Légendes de Noël

Noël, c'est, d'abord et surtout, l'émerveillement dans les yeux d'un enfant.
G. Lenotre ne s'y est pas trompé en ouvrant son recueil sur "l'extase" de Jean, le petit émigré chassé de France par la révolution.
L'enfant avait placé ses souliers devant l'âtre, avec posé dessus un feuillet blanc sur lequel il avait inscrit :
"petit Jésus, apportez-moi des soldats français" ...
Puis, au bord normand du Couësnon, Lenotre nous invite, en 1795, à un "Noël chouan".
Par une belle nuit d'hiver, un paysan est traîné par les bleus vers Fougerolles pour y être fusillé, alors que les cloches des églises environnantes appellent à la concorde de la messe de minuit ...
"Légendes de Noël" est un livre précieux.
Il contient 14 récits qui s'inscrivent dans la droite lignée de la "petite Histoire" que Lenotre sut si bien mêler à la "grande".
Tous les textes sont très beaux.
Ils sont empreints de la naïveté poignante d'autrefois, pleins d'une humanité bouleversante et brodés de poésie.
Mais derrière le fin conteur se profile l'historien.
Et la leçon est passionnante.
A la veille de Noël 1793, elle fait revivre les galeries du Palais-Royal, surnommés le "Camp des Tartares" où se concentraient les boutiques des brocanteurs de Paris.
Elle dresse un étonnant portrait, plus humain que nature, d'Antoine-Quentin Fouquier-Tinville, l'accusateur publique.
Elle s'immisce dans l'enfance de Napoléon Bonaparte, lorsqu'encore surnommé dans son quartier "la mi-chaussette", il se bourrait de confiture.
Elle s'apitoie sur le pauvre duc de Reichstadt, héritier de "l'ogre".
Elle s'invite à un réveillon chez Paul de Kock ...
G. Lenotre n'a pas son pareil pour insuffler la vie à L Histoire.
Elle n'est pas, ici, la leçon extraite d'un manuel austère.
Elle devient récit, conte ou fable, suivant l'instant.
Les personnages savent y être aussi prestigieux que le grand Napoléon ou aussi humbles que Mathiote, le petit ramoneur savoyard qui sauva une vie en reconnaissance d'une soupe grasse et d'un louis d'étrenne.
Où diable la vertu va-t-elle se nicher ?
Ce vieux livre, paru en 1910, est peut-être le plus beau cadeau que l'on puisse glisser sous le sapin.
Car il touche à l'âme de Noël et à celle des hommes ....

Noël, c'est, d'abord et surtout, l'émerveillement dans les yeux d'un enfant.
G. Lenotre ne s'y est pas trompé en ouvrant son recueil sur "l'extase" de Jean, le petit émigré chassé de France par la révolution.
L'enfant avait placé ses souliers devant l'âtre, avec posé dessus un feuillet blanc sur lequel il avait inscrit :
"petit Jésus, apportez-moi des soldats français" ...
Puis, au bord normand du Couësnon, Lenotre nous invite, en 1795, à un "Noël chouan".
Par une belle nuit d'hiver, un paysan est traîné par les bleus vers Fougerolles pour y être fusillé, alors que les cloches des églises environnantes appellent à la concorde de la messe de minuit ...
"Légendes de Noël" est un livre précieux.
Il contient 14 récits qui s'inscrivent dans la droite lignée de la "petite Histoire" que Lenotre sut si bien mêler à la "grande".
Tous les textes sont très beaux.
Ils sont empreints de la naïveté poignante d'autrefois, pleins d'une humanité bouleversante et brodés de poésie.
Mais derrière le fin conteur se profile l'historien.
Et la leçon est passionnante.
A la veille de Noël 1793, elle fait revivre les galeries du Palais-Royal, surnommés le "Camp des Tartares" où se concentraient les boutiques des brocanteurs de Paris.
Elle dresse un étonnant portrait, plus humain que nature, d'Antoine-Quentin Fouquier-Tinville, l'accusateur publique.
Elle s'immisce dans l'enfance de Napoléon Bonaparte, lorsqu'encore surnommé dans son quartier "la mi-chaussette", il se bourrait de confiture.
Elle s'apitoie sur le pauvre duc de Reichstadt, héritier de "l'ogre".
Elle s'invite à un réveillon chez Paul de Kock ...
G. Lenotre n'a pas son pareil pour insuffler la vie à l'Histoire.
Elle n'est pas, ici, la leçon extraite d'un manuel austère.
Elle devient récit, conte ou fable, suivant l'instant.
Les personnages savent y être aussi prestigieux que le grand Napoléon ou aussi humbles que Mathiote, le petit ramoneur savoyard qui sauva une vie en reconnaissance d'une soupe grasse et d'un louis d'étrenne.
Où diable la vertu va-t-elle se nicher ?
Ce vieux livre, paru en 1910, est peut-être le plus beau cadeau que l'on puisse glisser sous le sapin.
Car il touche à l'âme de Noël et à celle des hommes ....

Retrouvé au fond d'une armoire, mais jamais oublié.
Une ancienne édition, un volume qui tombe presque en lambeaux, des pages jaunies et une couverture rapetassée, mais le charme désuet de ces récits est resté intact.

L'auteur nous fait revivre des épisodes de la Révolution et de l'épopée napoléonienne. Son coeur bat toujours pour les têtes couronnées, et son âme est pétrie des bons sentiments que lui inspire la fête de Noël.

Le moment est parfait pour grignoter ces légendes le soir au coin du feu, elles qui donnent le beau rôle à un petit ramoneur savoyard ou à des gens simples et pleins de compassion.

G. Lenotre, historien de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, spécialiste du tissage des petites histoires avec la grande, a consigné dans ce recueil les légendes de Noël qu'il voulait raconter à ses enfants tout en leur communiquant, mine de rien, le goût de l'Histoire.

Ces légendes se déroulent la nuit de Noël, principalement en France. Nous voguons entre la Révolution, la Terreur, le Premier Empire, la Chouannerie et les années 1830-32. Autant dire que le contexte est toujours douloureux. Mais comme ce sont des légendes de Noël, la lumière finit toujours par revenir.

Dans ce recueil, nous rencontrons des personnages inconnus, mais également des noms qui ont résonné sur tout le territoire, voire au-delà : l'accusateur public Fouquier-Tinville, Napoléon Ier, Napoléon III...

Et comme toutes ces histoires se déroulent autour de la messe de minuit – en pratique ou en souvenir – nous découvrons, non sans un certain plaisir, les traditions d'antan.

Sur la forme, chaque légende est racontée par une personne d'un âge assez avancé à une petite communauté qui l'entoure, à la façon du Père Castor. Voilà qui nous place immédiatement dans l'intimité du cercle, au plus près du conteur.

Pour que les cadeaux arrivent dans les chaussures, il fallait bien penser à les poser près de la cheminée le 24 au soir. Mais qui les distribuait ? le Petit Jésus, puis le Bonhomme Noël !

Ces légendes sont aussi instructives qu'agréables à lire, parfois même drôles, à condition de ne pas les enchaîner, mais de les grignoter petit à petit car les ficelles se ressemblent d'un conte à l'autre.