère.
Harcèlement, meurtres, suicide, maladie, rien ne nous est épargné.
Une sombre, profonde, malsaine histoire, qui ne m'a pas lâchée, en aurais-je eu l'envie... Pendant les quelques heures que dure la lecture de ce roman, j'ai été secouée, mal à l'aise, harcelée par un sentiment trouble. D'ailleurs, j'y pense encore...
Ah oui, une petite précision...J'ai adoré !!
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Comment empoisonner la vie de quelqu'un avec méthode et efficacité ?

L'auteur nous livre une collection de moyens, allant des plus simples (ajouter des produits dans un caddie, voler du courrier et notamment les lettres de relances pour impayés), aux classiques (dupliquer un trousseau de clé pour déplacer des véhicules ou des objets, emprunter des carnets de notes personnelles) puis aux numériques (accéder aux courriels, modifier les dates de réservations aux spectacles, modifier des fichiers).

Les conséquences sont garanties sur le plan conjugal et professionnel (une présentation power point enrichie de quelques photos X garantit une diffusion large et commentée) et Pierre Lemaitre modernise ainsi « Les Malheurs de Sophie ».

Mais pourquoi les femmes revendiquent elles l'égalité avec les hommes alors que personne n'a jamais contesté leur évidente supériorité ?

Sophie va révéler au fil des chapitres son talent et rhabiller le marié avec un goût incomparable …

Une fois encore Pierre Lemaitre démontre sa fine connaissance de la psychologie (sa formation universitaire) et la malice avec laquelle il manipule le lecteur … pour son plus grand plaisir !
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"Les grands malheurs de Sophie", sorti un siècle et demi plus tard…

Sophie, sophie, sophie...

Pourquoi ce prénom a-t-il autant de succès ? Mais de quelle Sophie parle-t-on dans le roman de Pierre Lemaitre « Robe de marié » dont elle est effectivement l'héroïne ?

Lorsque vous êtes parent, vous pensez immédiatement à « Sophie la Girafe », le jouet fétiche des bébés en forme d'animal plein de tâches. Non, vous n'y êtes pas. Pierre Lemaitre n'aime pas les animaux, surtout les chats.

Si vous aimez la musique française, il vous vient surement à l'esprit « La Grande Sophie », une chanteuse française de son vrai nom Sophie Huriaux. Non plus, Pierre Lemaitre a horreur des chanteuses un peu rock, il préfère les grands compositeurs autrichiens de musique classique, Mozart, Beethoven, …

Si vous êtes fan de télé et notamment de canal+, vous regardez peut-être Sophie et Sophie, les deux filles de l'accueil de la série télévisée dans le grand journal. Non, là c'est impossible car cette série n'existait pas en 2009. de toute manière, Lemaitre déteste regarder la télévision et préfère largement écrire des scénarios de film.

Dernière chance. Si vous adorez les ouvrages du 19ième siècle, vous avez surement ouvert le roman « Les malheurs de Sophie » datant de 1858 et écrit par la Comtesse de Ségur. Oui, oui, Lemaitre adore la littérature française et surtout l'enseigner. Cette histoire pour enfants l'a marquée plus jeune et après avoir bu un bon cognac de 2006, il en a fait un remake pour adultes en accentuant fortement les bêtises de Sophie.

En effet, la pauvre Sophie a l'air très mal en point, complètement déprimée et proche de la folie par moments. Ses grands malheurs, parlons-on ! Plus de mari, mort dans un accident. Plus de mère. Plus de belle-mère. Ah, ça, non, ce n'est pas comptabilisé dans les malheurs car elle la détestait au plus haut point. Continuons… Un travail de nurse à mille lieux de ses capacités professionnelles, parties en fumée. Et par-dessus le marché, elle oublie tout, tout le temps. « J'ai la mémoire qui flanche, je ne me souviens plus très bien » aurait pu chanter la pauvre Sophie.

Et puis, comble de malheur, elle découvre un matin une personne étranglée et ligotée dans l'appartement où elle dormait. L'a-t-elle tuée ? Elle ne le sait même pas elle-même. La seule solution qu'elle trouve est la fuite vers l'inconnu pour échapper à la police. Va–t-elle s'en sortir ? Pourra-elle vivre normalement un jour sans avoir à se cacher en permanence ? Lemaitre, se faisant un sang d'encre pour son héroïne, va-t-il-en profiter pour l'expatrier en Autriche à Vienne ou peut-être vers une destination plus francophone Montigny les Cormeilles ? Telle est la réponse à la lecture du roman Hitchcookien du maitre actuel du polar français.

