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Moon Knight All-new All-different tome 3 sur 2
EAN : 9782809468281
112 pages
Panini France (03/01/2018)
3.36/5   7 notes
Résumé :
Le moment de vérité est venu : qui est Moon Knight ? Qui est Marc Spector ? Le héros va-t-il réussir à dompter sa folie ou sombrera-t-il dans les machinations de Khonshu ?
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome constitue la dernière partie d'une saison qui en compte 3. Il faut donc avoir commencé par le premier : Lunatique (épisodes 1 à 5). Celui-ci comprend les épisodes 10 à 14, initialement parus ne 2017, écrits par Jeff Lemire, dessinés et encrés par Greg Smallwood, avec une mise en couleurs réalisées par Jordie Bellaire.

À Chicago dans l'Illinois, il y a de cela des années, Marc Spector (encore enfant, avec une kipa sur la tête) est en train de dessiner à la craie sur le trottoir. Un autre garçon s'approche et lui demande s'il peut dessiner avec lui ; il s'appelle Steven Grant. Ce dernier demande au premier s'il peut l'inviter à venir jouer dans sa chambre. Marc accepte. Au bout de quelques minutes, ils sont interrompus par Elias Spector, le père de Marc, qui fait une drôle de tête en découvrant son fils en train de jouer tout seul avec un nouvel ami imaginaire. Au temps présent, dans une New York ensablée, Moon Knight (sous sa forme Mister Knight) descend une dune pour aller prendre des pancakes chez Gena Landers. Après une discussion réconfortante, Mister Knight indique à Gena qu'il doit aller sauver Bertrand Crawley, et qu'il sait où aller le chercher.

Dans le passé, Elias Spector emmène son fils pour une consultation chez le psychologue. le psychologue lui pose des questions sur Steven Grant. Marc lui répond qu'il n'est pas présent pour le moment, ni Jake Lockley. À ce moment de la discussion, le psychologue demande à Marc d'aller attendre dans le couloir pendant qu'il discute avec son père. Dans le couloir, Marc est interpellé par un drôle d'individu tout habillé de blanc, avec un crâne d'oiseau au long bec en lieu et place de sa tête. Au temps présent, Mister Knight se tient dans le plan astral, devant Anubis debout sur un radeau constitué d'os, avec Bertrand Crawley à ses côtés. La négociation peut commencer.

À l'issue du tome précédent, le lecteur voyait se dessiner gros comme une maison le dernier acte de l'histoire : Mister Knight aller réintégrer toutes ses personnalités dans une seule et aller affronter Konshu la fleur au bout du fusil. En fait, pas vraiment. Jeff Lemire profite des épisodes qui lui sont alloués pour continuer de revenir sur les origines du personnage, en les entremêlant avec des scènes du présent pour mettre en scène les personnalités multiples de Moon Knight. le lecteur s'y attend d'autant moins que le sort des autres personnalités de Marc Spector semblait avoir été réglé, et que ces épisodes ne bénéficient que d'un seul dessinateur. Il pouvait donc supposer que l'unicité de l'artiste correspondait à une réintégration des personnalités en une seule identité. D'un autre côté, il retrouve avec plaisir Greg Smallwood, bien complété par la mise en couleurs sophistiquée de Jordie Bellaire.

Pour commencer, le lecteur retrouve avec grand plaisir ces scènes se déroulant sur un toit en hauteur avec une vue de New York, et un ciel marbré verdâtre. La couleur indique clairement la dimension onirique de ces visions, et les dessins amalgament le blanc surnaturel du costume de Mister Knight (Comment fait-il pour qu'il reste immaculé ?), avec la texture du béton de la terrasse où se tiennent les protagonistes. Au fil des pages, le lecteur peut constater que Jeff Lemire a fait en sorte de varier les localisations, et que les artistes (dessinateur + coloriste) s'investissent pour les différencier et les rendre palpables. Dès la première page, le lecteur éprouve la sensation qu'il pourrait lui aussi prendre une craie pour dessiner à côté de Marc et Steven, avec des couleurs qui attestent d'une belle journée de printemps. Dans les pages suivantes, il observe les éléments décoratifs de la chambre de Marc, son regard s'arrêtant, entre autres, sur un buste de Darth Vader, et sur un poster de Max Headroom. le couloir d'attente chez le psychologue a été aménagé avec des boiseries mais les chaises en plastique sont très fonctionnelles.

