Les adultes connaissent déja les aventures policières du Juge chinois Ti de
Frédéric Lenormand, la formule adaptée en BD permettra à un plus large public d'y adhérer, d'autant que cette version est très accessible et appréciable pour un lectorat de grands ados.
Le juge Ti est un personnage emprunté à la littérature policière chinoise et traduite en anglais dans les années 40.
Pour en savoir plus,
ALLO WIKI?
"...Le juge Ti est un personnage littéraire inspiré de di Renjie, une figure historique qui vécut en Chine sous la dynastie des Tang, au VIIᵉ siècle de notre ère.
L'extraordinaire capacité de déduction du juge di le rendit célèbre de son vivant, si bien qu'il entra dans les annales judiciaires chinoises..."
MERCI WIKI.
On ne perd pas de temps, c'est un genre policier et il y aura des morts pour enclencher rapidement l'aventure.
Enfin, plus précisément un décès, celui d'une courtisane chinoise.
Quelle mauvaise fortune!
"A mauvaise fortune, bon coeur", nous dit l'adage et là dessus tous les témoins ne démentirons pas, la victime avait très bon coeur.
Aussi qui pouvait bien vouloir sa mort, tandis que le Juge Ti qui mène l'enquête apprend qu'elle était à deux petits pas de se marier, de vivre une existence d'épouse vertueuse?
La jeune femme représentée sensuellement de dos sur la première de couverture porte un drapé de soie orné d'un dragon, il aura son importance comme l'indique le titre.
L'ambiance sera spécialement féminine, entre les multiples épouses du Juge en témoins et les possibles envieuses de la victime beaucoup trop belle aux goûts de certaines.
Les jalousies iront bon train et apporteront un zest d'humour avec leur petit pic correct de bon ton.
La scène d'ouverture sèmera néanmoins déja des indices prêts à nous perdre.
Qui est le véritable coupable?
On pourra trouver amusant que les investigations de terrain soit faites toutes en sous-main par les épouses et les hommes de main du Juge (un gros bras et un ex-voleur).
Une fine équipe dont le Juge est la tête pensante et le reste de l'équipe les détectives.
L'ensemble est agréable, le lavis de couleurs rehaussé de contours noirs plus épais sur les illustrations donne un vrai charme aux décors de
Frédéric Vervisch et nous font partiellement oublier le caractère mortel du contexte.
Méfions nous, c'est aussi dans la plus belle des pommes que peut se trouver le poison.
Le juge Ti mettra à jour une étrange affaire et là dessus, on concédera, il est redoutable.