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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce petit traité, écrit par un spécialiste des religions est tout a fait passionnant, devrait être lu par tous et servir de base à un enseignement au Lycée. Ce ne serait pas un luxe, à une époque où s'instaure une sorte de guerre des religions, entre le Christianisme et l'Islam et où l'on instrumentalise de manière démagogique la religion.
En ce qui me concerne cette vaste fresque historique qui va du paléolithique à nos jours, m' a simplement confirmé que les religions sont bien un phénomènes purement humain, inventées par les hommes, dès l'origine de l'humanité, lorsque ces hommes affrontaient une nature te des phénomènes naturels, à la fois magnifiques et inquiétants et qu'ils ne comprenaient pas.
Ils commencèrent donc, d'abord, par faire des "dons" à des entités mal définies en se disant qu'en échange, ils obtiendraient , sans doute des faveurs ou, au moins la clémence des éléments.
Ils allèrent ensuite vers le culte des ancêtres, des morts, des crânes, réaction à leur effroi et à leur incompréhension devant la mort.
Et puis, tout cela s'est affiné, précisé, développé au fur et à mesure du développement de l'humanité (sédentarisation- agriculture-élevage, naissance des villes-état...) pour aller vers le monothéisme (Judaïsme, Christianisme, Islam) et vers les "philosophies de la vie" des peuples asiatiques.
Lorsque l'on lit attentivement cette longue histoire, on y voit , sans cesse, la marque de l'homme et c'est vrai aussi, pour les religions dîtes " révélées" dont les enseignements étaient déjà en germe avant la "révélation", par exemple dans les religions pharaoniques et que les hommes ont, ensuite, transformés tout au long de l'histoire, parvenant même ,à partir d'une même "révélation" à créer des religions différentes!
Dieu est bien une invention humaine et si les religions ont apporté à l'humanité du bien ( la morale) et du beau (toutes les oeuvres crées en son nom),elles ont aussi apporté, malheureusement des crimes et des guerres
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Un petit traité, certes, mais un ouvrage suffisamment documenté pour qui veut s'ouvrir à la connaissance des religions sans devenir un spécialiste. Et peut-être une base de départ pour qui voudra approfondir le sujet.
Un excellent tour d'horizon sur le thème, dans l'espace et dans le temps. Avec en prime l'allégation incontestable que les religions sont invention de l'homme, donc forcément dans l'erreur quand elles revendiquent la possession de la vérité et l'universalité de leur prêche.
Difficile de rester neutre sur le sujet. Frédéric Lenoir y parvient. La thèse à soutenir est que toutes ont leur raison d'être ou de ne pas être. L'important étant de ne rien imposer et de laisser chacun à sa croyance devant le grand mystère de la vie.
Une religion n'est jamais qu'une secte qui a réussi.
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Livre très intéressant sur l'histoire des religions monothéistes, je pense même le relire dans les années à venir, car il est toujours bon de se rappeler ce monde des religions qui a influence notre mode de vie actuelle, croyant ou non.
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Dans ce « Petit traité » en deux parties, Frédéric Lenoir propose d'abord une histoire du sentiment religieux de sa naissance dans l'humanité jusqu'au 1er millénaire avant notre ère. Il s'attaque ensuite à une présentation, religion par religion, des principaux courants spirituels et de leurs pratiques en Eurasie (il n'y a rien sur l'Afrique, les Amériques et l'Océanie).

Je commence par une précision. Bien que la 4e de couverture présente Frédéric Lenoir comme « philosophe et historien », rappelons qu'il n'est ni l'un ni l'autre. Cette précision est utile pour comprendre certaines des approximations, pour ne pas dire erreurs manifestes, de son ouvrage. Par contre Lenoir a un doctorat en sociologie, sa thèse portait sur les pratiques du bouddhisme en Occident. On peut lui reconnaitre un intérêt ancien pour les religions, et une énorme culture générale liée à ses différentes activités passées.