Pour les séquences se déroulant dans le réel, Greg Smallwood sait choisir et représenter des éléments concrets qui rendent compte de la personnalité du lieu, ainsi que de l'époque considérée. Il détoure les contours avec des traits qui semblent d'abord fins et réguliers, un peu heurtés par endroit, un peu repassés et épaissis à d'autres. Il réalise des dessins facilement lisibles, mais portant la marque de la complexité de la réalité, avec des contours qui ne sont pas joliment arrondis et des surfaces qui porte la marque des ombres, de la grisaille parfois. La complémentarité du travail de Jordie Bellaire est exceptionnelle. Lorsqu'Elias Spector observe son fils dans sa chambre, elle utilise des couleurs différentes pour mieux faire ressortir chaque objet, qu'ils soient facilement distinguables par le lecteur. Dans un désert d'Arabie Saoudite, elle rend compte à la fois de la qualité de la lumière, mais aussi des teintes sablonneuses. le lecteur est transporté dans chaque endroit, et lorsqu'il y prête attention, il constate à quel point les traits encrés et les couleurs sont complémentaires.

La mise en couleurs n'écrase pas les contours, et les contours sont nourris par les couleurs. Cette complémentarité devient patente lors des séquences se déroulant dans un plan astral, quand Mister Knight fait face à Anubis. Jordie Bellaire se charge alors de remplir les fonds de cases, avec des compositions évoquant le vide de l'espace constellé d'étoiles, et teinté par la lumière des galaxies. Elle ne se contente pas de dessiner des petits points lumineux, baignant dans un camaïeu passe-partout. Elle réalise des compositions d'effets spéciaux en faisant en sorte qu'ils soient raccord d'une case à autre et que les éléments du décor baignent dans leur lumière. Ces arrière-plans deviennent alors signifiants et permettent au lecteur de comprendre qu'il s'agit d'un plan astral. de ce point de vue-là, elle participe à la narration visuelle en apportant des éléments d'informations visuels supplémentaires.

Greg Smallwood réalise des planches très immersives. Il utilise régulièrement des cases de la largeur de la page pour produire une impression cinématographique, en prenant soin que ces cases comprennent des informations visuelles dans toute leur largeur, et pas simplement au centre. Il joue avec le découpage des pages, en case. L'exemple le plus évident survient quand Mister Knight se retrouve avec la tête en bas et les dessins se lisent en faisant pivoter le tome de 180 degrés le temps de 2 pages. Il utilise le découpage pour souligner d'autres types de circonstances. Par exemple dans l'épisode 14, Marc Spector perd connaissance et le cases deviennent plus petites et plus espacés, laissant apparaître le blanc de la page pour rendre compte de cette diminution de la perception de la réalité. Il impressionne fortement en donnant de la consistance à des séquences aussi diverses qu'un individu se réveillant au milieu d'un champ de mines, Mister Knight attaqué par des égyptiens sur des insectes ailés géants, une scène dans un souk, Mister Knight avançant sur une plateforme de train désertée de nuit, etc. Il sait rendre compte de la violence physique, de l'impact de coups de poing, sans se reposer sur les exagérations habituelles des comics de superhéros.

Même si le lecteur pouvait éprouver quelques a priori négatifs quant à la conclusion de l'intrigue, il se retrouve emporté par la qualité de la narration visuelle. Avec l'apparition d'Anubis, il se dit qu'il s'était trompé quant à la nature du dernier acte, et que Jeff Lemire n'en a pas fini avec le personnage, que le temps n'est pas encore venu de conclure face à Konshu. Il suit donc le déroulement la quête donnée par Anubis à Moon Knight. Puis il se rend compte que le scénariste a décidé d'accorder beaucoup de place à l'origine du personnage. Cependant il n'éprouve pas l'impression qu'il s'agit pour Jeff Lemire de remplir une mission de remise à jour desdites origines. En fait, il les intègre de manière organique au récit pour une nouvelle phase transformative du personnage. En fait, il reste sur la version de Mister Knight élaborée par Warren Ellis & Declan Shalvey dans From the dead, tout en la développant et en l'étoffant, en la reconnectant avec les origines du personnage, quand Marc Spector s'est retrouvé face à Konshu dans une pyramide. le lecteur retrouve donc un autre ennemi emblématique de la série. Néanmoins, Lemire ne transforme pas son récit en catalogue, et d'autres personnages emblématiques comme Randall Spector n'apparaissent pas.

