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EAN : 9782754816953
280 pages
Futuropolis (15/09/2016)
3.99/5   60 notes
Résumé :
Pimitamon, petite ville canadienne au nord de l’Ontario. Derek, ancien joueur de hockey sur glace, vit là entre dépression, alcoolisme et bagarres. Sa vie s’est brisée quelques années auparavant quand un brutal incident l’a contraint à arrêter net sa carrière. Pour gagner sa vie, il a repris le restaurant de sa mère, décédée. Il n’attend plus rien des jours qui passent jusqu’à ce que sa sœur lui revienne, fuyant la violence conjugale, la drogue et la vie de misère d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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♫ J'y reviendrai avec toi
Nous rallumerons le feu tous les deux
Nous n'aurons pas de voisins
Parfois seul un vieil indien
Entrera dans ma cabane au Canada ♫
-Line Renaud- 1947 -
----♪----♫----🏒--🥅--🏒----♫----♪----
Désintox dans une cabane dans le bush
les pas dans la neige - crunch- crunch-crunch
Pas facile d'effacer ses traces
Quand on est fils d'ivrogne, enfant de connard
Attendre que les choses se tassent
Ceux qui te cherchaient la bagarre
Tu les as toujours bien soignés
Alors ta p'tite soeur abandonnée !?
T'es obligé de rien, Man
t'as le choix, la taule ou la cabane .
Au bourrin qui doit s'attendrir
Leçon de vie, façon Jeff Lemire...
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Winter road, une glace noire traîtresse qui à tout instant peut faire perdre le contrôle

Winter road, avec la poudrerie qui aveugle, difficile de se savoir où l'on va.

Winter road, les nuits sont longues dans le nord…

Un roman graphique en teintes de gris et blanc comme les paysages d'hiver.

Et la vie de cet ex-joueur de hockey ressemble à ces routes hivernales : à tout moment il reste de perdre le contrôle de ses émotions et de devenir violent, il ne sait plus où il s'en va et il se sent bien seul dans la nuit.

Je ne connais pas beaucoup les romans graphiques, alors mon jugement sera simple : j'ai vu cette petite ville du nord de l'Ontario, j'ai senti le vent du nord et la détresse de ces gens et gardé l'espoir d'un printemps.

Une lecture intéressante en ce début d'hiver et au moment où on discute du lien entre les commotions cérébrales que subissent les joueurs et la dépression ou la démence précoce.
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. L'histoire a été publiée initialement en 2017, d'un seul tenant, sans prépublication. Il s'agit de l'oeuvre de Jeff Lemire : scénariste, dessinateur et metteur en couleurs, et qui a également réalisé le lettrage.

À Pimitamon dans le nord de l'Ontario, Derek Ouelette est en train de descendre des bières au comptoir et de fumer des clopes, dans le bar The Pit Stop, tenu par Gerry. Lisa propose qu'il lui paye un coup, mais il décline, pas ce soir. Deux gugusses s'approchent de lui : ils l'ont reconnu comme étant un joueur de hockey professionnel qui avaient atteint un niveau national. Ouelette ne leur serre par la main. Son interlocuteur l'asticote un peu, et Ouelette lui flanque un violent coup de boule sur le nez et le tabasse. L'homme tombe sans connaissance sur le sol. Ouelette sort se soulager sur le mur dans la ruelle. Un chien vient lui aboyer dessus puis s'en va. La voiture de police s'arrête et le shérif Ray en descend. Il dit à Ouelette qu'il devrait l'arrêter, pas pour se soulager sur la voie publique, mais pour avoir brutalisé le conducteur de motoneige. Ouelette répond que c'est l'autre qui l'a cherché, et demande à Ray s'il n'aurait pas une bouteille. Ray finit par lui tendre une flasque. Ouelette en boit une rasade et s'en va, sans même prendre la peine de récupérer son manteau dans le bar. Il garde la flasque avec lui. Il se rend au stade hockey sur glace, et se rend compte que la clef de la loge du gardien qu'il occupe est restée dans son manteau. Il descend les tribunes et pénètre sur la glace du terrain. Il contemple la surface le regard dans le vide.

