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Citations sur Nina (66)

Le passé existe-t-il par lui-même ou se perd-il dans les méandres de nos souvenirs pour ne plus être qu'une représentation personnelle, et qui disparaîtra avec nous ?
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Comment sait-on qu'on aime ? Par les palpitations du coeur. Par cette chaleur qui nous brûle la poitrine. Par les secousses du corps. Par nos jambes qui semblent soudain cesser de vouloir nous porter, ou bien au contraire vouloir nous propulser aux confins du monde. Par la pourpre qui embrase nos joues et la lumière qui illumine notre regard.
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Assis à son secrétaire, Adrien extrait de son tiroir une feuille vierge et commence à écrire : "Ma très chère Rose. Ne soyez pas malheureuse. Je sais que ce sera douloureux demain matin de me retrouver..." Il s'interrompt. Son stylo tapote à plusieurs reprises son menton piqué d'une barbe de trois jours. Le même sourire que tout à l'heure, un sourire qui paraît se moquer de lui-même, revient sur ses lèvres. "De me retrouver comment? se demande-t-il... Mort." Et oui, ce sera une dure épreuve. Mais pas pour moi, pense-t-il, étonné. Un grand calme l'habite. Il n'a plus peur de rien. Il attend la mort comme un homme fatigué attendrait une bonne nuit de sommeil. Comment justifier cet acte, qu'il juge à la fois courageux et lâche? Pour épargner ses proches, il aurait pu avoir un banal accident de la route, un coup de fatigue au volant est vite arrivé, mais son plâtre et sa béquille ne lui permettent pas de faire les choses autrement. Et sans doute a-t-il trop peur, aussi, de retarder sa décision.
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La douleur ne tient pas les distances.Elle avance par vagues,elle te recouvre,tu ne vois rien,tu n'entends rien,tu n' entends plus;ça anéantit le quotidien.tous ceux qui le savent en parlent de la meme manière,je m'en étais déjà aperçu à la mort de mon petit frère.tous ceux qui savent chuchotent les memes mots,comment cette marée te submerge,comment elle libère les émotions;(.....)
La gorge qui se bloque,le sensation de suffoquer,et puis ces soupirs qui n'en finissent pas,les muscles qui lachent,les jambes et les bras qui cèdent,et enfin,les larmes qui surgissent ou qu'on soit.....
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Des mots sur un papier, il n'y a rien de plus gratuit, de plus facile, semble-t-il : on crée des univers entiers sans besoin de machinistes, d'ingénieurs du son, d'opérateurs, de décors, de millions de dollars de production. C'est aussi risqué : à quoi ça sert ? Emily n'a pas de réponse à cette question. Mais elle sait que c'est ce qui l'intéresse le plus dans la vie.
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Comme c'est étrange de dormir dans son lit, de poser la tête sur son oreiller, de respirer son odeur, son parfum un peu amer qui flotte plus particulièrement dans cette pièce sévère, nue, dépouillée, où les livres s'amoncellent sur la table de nuit et à même le plancher. Nina les feuillette, émue de caresser ces pages qu'Adrien a touchées sans se douter qu'elle le ferait à son tour quelques mois après.
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Les images se bousculent, photogrammes d'un film projeté pour lui seul. Il a aimé talonner sa jument, oreilles droites et crinière au vent, dans les vagues de l'océan, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus pied. Il a aimé voir Gaston si joyeux, le matin tôt, allant en cachette dans le box de Lolita pour chasser les mulots sous le foin. Il le retrouvait bondissant entre les balles défaites, aboyant à en perdre la voix. Il a aimé ces soirs de sérénité, assis sous un tilleul dans le jardin de sa maison de campagne, son livre tombé des mains, et le rose du ciel qui baignait le monde autour de lui. Des plaisirs simples, intenses.
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Je m'aperçois que, au cours de ces nuits, j'ai prononcé le mot "coeur" de nombreuses fois. Sais-tu que cet organe est le seul qui soit à l'abri du cancer ? Ses cellules, indivisibles, sont immunisées contre les tumeurs...
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Paris est si beau à ce moment de l'année, il fait frais la nuit, tiède la journée, le soleil caresse la peau sans la brûler, l'automne n'est pas encore tout à fait là, une promesse de rousseur sur les arbres, une odeur de fruits mûrs sur les marchés.
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J'avais vingt et un ans,C'est si près et si loin à la fois.Je répète cette phrase parce qu'elle est vraie,parce que la vie n'est pas une ligne droite,et qu'on respire dans ses méandres de manière fragmentée,avec des allers-retours,des accélérations insensées et des ralentissements qui nous figent pour longtemps.
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