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Wolverine - Old Man Logan tome 1 sur 3
EAN : 9780785196204
128 pages
MARVEL - US (26/07/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
Fifty years from now, Logan - the man who no longer calls himself Wolverine - will have endured many atrocities: The Marvel Universe's villains will have banded together and rid the world of its heroes. Logan's closest friend, Hawkeye, will have been murdered in cold blood right before his eyes. And driven mad by the same radiation that gave him his superhuman strength, Bruce Banner will have fathered a family of hillbilly Hulks...that eventually went on to slaughte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Old man Logan 0: Warzones qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant mais qui fait le lien avec Old man Logan 2008/2009) de Mark Millar & Steve McNiven. Il comprend les épisodes 1 à 4 de la série mensuelle débutée en 2016, écrite par Jeff Lemire, dessinée et encrée par Andrea Sorrentino, et mise en couleurs par Marcelo Maiolo. Il comprend également le numéro Wolverine giant-size Old Man Logan (initialement paru en 2009) et constituant la conclusion de l'histoire de Millar & McNiven.

Épisodes 1 à 4 - Old man Logan reprend conscience dans une ruelle de New York, nu comme un ver. Il est complètement désorienté, et un individu un peu enrobé, vêtu d'un costume de Spider-Man (sûrement un cosplayeur) lui demande si tout va bien. Logan regarde autour de lui et ne comprend pas où il se trouve et n'a qu'un prénom en tête, celui de Scotty. Il est interpellé par 2 policiers présents sur place qui finissent par lui asséner un coup de Taser (un pistolet à impulsion électrique). Ce choc provoque en lui une vague de remémoration soudaine et violente. Il sait ce qu'il doit faire.

Revenu dans le passé, Logan (en provenance de la Terre 807128) s'est fixé comme objectif de prévenir la survenance de ce qui fut son présent, par tous les moyens. Premier objectif : assassiner un supercriminel de seconde zone appelé Black Butcher parce que dans l'avenir il a eu un geste déplacé impardonnable vis-à-vis de son fils. Deuxième objectif : trouver Bruce Banner et s'assurer qu'il ne deviendra jamais Maestro, qu'il ne pourra jamais provoquer les catastrophes ayant mené à l'hégémonie des supercriminels dans les États-Unis de la Terre 807128. Logan réussit à trouver Hulk, mais celui-ci n'est pas la personne qu'il recherche.

C'est une pratique de base dans l'industrie des comics de superhéros : tout ce qui a déjà marché est recyclé et régurgité jusqu'à en avoir tiré le bénéfice maximum, jusqu'à en avoir extirpé et vidé toute la substance, jusqu'à la dilution insipide. Fin des années 2000, l'histoire Old man Logan fut un grand succès, il est donc même étonnant que l'éditeur Marvel ait attendu autant d'années avant d'en exploiter le potentiel. L'omni-crossover Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic fut l'occasion de revenir sur toutes les histoires et crossovers à succès, y compris Old Man Logan avec une minisérie écrite par Brian Michael Bendis et dessinée par Andrea Sorrentino. Qui plus est : l'éditeur Marvel avait procédé l'année d'avant à la mise au placard du Logan originel dans Death of Wolverine. le temps était venu pour un autre personnage d'endosser son costume : Laura McKinney (aussi connue sous le nom de X-23) dans la série Wolverine, à commencer par The four sisters de Tom King & David Lopez. En ce qui concerne les comics, encore plus de Wolverine, c'est toujours mieux, d'où l'idée de lancer une deuxième série, cette fois-ci avec Old man Logan.

Jeff Lemire reprend donc le concept créé par Mark Millar & Steve McNiven, avec la transposition entamée par Brian Michael Bendis. Premier constat : comme Bendis, il a abandonné le bébé Hulk recueilli par Logan à la fin du récit initial. Deuxième constat : le scénariste expose immédiatement la dynamique logique de la série, à savoir que Logan va tout faire pour éviter la survenance du futur catastrophique dont il est issu. Au premier abord, cette motivation présente une logique imparable, encore renforcée par la culpabilité que porte Logan vis-à-vis de la mort des X-Men (se reporter à l'histoire initiale de Millar & McNiven). Pour un lecteur assidu de comics Marvel, il y a quelque chose de pourri dans ce concept car les futurs alternatifs pullulent et le principe sous-entendu est que le présent des personnages Marvel ne débouchera jamais sur aucun de ces futurs déjà écrits. Si Logan avait déjà ouvert un comics, il le saurait.

En laissant de côté cet aspect du récit, le lecteur ressent que Jeff Lemire a déjà trouvé la voix de son personnage, désabusé, déprimé par l'horreur de son histoire personnelle, obsédé par l'idée d'éviter ce futur apocalyptique, miné par ses échecs. Il apprécie cette évolution du personnage, plus sage d'une certaine manière (parce que plus expérimenté), mais aussi plus dangereux du fait du caractère inébranlable de sa résolution. La première exécution sommaire se passe comme sur des roulettes (un supercriminel minable et jetable inventé pour l'occasion), la deuxième met les pieds dans le plat. L'univers partagé Marvel a déjà fortement divergé de ce qu'il était en 2008/2009, et Logan se retrouve face à un Hulk qui n'est pas Bruce Banner (voir Cho Time) et dont il n'a jamais eu connaissance. La suite continue d'établir que ce présent diverge sur de nombreux points par rapport à son passé.