Après avoir lu « Cadres noirs », très bon roman sur la détresse d'un cadre supérieur à la cinquantaine prêt à tout pour retrouver un emploi, je me suis plongé dans « Robe de marié », bien conscient de la marié pas très féminine a priori. Lemaitre avait peut-être quatre ans d'avance sur la prochaine loi sur le mariage pour tous ? Non, pas du tout mais je ne vous dirai rien de plus sur ce sujet...

Pour construire son roman, Lemaitre a donc sculpté son histoire en trois chapitres comme dans « cadres noirs » et ménage ainsi le suspense jusqu'au bout. J'ai préféré la première partie à la seconde car je m'attendais un peu trop à ce genre de scénario (on ne se fait pas avoir deux fois de suite). de plus, la souffrance de Sophie dans cette seconde phase m'a paru abominable, interminable et truffée de détails qui m'ont gêné à la longue. Je préfère dans les romans la violence physique assumée à cette violence infligée à petit feu vous menant tout droit à la folie. Certes, j'ai tout de même apprécié la description minutieuse de la préparation des meurtres. La troisième partie, en revanche, est remarquable et emballante jusqu'au bout.

En résumé, alors que j'ai été enthousiasmé par la seconde partie du roman «Cadres noirs», j'ai adoré les premiers et troisièmes tiers de « Robe de marié ». Statistiquement, si je continue sur ma lancée, je devrais être littéralement emballé par le prochain Lemaitre.

Finalement, je trouve que c'est un excellent livre qui aurait donc mérité une seconde partie plus courte et une fin encore plus longue pour faire durer le plaisir. J'ai longuement hésité entre donner quatre ou cinq étoiles, sachant que quatre et demi est à mon point de vue la note idéale. Je vous recommande donc ce roman, surtout pour les fans de thriller psychologique insoutenable. Alex, prépare-toi, je fonce vers toi !

PS : Pierre Lemaitre étant un mystère, j'ai dû quelque peu imaginer ses gouts divers et variés. Toute ressemblance avec des faits réels est pure coïncidence, quoi que certains prix littéraires obtenus par Lemaitre ne seraient pas...
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Robe de marié
Pierre Lemaître
Je vous présente Sophie Duguet, jeune femme, la trentaine, nurse du petit Léo depuis quelques mois. A priori rien de spécial, si ce n'est que Sophie se réveille au matin chez Léo, complètement vaseuse, migraineuse, et découvre le corps de Léo, mort dans son lit (je vous passe les détails).Paniquée, ne se souvenant de rien mais coupable sûrement puisqu'elle était seule à pouvoir commettre ce crime odieux elle s'enfuit pour tenter d'échapper à la police et à son destin de meurtrière. Nous la suivons pas à pas dans sa cavale et elle nous raconte comment tout à commencer, ces petits oublis de rien du tout, les courriers qui se perdent et se retrouvent la voiture qui n'est pas là où elle croyait l'avoir garée, ses mésaventures avant que Vincent son mari ne décède suite à un accident, son sentiment perpétuel de culpabilité, mais elle est responsable de sa mort c'est certain de toutes les façons cela ne peut qu'être elle….
Comment fait-elle pour échapper à la police ? Toutes les ruses, tous les moyens sont bons, elle improvise et elle court encore, libre, mais est-ce vraiment la liberté quand on est aux abois, sans trêve, sans repos. Pas de temps pour la plaindre, me direz-vous .Pensez un peu à toutes ces victimes.
Passant un peu du coq à l'âne, P Lemaître nous présente alors Franck, personnage étrange et alors là tout bascule et vous n'y comprenez plus rien. Qui est ce type ?que vient-il faire dans cette histoire ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire.
Et à partir de là, l'horreur absolue !!Vous vous pincez, vous avez envie de crier mais l'auteur est fou, c'est lui qu'il faudrait interner pour imaginer des choses pareilles et vous n'aurez de cesse que de comprendre, de vouloir démêler cet écheveau infernal.
Bref vous l'aurez compris vous ne lâcherez ce livre qu'une fois terminé et je vous garantis d'y penser encore et encore. Faîtes de beaux rêves !!!!
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Citations et extraits (176) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin-là, comme beaucoup d'autres, elle s'est réveillée en larmes et la gorge nouée alors qu'elle n'a pas de raison particulière de s'inquiéter. Dans sa vie, les larmes n'ont rien d'exceptionnel : elle pleure toutes les nuits depuis qu'elle est folle. Le matin, si elle ne sentait pas ses joues noyées, elle pourrait même penser que ses nuits sont paisibles et son sommeil profond.
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J'ai peur. Tous les morts remontent. La nuit. Je peux les compter, un à un. La nuit, je les vois assis à une table, côte à côte. La nuit. En bout de table, Léo, avec son lacet autour du cou.
Il me regarde avec un air de reproche. Il demande : "Tu es folle, Sophie? Pourquoi m'as-tu étranglé? Tu es folle, c'est vrai?" et son regard m'interroge et me transperce. Je connais son air dubitatif, il penche la tête un peu sur la droite avec l'air de réfléchir. "Oui, mais ce n'est pas nouveau, elle a toujours été folle", dit la mère de Vincent.
Elle se veut rassurante. Je retrouve son air mauvais, ce regard de hyène, sa voix pointue.
" Avant de commencer à tuer tout le monde, à détruire tout ce qu'il y a autour d'elle, elle était déjà folle, je l'avais dit à Vincent, cette fille est folle..."
Pour dire ça, elle prend son air pénétré, elle ferme les yeux longuement en parlant, on se demande si elle va les rouvrir ou non quand elle parle, elle passe la moitié du temps les paupières fermées à regarder au dedans d'elle-même.
"Tu me hais, Sophie, tu m'as toujours haïe, mais maintenant que tu m'as tuée..."
Vincent ne dit rien. Il secoue sa tête décharnée comme s'il demandait pitié. Et tous me regardent fixement. Ils ne parlent plus.
Je me réveille en sursaut. Quand c'est comme ça, je ne veux plus me rendormir. Je vais à la fenêtre et je reste des heures à pleurer et à fumer des cigarettes.
J'ai même tué mon bébé. p.94
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Assise par terre, le dos contre le mur, les jambes allongées, haletante.
Léo est tout contre elle, immobile, la tête posée sur ses cuisses. D'une main, elle caresse ses cheveux, de l'autre elle tente de s'essuyer les yeux, mais ses gestes sont désordonnés. Elle pleure. Ses sanglots deviennent parfois des cris, elle se met à hurler, ça monte du ventre. Sa tête dodeline d'un côté, de l'autre. Parfois, son chagrin est si intense qu'elle se tape l'arrière de la tête contre la cloison. La douleur lui apporte un peu de réconfort mais bientôt tout en elle s'effondre de nouveau. Léo est très sage, il ne bouge pas. Elle baisse les yeux vers lui, le regarde, serre sa tête contre son ventre et pleure. Personne ne peut s'imaginer comme elle est malheureuse.


