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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman bien sympathique, qui m'a accrochée malgré sa brièveté. Pourquoi sympathique malgré le sujet qui peut sembler lourd? simplement car le style de l'auteur est agréable, le personnage principal touchant à sa façon et les questions soulevées parfaitement d'actualité, même si l'auteur pousse les choses à l'extrême.
J'attends la suite pour poursuivre l'aventure.
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(...)C'est inventif et franchement réjouissant. J'ai vraiment aimé l'univers décris et toute l'ironie des situations, avec un personnage en décalé avec ce qui l'entoure, et qui demande simplement le droit de disposer de sa vie, ce qui est dans le fond un thème terriblement sérieux. Mais l'auteur joue ici un parfait numéro d'équilibriste car le récit n'est pas glaucque ou noir et déprimant (ce qu'il aurait pu facilement être), ni ne tombe dans l'humour et l'absurde. Là dessus, chapeau.
(...)
Bref, une lecture très originale et qui m'a fait sourire (à condition d'aimer l'humour noir bien sûr), tout en étant mine de réflexions sur des thèmes peu communs. Un gros plus pour l'univers imaginé (notamment la vision jusqu'au boutiste de la domotique j'adore !), un peu moins pour les personnages (le troisième, l'homme d'affaire, étant le gros moins de l'oeuvre à mes yeux. A part le retournement final je l'aurais volontiers éjecté, d'ailleurs il a très peu d'interractions avec les autres.)

4/5 Un livre-univers, un OLNI que je conseille.
Lien : http://chezlaventurierdesrev..
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Lecture agréable et rapide. La fin m'a presque surpris tellement les évènements ont changé le héros.
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Bon, comme toujours quand je lis le livre de quelqu'un que je connais, je met à part ma sympathie pour l'auteur pour rester le plus objective possible.
Donc: super lecture! J'ai adoré la plume, j'ai adoré l'histoire, je me suis laissée embarqué, j'ai adoré les détails. Par exemple, il n'y a que très peu de personnages au sens propre, mais en fait, le perso principal n'est jamais seul. L'univers est sérieux et fantasque, grave et léger. Bref, c'est un savant mélange très agréable d'ambiances. Et puis cette fin... Tellement cynique et inattendue!
Bref, j'ai beaucoup aimé et je le recommande!
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"Votre mort nous appartient" est une nouvelle publiée en 2009 et signée de l'écrivain français Antoine Lencou.
Roïn Venkoo est un homme mal dans sa peau et dans son époque. Marié à Olcéana Xinava, une créatrice de mode fantasque et égocentrique, il mène une vie sans plaisir dans ce monde cloisonné où les hommes servis par des machines et des androïdes restent confinés chez eux, travaillant à domicile et communiquant majoritairement par l'intermédiaire de réseaux de communication. Les religions ont disparu sous le poids de la promesse d'une vie éternelle et depuis que le Forum Féminin Familial désapprouve la grossesse, le taux de natalité est en chute.
Aliéné par cette société régie par une virtualité permanente, Roïn décide d'introduire une requête auprès du Service des Suicidés.
Mais son désir d'en finir avec la vie se heurte à une administration peu compatissante qui ne lui accorde un rendez-vous que dans 6 mois.

Or Roïn n'en peut plus d'attendre et décide de se jeter du haut d'un immeuble.
A son réveil, il se rend compte qu'il a survécu et qu'il est sur le point de connaître sa sentence pour avoir outrepassé la loi. le juge fait annuler sa demande de suicide pour une durée de 107 ans et l'oblige à intégrer l'administration.

Roïn choisit d'être affecté à l'Administration des Défunts. Bien que les décès surviennent encore, les âmes sont conservées sur support magnétique et peuvent être réimplantées dans un corps si besoin est. La mission de Roïn consiste à repérer les doublons et à les effacer.
Mais au bout de quelques jours, le jeune homme constate une faille dans le système...

Découpé en 25 chapitres courts, "Votre mort nous appartient" nous plonge dès les premières lignes dans un univers aux accents futuristes, lisse et aseptisé, au sein duquel les technologies régissent les rapports entre les êtres humains.
Portés par un individualisme exacerbé, les hommes vivent en autarcie dans des appartements minimalistes mais modulables à souhait et qui contiennent tout ce qui est nécessaire à une vie d'assisté. Qui ne rêverait pas de se faire masser par un coussin qui lui tend les bras ou de se voir offrir n'importe quel rafraîchissement par sa table de salon?
A l'évidence plus humain que les autres individus de son espèce, Roïn est un incompris, une âme sensible et réfléchie à qui cette oisiveté ne suffit pas. Contrairement aux autres, il aime se rendre au travail et prendre l'air pour admirer le monde extérieur.
C'est pourtant depuis son salon que Roïn devra s'en remettre à une table espionne et un coussin hacker pour mener l'enquête et prouver la faillibilité du système en place, un système qui a fait de la mort son fond de commerce.