Jeff Lemire se montre un conteur habile. Il intercale des scènes du présent avec des scènes du passé qui se répondent et qui montrent la charge émotionnelle pour Logan des situations qu'il vit au temps présent, par rapport ce qui lui est arrivé dans son passé, c'est-à-dire un futur potentiel pour les autres personnages (Ah ! ces voyages dans le temps et leurs paradoxes). Il met en avant tout le pathos de l'existence de Logan, avec quelques situations humoristiques peu nombreuses qui permettent d'en relever la saveur. Il joue du contraste entre l'histoire d'Old man Logan et le présent de l'univers partagé Marvel, à raison d'un superhéros invité par épisode, ce qui est un rythme raisonnable, ce qui répond à l'attente du lecteur, et ce qui permet de révéler les spécificités du caractère de Logan. Enfin, en scénariste consciencieux, il établit le lien avec la série Extraordinary X-Men dont il est conseillé de lire le premier tome X-Haven, après avoir lu celui-ci plutôt qu'avant.

Même si le lecteur n'est pas un grand admirateur de Jeff Lemire, il aura du mal à résister à l'idée de retrouver l'équipe créatrice de la série Green Arrow ayant débuté avec The kill machine. Lemire et Sorrentino avaient réussi à sortir cette série de la médiocrité dans laquelle elle s'était installée, en particulier grâce à des visuels à couper le souffle. En surface, les dessins de cet artiste évoquent ceux de Jae Lee, avec des formes mangées par des aplats de noir présents dans chaque case, formant un fort contraste avec la finesse des traits utilisés pour détourer les formes. Les contours des aplats de Sorrentino présentent des formes moins élancées et moins géométriques que ceux de Jae Lee, pour un effet plus rugueux et plus râpeux, moins élégants. Cette approche permet de transcrire le poids du passé qui pèse sur Logan, le poids de ces échecs, la noirceur de ses souvenirs, l'usure du temps sur ce vieil homme.

Comme dans la série Green Arrow, Andrea Sorrentino impressionne par l'inventivité de ses compositions de case. Il prouve sa maîtrise de la structure d'une page, avec des formes de case qui s'adaptent à la séquence, par exemple 2 cases inattendues en forme de vache. Il dispose ses cases sur un motif conçu sur une double page, par exemple lors de l'affrontement entre Logan et Steve Rogers au cours duquel les cases semblent s'éloigner comme soumises à la force des coups portés. Il peut même accoler des images au sein d'une seule composition sans bordure de cases, comme lors de la remontée de souvenirs provoquée par la décharge du Taser. Complètement à l'aise dans la construction de ses planches, l'artiste peut même se permettre de citer la couverture du Dark Knight returns de Frank Miller (la silhouette noire de Batman, sous fond de ciel foncé déchiré par un éclair), en l'intégrant parfaitement à la séquence, une citation visuelle légitime à l'opposé du plagiat bon marché en manque d'inspiration.

Par le biais des images, le lecteur s'immerge dans un environnement urbain peu accueillant, avec un effet abrasif et usant sur les individus, en cohérence de phase avec la tonalité du récit. L'approche chromatique de Marcelo Maiolo évoque celle de José Villarubia, avec des tons sombres, pour partie affadis par une sorte de buée. Pour les actions particulièrement violentes, il utilise un rouge pétant qui tranche avec les autres couleurs, faisant ainsi ressortir la brutalité du coup porté, la fulgurance de la frappe, l'impact provoquant une blessure.

Après la ballade insipide écrite par Brian Michael Bendis à l'occasion de Secret Wars (avec déjà de magnifiques pages d'Andrea Sorrentino), le lecteur constate avec plaisir que le personnage d'Old man Logan peut apporter quelque chose de différent à l'univers partagé Marvel. Jeff Lemire sait tirer parti de l'histoire qui lui est propre et il met en scène un individu adulte traumatisé à plusieurs reprises par la vie. Il montre que l'intégration dans ce nouveau monde ne sera pas chose aisée et que ce personnage comprend un potentiel de développement et d'évolution que le Logan initial semblait épuisé depuis plusieurs années. Les pages d'Andrea Sorrentino insufflent une vie et une crédibilité impressionnantes à ce personnage et à ces actes. Cependant ces 4 épisodes se lisent plus comme une introduction que comme une histoire consistante. 4 étoiles.

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Old man Logan giant Size - Old man Logan a perdu le peu qu'il lui restait. Il a décidé de se lancer dans un baroud d'honneur : aller affronter Bruce Banner sur son territoire, après avoir fait avaler leur extrait de naissance à un maximum de cousins Banner.

Afin de pouvoir apposer un prix de vente satisfaisant ($16.99), l'éditeur Marvel utilise sa méthode habituelle : rajouter un numéro d'une histoire ayant un rapport avec la principale. Les responsables ont choisi le dernier épisode de l'histoire initiale voyant apparaître pour la première fois Old man Logan de la Terre 807128 (parce qu'il y a déjà eu des versions âgées de Logan précédemment, ne serait-ce que dans Days of future past, de Chris Claremont, John Byrne et Terry Austin). Si le lecteur a déjà lu cette histoire, il n'apprécie que moyennement cette pratique commerciale. S'il n'a jamais lu cette histoire, il en découvre la fin sans en avoir le début. Pas sûr qu'il s'en trouve très satisfait non plus.

Pour ce numéro, Mark Millar & Steve McNiven avait décidé de conclure en force, avec un affrontement sans pitié, sanglant et même gore. L'attention portée aux détails et l'approche réaliste des dessins en font un combat mémorable et assez dégoûtant. Cet épisode rappelle également que Logan n'avait pas fini tout seul, dans un clin d'oeil au manga Lone Wolf and Cub de Kazuo Koike & Goseki Kojima. le lecteur constate que Jeff Lemire a suivi la voix de la facilité empruntée par Brian Michael Bendis, en oubliant ce personnage supplémentaire (au moins pour l'instant).
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Qu'il sera riche, ce mois de juin, de plongées historiques et documentaires.
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