La première partie de cet ouvrage est « la plus originale » d'après l'auteur. C'est aussi la plus ambitieuse. La vérité, et l'auteur le reconnait volontiers, c'est que nous avons fort peu d'informations exploitables sur les croyances des chasseurs-cueilleurs du paléolithique, ou même celles des premiers agriculteurs néolithiques. Et pourtant, cela n'empêche pas Lenoir de construire un récit plein de certitudes… et peu convaincant.

Je peux décrire trois types de biais dans son propos.

1/ Au lieu de présenter un état des lieux honnête de la recherche historique (c'est-à-dire qui tient compte des désaccords entre chercheurs et des nombreuses zones d'ombres encore à découvrir), Lenoir choisit son camp, parfois en présentant la thèse d'un seul chercheur même si celui-ci est isolé dans sa position. le chapitre sur « la déesse et le taureau » illustre exactement ce phénomène : Lenoir cite de nombreuses fois Jacques Cauvin et présente sa thèse… en « oubliant » (volontairement ?) de préciser que celle-ci est très contestée voire réfutée par plusieurs autres chercheurs. En vrai, nous ne sommes même pas sur que les statuettes retrouvées soient des objets de culte… alors en faire une déesse unique adulée sur un vaste territoire et pendant plusieurs millénaires…

2/ le deuxième biais relève des idées fausses. Par exemple page 56 il affirme qu'une ville a forcément besoin d'une organisation hiérarchique, et qu'il est donc logique que les religions se hiérarchisent avec la naissance des premières villes. Or l'archéologie a au contraire montré qu'il se passe plusieurs siècles entre l'apparition des villes et la naissance des inégalités. Une société peut devenir plus complexe tout en restant assez horizontale. Lenoir construit sa théorie sur une base fausse.

3/ le troisième biais est un excès de confiance : Lenoir affirme des choses invérifiables. Par exemple il affirme que les hommes du paléolithique ne donnaient pas de nom à leurs dieux, mais les appelaient simplement dieu de la foudre ou dieu de la pluie. A-t-il le pouvoir de voyager dans le temps ? Comment connait-il ça de peuples dont on ne connait ni écriture, ni même les langues ?

Heureusement, cette première partie fragile et peu convaincante ne représente qu'un tiers du livre. La deuxième partie est mieux. Ici, l'auteur abandonne le récit historique pour une approche plus thématique. Un peu à la façon d'une encyclopédie, il va décrire chacune des religions (ou des courants de pensée, puisque sont aussi inclus les « sagesses grecques » antiques) une par une. Là où c'est intéressant, c'est qu'il trace quand même les emprunts de l'une à l'autre, les points communs et les oppositions. Chaque présentation traite à la fois de l'histoire de cette religion, de ses croyances, ses pratiques et sa situation au 21e siècle.

Cette grosse partie, plus factuelle, est sans doute riche des nombreuses collaborations de Lenoir à des encyclopédies. J'ai appris beaucoup de chose, notamment sur le bouddhisme qui reste l'expertise de base de l'auteur. Et notons aussi que Lenoir écrit bien. Ce « petit traité » est en fait un gros livre, mais facile à lire.

Un livre que je recommanderais pour sa deuxième partie. Ce n'est pas la peine de lire la première et la conclusion.
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une description très complète et succinct à la fois des religions depuis ses origines. L'auteur passe en revue toutes les religions connues et reconnues depuis les premiers cultes de la nature aux dieux grecs, romains et égyptiens, et les monothéisme de l'ère Mésopotamienne le zoroastrisme, le judaïsme et le christianisme. Sans oublier les religions d'orient tels l'hindouisme et le bouddhisme. Il met ainsi en évidence toutes les corrélations entre ces différents mouvements de pensée.
Une conclusion qui s'avère être la partie la plus passionnante du livre, tant le reste fourmille de détails en peu de ligne (d'où le titre 'Petit Traité...'), ce qui a tendance à nous perdre parfois devant la quantité de mots et noms que nous ne connaissions pas.
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Permet de survoler les religions, qui font et défont nos peuples
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