Ce matin-là, comme beaucoup d'autres, elle s'est réveillée en larmes et la gorge nouée alors qu'elle n'a pas de raison particulière de s'inquiéter. Dans sa vie, les larmes n'ont rien d'exceptionnel : elle pleure toutes les nuits depuis qu'elle est folle. Le matin, si elle ne sentait pas ses joues noyées, elle pourrait même penser que ses nuits sont paisibles et son sommeil profond. Le matin, le visage baigné de larmes, la gorge serrée sont de simples informations. Depuis quand ? Depuis l'accident de Vincent ? Depuis sa mort ? Depuis la première mort, bien avant ?
Elle s'est redressée sur un coude. Elle s'essuie les yeux avec le drap en cherchant ses cigarettes à tâtons et ne les trouvant pas, elle réalise brusquement où elle est. Tout lui revient, les événements de la veille, la soirée... Elle se souvient instantanément qu'il faut partir, quitter cette maison. Se lever et partir, mais elle reste là, clouée au lit, incapable du moindre geste. Épuisée.
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- ... On en reparlera une autre fois, ça ne vous embête pas ?
- On non, moi, rien ne m'embête, vous savez, je suis plutôt du genre facile à vivre...
Et cette seule sentence, prononcée avec cette sincérité désarmante, fait penser à Sophie qu'il n'y a peut-être rien de plus pénible dans l'existence que les gens faciles à vivre.
- Bon, dit Sophie, on va tout reprendre à zéro, vous voulez bien ?
- Mais on est déjà à zéro !
Au fond, il n'est peut-être pas si con que ça...
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Pour la première fois, elle le détaille. Un mètre soixante-seize, quatre-vingts peut-être. Sans doute pas mal fichu, des épaules larges, ça fait du sport à l'armée, des mains larges aux ongles bien tenus.
Et pour le visage : une bonne tête de chien. Des cheveux qui devaient être raides lorsqu'ils n'étaient pas coupés aussi court, un nez un peu mou, un regard sans beaucoup d'expression. oui, baraqué, quand même.
Drôle qu'elle l'ai trouvé si petit la première fois. Sans doute sa manière d'être, un coté mal sorti de l'enfance. Une naiveté. D'un coup, Sophie l'envie. Elle envie sa simplicité et pour la première fois,c'est sans mépris. Elle comprend que jusqu'ici elle a vu un objet et qu'elle l'a méprisé sans même le connaitre.
Elle a eu un reflexe d'homme.

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Vidéo de Pierre Lemaitre
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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