Alors qu'il pouvait éprouver quelques doutes quant à la qualité de cette troisième et dernière partie, le lecteur se retrouve emporté par une narration visuelle dépaysante et sophistiquée, faisant passer l'intrigue au deuxième plan. Néanmoins, il reste attaché à découvrir la résolution de cette histoire intrigante. Les péripéties le transportent ailleurs, dans des endroits exotiques, face à un ou deux personnages qu'il n'attendait pas. Il prend conscience que le scénariste ne se contente pas d'une suite d'aventures ayant pour objectif de réintégrer les personnalités multiples de Moon Knight en une seule et unique. Son objectif est plus nuancé, et son commentaire sur les bizarreries du caractère de Marc Spector peuvent s'interpréter comme une forme de tolérance vis-à-vis des gens étranges car il est probable qu'il s'agit de comportements d'ajustement pour vivre dans une réalité complexe et impénétrable.
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Me voila sur le troisième et dernier tome de la série. Je n'avais pas apprécié les deux premiers mais je m'étais promis d'aller au bout de la série, c'est chose faite, et qu'est ce que j'en ai pensé ?

Si je n'avais pas accroché aux deux premiers tomes, en partie parce qu'on ne comprend pas trop ce qu'il s'y passe, je me disait que nous aurions des réponses dans le tome 3, et c'est en effet le cas.

Mais est-ce que le fait d'avoir ces "réponses" change mon avis sur la série ?
Malheureusement non, je n'ai pas accroché non plus a ce dernier tome.

Je ne peux m'empêcher de faire la comparaison avec la série Moon Knight sur Disney + (le premier chapitre de ce tome étant assez proche du meilleur épisode de la série télé, et surement son inspiration) et si la série a été critiqué et ne l'ayant moi même qu'à moitié apprécié, je dois avouer l'avoir préféré à cette série de comics.

Jeff Lemire étant un scénariste que j'apprécie particulièrement je suis d'autant plus déçu de ne pas avoir accroché à son Moon Knight, mais bon... Moon Knight étant un héros qui ne ressemble à aucun autre, ses aventures ne ressemblent à aucune autre. le personnage n'est peut-être tout simplement pas fait pour moi...
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Voilà enfin le moment tant attendu : Marc Spector et ses multiples personnalités vont affronter Khonsou et pouvoir affirmer leur identité commune en tant que Moon Knight.
Le style quelquefois très décousu colle très bien à la psyché particulière du héros masqué. Ce tome permet d en apprendre davantage sur le perturbé (et perturbant) Marc Spector.
Amoureux d une histoire linéaire et claire comme de l'eau de roche, passez votre chemin.
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Je suis allé sur ce titre pour Lemire qui a écrit des titres qui resteront dans ma bibliothèque toute ma vie tant j'y suis attaché.
Sans dire que je trouve tous les travaux de l'auteur excellents, c'est rare que je suis aussi déçu d'une de ses oeuvres.
Ce Moon Knight est clairement une déception.
Je ne me suis pas attaché aux personnages, l'histoire ne m'a pas captivé et surtout le titre est allé trop loin pour moi.
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critiques presse (1)
Sceneario
09 mars 2018
Une excellente lecture qui change un peu la donne sur le destin du Moon Knight. Une oeuvre qui risque de faire date concernant l'histoire de ce héros.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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Vidéo de Jeff Lemire
Voici le dénouement de ce roman graphique hors normes de Jeff Lemire, en librairie le 26 juin 2024.
De retour sur ses terres de l'Ontario, renouant avec le surnaturel, Lemire nous raconte l'étonnante amitié entre Franny Fox et un mystérieux fugitif blessé. Un récit d'adolescence blessée au coeur d'une nature canadienne à la beauté sauvage.
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