Beth Ouelette, la soeur de Derek, est en train de marcher le long de la route nationale à Pimmins, à 120 kilomètres au sud de Pimitamon. Elle rentre dans le restaurant routier de la station-service, après avoir remis à leur place deux hommes lui ayant demandé où elle va. Elle demande un café au comptoir dans l'établissement vide. La serveuse remarque que Beth est frigorifiée et qu'elle n'est pas assez habillée pour le temps. Beth répond qu'elle a dû partir à la hâte : elle a décidé de quitter son copain et de se rendre Pimitamon là où elle a de la famille. La serveuse lui demande si elle a de l'argent. La réponse étant négative, elle lui déconseille de faire du stop. Elle ajoute que Beth peut rester une nuit ou deux dans l'une des chambres à l'arrière. Attendrie par la situation de la jeune femme, la serveuse finit par lui donner quelques billets, en lui conseillant de finir son café. À peine s'est-elle retournée vers la machine à café, que Beth sort, sans un mot, sans un remerciement, sans même attendre l'heure du bus. le lendemain matin, au stade couvert de Pimitamon, Al, le responsable du stade, retrouve Derek endormi sur la glace avec la flasque vide du shérif dans la main.

Entre deux séries plus longues, majoritairement avec un dessinateur, Jeff Lemire réalise une histoire complète et indépendante de toute autre qu'il met lui-même en images avec son graphisme si particulier. Il donne l'impression de réaliser ses dessins de manière spontanée, avec un trait un peu irrégulier, un niveau de détails sommaire. Pour habiller ces cases, il applique de l'aquarelle, généralement une seule teinte (ici un bleu entre Gris de lin et gris Horizon). Il n'utilise d'autres couleurs que pour les scènes peu nombreuses et courtes se déroulant dans le passé. L'impression générée par ces pages est celle de l'essentiel : pas de fioriture, pas d'embellissement, une réalité plutôt crue, sans fard, un peu fruste en phase parfaite avec les personnages et leur condition sociale. Ça fonctionne également parfaitement pour les paysages urbains, une petite ville sans beaucoup de personnalité, avec des bâtiments surtout fonctionnels, et pour les paysages naturels, une zone enneigée et boisée, sans rien de remarquable si ce n'est de la neige terne et des bouleaux dénudés.

En deux scènes, Jeff Lemire a établi son personnage principal : Derek Ouelette, un individu costaud, très soupe-au-lait et ayant tôt fait d'atteindre sa limite et de frapper son interlocuteur, de le cogner trop fort, pour faire mal, pour blesser. Il a été un joueur de hockey, mais il a été expulsé de la Ligue National de Hockey pour avoir envoyé à l'hôpital, un membre de l'équipe adverse. Depuis, il a repris l'emploi auparavant occupé par sa mère dans le petit restaurant de Pimitamon, semblable à tant d'autres. Il n'a pas de maison ni d'appartement, et dort dans la loge du concierge du stade de hockey, en fait juste une grande pièce rectangulaire avec un lit et une ou deux étagères. le soir, il va descendre des verres au bar du coin, en regardant les matchs de hockey, un bon à rien. le retour de sa soeur n'améliore pas les choses, car elle-même se classe dans la catégorie des bons à rien. Elle a quitté Pimitamon il y a quelques années pour aller à Toronto, où elle a zoné dans la rue, avec de prendre un emploi de serveuse dans un café, puis de se mettre à la colle avec un gugusse violent, étant devenue accro à l'oxycodone. C'est pas gai tout ça. Pourtant, ce n'est pas une lecture qui donne le cafard.

