Comme des animaux

Baiser, coucher, fourrer, comme des animaux.

Une Montréalaise, une jeune artiste qui travaille comme maquilleuse dans un salon funéraire, elle fait la fête, mais se fait toujours prendre au piège d'amours toxiques.

Elle reste accrochée après une rupture, obsédée par son ex, jusqu'à ce qu'un autre le remplace. En attendant, elle couche, elle se punit, elle aime quand ça fait mal. Elle perd toute estime de soi et s'enfonce dans la déprime. Heureusement, elle a aussi une grande amie Tania sur laquelle elle peut compter, car il y a aussi son père qui se meurt du cancer.

Un roman qui parle de sexe, mais pas vraiment un roman érotique, en ce sens que les aventures de la pauvre Philomène ne cherchent pas à stimuler le désir sexuel.

C'est davantage un roman sur la difficulté de vivre, sur les décalages entre la vie rêvée et la réalité et sur des relations qui ne sont pas toujours amoureuses…

Un premier roman d'une actrice prometteuse.

"Glauque et violent, mais avec une touche de fragilité qui nous illumine d'espoir".

Citation qui résume bien le sentiment que je ressens en terminant cette lecture percutante et crue. Vraiment crue: sexe, drogue et rock'n roll. Toutefois, j'ai adoré! Écriture à la fois si sombre et lumineuse.

Ève Lemieux nous emporte fébrilement à l'intérieur des trippes de Philomène qui vit sa vie à cent à l'heure. Intensité dont elle a tant besoin pour se sentir vivante, au point d'en avoir mal, au point de se faire mal. Elle plonge de plus en plus profondément dans les abysses de ce mal de vivre, cherchant désespérément à détruire la bête qui lui tenaille le dedans. À la fois effrayant et sublime!

Étrangement, bien que ça puisse paraître paradoxal, l'écriture de l'autrice est remplie de lumière et de poésie au travers la souffrance. N'est-ce pas dans l'ombre qu'on voit le mieux la lumière...

"On ne peut voir la lumière sans l'ombre, on ne peut percevoir le silence sans le bruit, on ne peut atteindre la sagesse sans la folie".
Carl Yung

PS. Écriture purement québécoise