Même si au cours de ma lecture, j'ai ressenti comme un goût de déjà lu/vu (je pense notamment aux oeuvres d'Orwell et de Wells, le tout baignant dans une absurdité toute kafkaïenne), j'ai trouvé l'intrigue cohérente et les personnages fort bien brossés et surtout, j'ai pris plaisir à voir les dérives de notre société (surpopulation, pollution, rentabilité maximum, mécanisation croissante des services, invasion du virtuel,...) soumises à l'imagination et à la plume vive et souvent drôle d'Antoine Lencou !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Parole d'ascenseur : "Nous sommes 445 milliards de machines et 7 milliards d'humains à nous partager cette planète. Les ressources communes ne sont pas infinies et doivent être gérées avec soin." Dans cette société où les machines sont ultra-présentes, et les êtres humains effacés, enfermés chez eux (télétravail), et les contacts corporels et charnels auto-bannis au nom de la prévention sanitaire, il n'y a plus d'enfants à naître. La grossesse de la femme est d'ailleurs jugée dégradante pour le corps humain... L'être humain devient donc une ressource finie, qui ne peut pas tout à fait prétendre à l'autodétermination.... en tout cas dans un cadre limité. Notre héros, Roïn Venkoo, travailleur émérite, un des derniers à sortir de chez lui, demande la permission de mourir. Il n'a plus de motivation dans ce monde de machine, son travail ne le passionne pas, et sa femme, être extravagant inutile à la société (et qui le paiera) le lasse. Mais dans un monde animé par des robots-fonctionnaires, la permission de se suicider passe en examen... dans 6 mois. Trop long pour un dépressif... Dans un coup de tête, il saute dans le vide (300 m de chute) et passe ainsi outre la permission. Grave erreur... constatera-t-il au réveil. Son corps est reconstitué, son cerveau réinitialisé : " Lorsque vous êtes entré dans nos services, votre cerveau était inactif depuis quelques minutes, mais votre sauvegarde psy avait bien fonctionné. Nos neurochirurgiens ont prélevé votre encéphale, ont retiré la capsule bio avec laquelle ils ont programmé une endive qu'ils ont réimplantée dans votre crâne."

Hors-la-loi par son acte, Roïn est condamné à une lourde peine : vivre. Dans ce monde où les maladies sont vaincues, la vieillesse des cellules aussi, c'est une condamnation à perpétuité.... ad vitam eternam.


Antoine Lencou nous entraîne sur cette nouvelle de 122 pages sur un terrain intéressant : notre place dans la société, notre utilité au regard du monde extérieur, notre réelle capacité d'autodétermination. Si notre liberté s'arrête là où celle des autres commence, que dire des lois implicites qui régissent les sociétés ? Quand un mode de vie est imposée à tous sans concertation de chacun, peut-on parler de dictature par le nombre ou de soumission inconsciente de troupeaux dociles ? Si le propre du politique est de décréter le bonheur des foules à leurs dépends, l'état d'abrutissement qu'un monde aux apparences oisives nous impose sera-t-il suffisant à tirer l'humanité vers le haut et la faire progresser ? plus généralement : qu'est-ce que le bonheur, quelle est l'unité de mesure pour l'appréhender ? Quand on a tout, qu'est-ce qui manque encore ? Sujet de philo pour le bac, ou de thèse pour les psys : pourquoi prétendre à ce que l'on n'a pas ? Et pour les sociologues: l'art est-il inutile ?


Autour de cette nouvelle, et des questions ainsi posées, on peut parler du livre en lui-même. Agréable à lire et bonne prise en main, format poche, avec un petit plus : le marque-page aux couleurs du livre. Pas de faute de typo, c'est agréable, pas de faute d'orthographe suite à de mauvaises relectures, agréable aussi (merci si j'en crois les "crédits" à Magali Duez, Réjane Durand, Menolly, Lucile Orliac).

L'éditeur : Griffe d'Encre édition, se définit ainsi : une ligne éditoriale entre réel et imaginaire (bref de l'anticipation), un site web une boutique et un forum : http://www.griffedencre.fr/. le catalogue laisse apparaître de belles promesses de lecture. Personnellement, j'ai eu ce livre entre les mains grâce à Babelio et masse Critique spécial SFFF, et tomber sur un éditeur qui n'édite que ce genre de livres me ravit au plus haut point, étant donné que c'est mon style préféré.gageons que de belles perles s'y cachent... Merci donc à Babelio, et aux éditeurs qui sont plus grands que le "petit" par lequel ils s'auto-désignent...


L'auteur Antoine Lencou m'était inconnu. Il a commis d'autres romans et nouvelles, et je vais de ce pas ajouter à Babélio une biographie de l'auteur telle qu'elle est décrite dans le site Internet de Griffe d'Encre. le lien : http://www.babelio.com/auteur/Lencou-Antoine/110784


Pour clore le tout : une lecture très agréable, une histoire intéressante et pas très banale, une mise en situation intéressante qui laisse apparaître une suite... pourquoi pas ?
Lien : http://www.avoriaz-vacances...
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