Jeff Lemire raconte une tranche de vie, un peu particulière dans un coin du monde finalement particulier lui aussi, sans misérabilisme. Il est visible que Derek Ouelette ne s'aime pas et qu'il est incapable d'envisager une autre vie. Il est visible que Beth Ouelette ne s'aime pas, mais qu'elle ne peut plus supporter la vie avec Wade Daniel Lachine. Il apparaît quelques autres personnages, un peu mieux lotis dans la vie : Ray le shérif (un emploi régulier et stable), al le gérant du stade. Ce sont les deux personnages secondaires principaux. En les regardant, le lecteur constate que l'apparente simplicité des dessins est trompeuse : chaque personnage dispose d'une morphologie spécifique, d'une forme de visage spécifique, et même de postures particulières. Ray est plus filiforme que Derek, al est beaucoup plus âgé. Brenda, le médecin, a des hanches un peu larges. Wade a une chevelure tignasse plus fournie. Il ne fait pas de doute que l'artiste a réalisé des études graphiques pour définir l'apparence de chaque personnage.

Étrangement, le lecteur ne se sent pas agressé par le comportement de Derek Ouelette, ni plombé par l'addiction de Beth Ouelette. Pourtant, il ressent bien de l'empathie pour eux. Il faut un peu de temps se rendre compte que cela vient à la fois des deux personnages, à la fois de leur environnement. S'il est possible de compatir au fait que Derek ne se maîtrise pas, il n'est pas possible de cautionner de brutaliser toux ceux dont il estime qu'ils l'ont agacé. de même, si elle ne l'a pas bien cherché, Beth s'est mise toute seule dans sa situation. de plus, l'un comme l'autre ne sont que moyennement affectés par leur condition : ils n'en sont pas satisfait, mais ils font avec. Autour d'eux, Ray, al et Brenda indiquent qu'il faudrait qu'ils évoluent, mais sans non plus s'ériger en sauveur. Il y a une autre caractéristique de la narration qui reste très posée, calme sans être indolente : la longueur. En tant qu'auteur complet, Jeff Lemire maîtrise sa pagination et a décidé de se donner la place de raconter son histoire. Il peut ainsi consacrer une page muette à Derek en train de se soulager contre un mur, 3 pages muettes à montrer Beth marcher sur le bas-côté de la nationale, consacrer un dessin en pleine page à montrer Beth sortant du café en vue du ciel, une page de 3 cases de la largeur de la page montrant deux motoneiges venant vers le lecteur en plan fixe, un dessin en pleine page avec la neige qui tombe sur les bouleaux, etc. Cela donne un rythme apaisant à la narration.

Le lecteur éprouve vite la sensation que l'environnement de cette petite ville au nord de l'Ontario impose son rythme aux personnages : elle ne les englue, elle ne rend pas leurs efforts dérisoires, mais elle fait comme un tampon pour leurs émotions, ce qui les rend plus supportables pour le lecteur. Celui-ci est à la fois concerné par les personnages, à la fois il dispose d'une forme de recul. Les pages se tournent rapidement du fait du faible nombre de cases par page, généralement 4 ou 5, et des dialogues succincts. S'il connaît déjà les oeuvres indépendantes de l'auteur, le lecteur se doute bien que ce moment de crise pour Derek et pour Beth correspond à la cristallisation d'un élément de leur passé. Beth fait remarquer à son frère qu'il est devenu le même genre d'individu que son père, brutal et alcoolique, et Derek lui répond qu'elle-même s'est mise avec un individu brutal et alcoolique. Jeff Lemire révèle par petites touches le relationnel entre Mary et Pat, la mère et le père de Beth et Derek, ainsi que l'empreinte que ça a laissé sur leurs enfants, la façon dont ils reproduisent ce schéma, sans forcément en avoir conscience. L'auteur n'a rien perdu de sa sensibilité émotionnelle et psychologique et de sa capacité à mettre en scène ces mécanismes au travers d'individus complexes, avec une délicatesse épatante, comme il l'avait fait dans Royal City. Cela n'aboutit pas à un mélo larmoyant, mais à une histoire touchante et émouvante.

Jeff Lemire est passé maître dans l'art de raconter une histoire simple, avec des individus ordinaires, un peu paumés, dans un bled sans éclat. Il raconte histoire l'histoire d'un mec trop violent cuistot dans un diner d'une petite ville, sans avenir, et de ses retrouvailles avec sa soeur qui fuit un compagnon violent, et qui est dépendante à l'oxycodone. À l'opposé d'un drame social pesant, la narration raconte une prise de conscience plus ou moins explicite pour les personnages, dans une petite ville banale, en emmenant le lecteur relever des pièges à martres d'Amérique, sans que cela n'apparaisse comme le comble de l'exotisme.
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Province de l'Ontario au Canada, de nos jours.

