Nous sommes de retour à Venise, et Leonora reprend du service. L'inquisiteur charge Leonora de résoudre un meurtre mystérieux, un noble poignardé en plein Grand Conseil au Palais des Doges. Certes, le personnage est pauvre, quasi inexistant aux yeux de ceux qui gouvernent, mais un meurtre à cet endroit, cela fait quand même désordre. Leonora met vite à jour quelques trafics du petit personnage, sans arriver à savoir qui a pu le tuer. Mais une autre affaire se mêle à la précédente : des vols de bijoux dans les riches familles. Peu importe : notre jeune Vénitienne n'est pas à une enquête près, et elle va s'employer à résoudre les deux affaires.
C'est encore plus invraisemblable et bâclé question enquête que dans le précédent volume. Mais nous découvrons un certain nombre d'aspects de la Venise du XVIIIe siècle, et tout particulièrement dans la littérature et la musique. Nous croisons la route de
Carlo Gozzi, journaliste et rival de
Goldoni au théâtre, ainsi que celle de Baldassare Galuppi, compositeur, avec qui nous voyons les coulisses de la création d'un opéra. Associé à un humour qui s'affirme dans ce tome, ce voyage dans le passé et la culture vénitienne se lit vite et agréablement.
C'est certes très léger, mais l'univers de cette série ne manque pas d'une certaine élégance, à l'image de la ville où se déroule l'action.