"Les Grognards" est une comédie en sept tableaux.
Elle a été écrite, en 1913, par
Henri Cain et par
G. Lenotre.
Mais parce que la première guerre mondiale est venue déchirer l'Europe, il aura fallu attendre sept ans la représentation, en 1921, de ce morceau de scène au théâtre
Sarah-Bernhardt, à Paris.
Le rideau se lève, porte de Clichy, quelques soldats fidèles à l'Empire sont réfugiés dans une auberge où ils s'apprêtent à livrer un rude combat contre les troupes de Blücher qui entrent dans Paris.
Mais soudain la sonnerie du "Cessez le feu" résonne.
La mort dans l'âme, les grognards déposent alors leurs armes ...
Lorsque pour la seconde fois le rideau se lève, un an a passé.
Louis XVIII est sur le trône.
Napoléon est à l'île d'Elbe.
Mr de Bois d'Arcy est, à Paris, procureur général adjoint, chargé de la police.
Il a signé un mandat de dépôt afin de faire fermer le garni de la maison Maruche qui est un vrai repaire de révoltés ...
Le capitaine Gérard, après un duel, est condamné à mort.
Mais Marion, ancienne vivandière des troupes de la République et de l'Empire, porte un lourd secret ...
La grande imagination du dramaturge
Henri Cain et l'érudition du fameux historien
G. Lenotre font de cette pièce un morceau pittoresque.
Le passé rattrape Mr Bois d'Arcy et fait de cette intrigue une pelote de ficelle dont il aura du mal à saisir le bout.
La pièce est une comédie.
Elle est façonnée à la manière de ces anciens drames, de ces anciens romans et feuilletons du XIXème siècle.
Le propos des deux auteurs n'est pas d'avoir, pour la scène, écrit une page d'Histoire.
Il est d'avoir, avec un grand détail d'authenticité, offert un divertissement.
"Les grognards" est une pièce pleine de romanesque et teintée de lyrisme.
C'est un petit bijou, un peu oublié, que l'on redécxouvre aujourd'hui avec énormément de plaisir ...