Dereck est un solitaire. Sa mine renfrognée, sa gueule de guerrier, sa stature imposante… au premier abord, il n'attire pas la sympathie. Son franc-parler et sa réputation de bagarreur inspirent la méfiance alors, quand on le voit accoudé au comptoir du « Pit Stop », il faut avoir une bonne raison de le déranger. Il se pose toujours à la même place, descend bière sur bière en regarder un match de hockey. C'est son monde le hockey ou plutôt, c'était son monde… avant qu'il ne se fasse exclure de la NLH, avant que plus aucune équipe n'accepte de le faire jouer. Pourtant, en ce temps-là, il rayonnait. Une carrière prometteuse s'offrait à lui. Parce qu'il est incapable de contenir sa colère, il a été contraint de renoncer à toutes ses ambitions. Aujourd'hui, il n'est plus que l'ombre de lui-même. Pour oublier, il s'imbibe d'alcool et parvient à conserver son boulot de cuisinier par on ne sait trop quel miracle.

Et puis il y a Bethy. Partie à la hâte de Toronto. Elle remonte vers le nord, elle veut changer de vie. Elle fuit, portant sur elle les stigmates d'une vie ratée. L'oeil au beurre noir, l'esprit en berne, elle marche vers Pimitamon, sa ville natale. Son blouson en jean la protège à peine du froid. Elle est si frêle qu'on se demande où elle a bien pu trouver la force de s'extraire des coups de son homme, de la drogue et de la misère. Fauchée, déprimée, déboussolée… tout ce qu'elle sait, c'est que son frère est la dernière lueur d'espoir qui lui reste. Son frère est la dernière personne en qui elle a confiance. Son frère Dereck.



A chaque fois que je tiens un nouvel album de Jeff Lemire en mains, c'est comme un petit événement. La lecture nécessite un minimum d'organisation, ne serait-ce que le fait d'aménager un temps de lecture durant lequel je suis certaine de ne pas être dérangée. Les mêmes questions qui reviennent à chaque fois : est-ce que ce sera une claque comme « Essex County » ou un plaisir plus timide comme « Jack Joseph » ? La lecture sera-t-elle interactive comme « Trillium » ou addictive comme « Sweet tooth » ?

Les histoires qui jaillissent de l'esprit de Jeff Lemire me fascinent. Ses personnages mélangent force et fragilité ; ils sont bousculés par leurs doutes, déstabilisés par l'imprévu, observent, attendent et finalement, se jettent dans la gueule du loup pour affronter leurs propres démons.

Le couple fraternel que forment Dereck et Beth n'échappent pas à cette malédiction. Pour construire cette histoire, Jeff Lemire est revenu dans un lieu qu'il ne connait que trop bien – l'Ontario – dans une petite commune que l'on imagine non loin d'Essex, sa ville natale. On y retrouve les mêmes gueules cassées, les mêmes solitudes qui crient en silence, le même rythme de vie tranquille… et puis cette similitude avec la présence de Bethy qui apparaissait ponctuellement dans « Essex County ». Est-ce la même femme ? Est-ce un hasard ? le point commun le plus frappant est l'attrait que Dereck (héros de « Winter Road ») et Lou (héros de « Essex county ») partage pour le hockey. Les mêmes rêves brisés, les mêmes carrières d'hockeyeur qui ont stoppé net, les mêmes hommes cassés renvoyés à leur dure réalité.

