Voici venue la belle saison. L'été sera, nous l'espérons, un bel été et le temps semble propice pour entamer une balade inoubliable dans notre si belle capitale.
C'est ce que nous propose ce charmant petit ouvrage.
Il est écrit par
G. Lenotre, le grand historien de la petite histoire.
Il est d'ailleurs le quatorzième chapitre d'un cycle de ce même nom de "la petite histoire" dont certains titres sont évocateurs.
Pour le plaisir et l'envie de lire, l'on peut citer, par exemple, "Femmes, amours évanouies", "Paris et ses fantômes", "
Sous le bonnet rouge", "Paris qui disparaît", et "De Belzébuth à Louis XVII"...
G. Lenotre, de son vrai nom Louis Léon Théodore Gosselin, est un érudit.
Il nous parle du vieux Paris, de celui qui parfois même aujourd'hui a disparu.
Il nous raconte quelques uns de ses secrets .
G.Lenotre est aussi académicien.
C'est un écrivain, un auteur dramatique talentueux.
On lui doit quelques belles pièces de théâtre inoubliables telles que "L'énigme de
Molière", "Les grognards" ou "Varennes" en collaboration avec
Henri Lavedan.
"
Secrets du vieux Paris" est une balade.
Elle commence au palais du Louvre où l'on surprend le lever du bon roi Henri IV.
"les fantômes qu'évoquent les vieux murs du Louvre sont légion, et leurs noms comptent parmi les plus éclatants de notre Histoire".
Puis l'on suivra le guide à travers Paris.
Il nous fera franchir parfois de vieilles portes, comme celle aperçue au fond d'une ruelle du village de Noisy-le-Roi.
Il fera revivre, le temps d'un instant, le chef de la bande Lauda qui, durant l'exécution de sa propre femme et de sa fille, vola, en place de Grève, le cheval de l'exécuteur.
Il entrouvrira, pour nous, la porte des
Archives Nationales où il ne faut pas imaginer que l'on rencontre uniquement des vieux papiers.
La machine infernale de Fieschi, le poignard de Louvel et l'habit porté par Damiens qui frappa Louis XV de son canif, n'en sont que quelques preuves.
"
Secrets du vieux Paris" est un bon livre d'Histoire.
Les anecdotes sont nombreuses. le ton est plaisant.
Le rythme est lent mais l'écriture est fine, agréable et le style élégant.
Quelques illustrations en noir en blanc, photos et gravures, viennent enrichir l'ouvrage.
L'on a la chance d'y apercevoir la tristement célèbre tour de Nesle.
L'on a la chance aussi d'y découvrir, dans un court chapitre, Paris en l'an 2440, imaginé, en 1761, par Sébastien Mercier.
Le philosophe imagine dans un livre, "l'an 2440", ce que sera la société lorsque la philosophie aura enfin triomphé de l'obscurantisme.
Cette courte évocation est, à l'exemple de l'ouvrage, fort vivante et fort intéressante.