Dans cet album, on flotte dans des tons bleutés. Seuls les souvenirs sont en couleurs, faisant penser à un passé radieux, idéalisé malgré les bleus qui ont marqué le coeur durant l'enfance chaotique de Beth et Dereck. Un passé idéalisé, vestige d'un temps révolu où la souffrance était moins tenace, où les personnages pouvaient encore compter sur la présence rassurante de parents, où les décisions prises – même mauvaises, même prises sous le coup de l'impulsivité – n'étaient pas de nature à rompre des amitiés… à décevoir de façon irréversible. Un passé révolu qui s'est effacé derrière un présent morne, où les personnages sont mélancoliques, torturés par leurs vieux démons. « le bleu est symbole de vérité, comme l'eau limpide qui ne peut rien cacher » peut-on lire dans les différents textes expliquant la symbolique des couleurs. En choisissant cette ambiance graphique bleutée, Jeff Lemire nous permet de comprendre que ses anti-héros ne sont pas dupes quant à ce qu'ils sont devenus.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Derek est un ancien joueur de hockey professionnel exclu de la ligue après avoir violement blessé un adversaire. Reparti s'installer dans son village natal en Ontario, Derek travaille dans le restaurant où officiait sa mère avant son décès dans un accident de la route. Solitaire, dépressif, buveur invétéré, Derek est en proie à des accès de colère incontrôlables qui lui valent d'être dans le collimateur de la police locale. le jour où sa soeur, accro aux drogues dures, débarque en ville pour fuir un compagnon violent, Derek décide de partir vivre avec elle en forêt, loin du monde et de leurs démons respectifs.

Bienvenue chez les indigents, les marginaux. Jeff Lemire ne vend pas du rêve, c'est le moins que l'on puisse dire. Dans le fin fond de son Canada, le ciel est bas et triste, la neige boueuse, l'humidité suinte de chaque mur, le froid glacial mord les os sous les vêtements, le mauvais alcool échauffe les corps et les esprits. Pauvreté et désoeuvrement poussent chacun vers le repli sur soi et la solitude. Les échanges sont rares, les rapports humains tournent en permanence au rapport de force. Chez ces laissés pour compte, on se bat et on se débat. Pour éviter la noyade, éviter la chute finale et définitive.

J'ai découvert Jeff Lemire avec Jack Joseph, je retrouve ici le côté introspectif qui m'avait charmé, sans les dimensions fantastiques et oniriques. le récit intimiste est brut, sans filtre, linéaire malgré quelques flash-back. Beaucoup de silences chez ces gens de peu de mots, pas besoin de grands discours pour illustrer des vies aussi étriquées. C'est simple et direct, brutal, réaliste, sans complaisance. le trait est aussi nerveux et torturé que les personnages, il se dégage de l'ensemble à la fois de la lenteur et une certaine forme d'urgence.

Une histoire qui gratte et bouscule, avec une petite touche de lumière finale qui laisse envisager un futur où l'apaisement pourrait enfin être de mise. Une lueur d'espoir dans les ténèbres, minime mais bien présente.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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critiques presse (3)
BoDoi
28 décembre 2016
Sa galerie de portraits est convaincante, empathique, saisissante grâce à son trait expressionniste et économe, mis en valeur par un usage subtile de lavis et de touches de couleurs.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
18 octobre 2016
Si ce récit de violence et de famille possède la force des récits mythologiques, malgré son décor contemporain, c’est parce que (...) il est dense, posé, nuancé, concret, et terriblement fataliste.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
06 septembre 2016
Cet épais one-shot se lit d’une traite mais se savoure, se vit jusqu’au dénouement terrible, inattendu. Il faut alors attendre quelques instants pour que l'émotion se dissipe, car là réside la grande force de Jeff Lemire : redonner l'espoir dans un monde perdu.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- T'as pas de café?
- Non. Les vrais Indiens boivent du thé dans le bush.
- Je ne suis qu'à moitie Indien.
- Alors, prends-en une demi-tasse.
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Winter is coming !
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Videos de Jeff Lemire (44) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jeff Lemire
Voici le dénouement de ce roman graphique hors normes de Jeff Lemire, en librairie le 26 juin 2024.
De retour sur ses terres de l'Ontario, renouant avec le surnaturel, Lemire nous raconte l'étonnante amitié entre Franny Fox et un mystérieux fugitif blessé. Un récit d'adolescence blessée au coeur d'une nature canadienne à la beauté sauvage.
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