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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une famille allemande marquée par l'histoire. Maxim Leo nous livre les destinées de ses parents et de ses grands-parents, de la montée du nazisme à la chute du rideau de fer. Un grand-père, membre de la résistance en France pendant la guerre, qui contribuera ensuite à la fondation de l'Allemagne de l'est : la RDA. Une mère, journaliste et propagandiste du régime communiste, qui voguera de l'enchantement au désenchantement. Un père qui, dés les prémices, ne croit pas en cet idéal est-allemand. Je m'attendais à un récit plus accès sur la vie en RDA. Cette biographie familiale apporte toutefois un regard intéressant sur les antagonismes et les particularités de l'Allemagne réunifiée actuelle.
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Avant de lire ce livre , j'avais lu pas mal de critiques sur le net , toutes très positives et ce sujet ' L'histoire d'un allemand de l' Est m'a fait rêvé , j'avais une envie folle de tenir ce livre entre mes mains , et enfin voilà que je commence ma lecture , j'en attendais sans doute un peu trop car j'ai été un peu décue .
Bon , je m'eplique , je m'attendais à plus d'anecdotes sur la vie en RDA et bien sûr , il y en a mais pas assez , je ne m'attendais pas à ce que l'auteur s'attarde si longuement sur la vie de ses deux grands -pères ( surtout de son grand -père maternel ) ; même si c'est important pour comprendre l'histoire de l' Allemagne après la seconde guerre mondiale jusqu'à la chute du mur de Berlin .
Il m'a semblé que l'histoire de Gehrard était rocambolesque , que certains passages sur la fin de la RDA et la chute du mur ressemblent plus à un cours d'histoire qu'à une vision personnelle , j'ai lu pas mal de livres sur la chute du mur et j'ai enfin assouvi ma soif de lecture sur cette période .
Pour les points positifs car il y en a , l'auteur décrit très bien comment on est arrivé à construire cette RDA , l'importance qu'elle a pu avoir au début et qui s'est estompée en trois générations jusqu'à disparaître définitivement , l'amertume de nombreuses personnes qui voulaient plus de liberté mais pas la fin de l'état , la duplicité qui est indispensable pour survivre au jour le jour . , les compromis que l'on doit faire et pour ça le livre vaut le détour . L'anecdote du 8 mai 1958 où paraît dans les journaux ' Des observateurs auraient vu des tanks américains dans les rues de Pragues ' est révélatrice de la désinformation de l'époque .
Et puis comme dit si bien l'auteur une enfance reste une enfance même en RDA , d'autant plus que l'auteur vit dans un milieu privilégié .
Un petit détail aussi m'a tracassé le père et le grand-père maternel de l'auteur ont le même nom de famille et il n'a aucune explication à ce sujet . , j'ai donc supposé que le père de l'auteur avait pris le nom de sa femme comme nom d'artiste . le père qui comme la plupart des artistes a tout perdu avec la fin du communisme et qui est vite décu par l' Ouest ' il lui manquait cet Etat auquel il pouvait se frotter . L'Ouest n'avait pas de tranchant , pas de résistance . Il pouvait faire ce qu'il voulait , désormais , il n'y avait pas de réponse , pas de réaction. '
Donc en résumé , avis mitigé mais je n'irai pas jusqu'à en déconseiller la lecture , bien au contraire , les échanges d'impression sont les bienvenus .

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C'est un livre que j'avais envie de lire depuis un moment et que je me suis procuré en version de poche.

Maxim Leo, journaliste, évoque l'histoire de sa famille sur trois générations et celle d'un pays : la RDA.

Le passé de ses grands-pères (l'un résistant en France et l'autre soldat de la Wehrmacht), les histoires respectives de ses parents et la sienne jusqu'à la chute du Mur de Berlin ; tout cela nous est raconté avec un grand sens du détail et nous donne une idée de ce qu' a pu être l'Allemagne de l'Est.

L'histoire de cette famille est-elle représentative du vécu de population est-allemande ? Pas vraiment. L'auteur prend conscience de sa situation privilégiée (ses parents sont des intellectuels, son grand-père un membre de l'élite) lors d'un stage en entreprise et sa découverte du monde ouvrier. Par contre, on découvre une atmosphère oppressante où la liberté de parole et de pensée est sous la tutelle du régime et de la Stasi.

Ce livre mêle la petite et la grande histoire. Les lecteurs découvriront des extraits de dossiers que la Stasi a établi sur la famille de l'auteur.

Un document passionnant et très facile d'accès.
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L'auteur est un journaliste allemand qui a vécu son enfance en Allemagne de l'est. Il a dix-neuf ans quand tombe le mur.

A travers les journaux laissés par ses deux grands-pères et les récits de ses parents, il retrace la vie de sa famille dans l'entre deux-guerres, durant le troisième reich et dans la R.D.A. naissante jusqu'à sa chute.

Il nous narre les utopies successives qu'ont poursuivi ses parents.

C'est une autre vision de l'histoire qui nous est ainsi présentée.

A lire assurément.
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Je pensais adorer ce livre et finalement non, pas tant que ça. le sujet me plait, ça c'est certain, mais la manière dont il est traité ne lui rend pas justice je trouve. Maxim Leo nous raconte l'histoire de la RDA depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à la chute du mur de Berlin. Mais c'est très fastidieux... Il s'attarde sur beaucoup de détails, et la lecture devient complexe. Je n'avais pas envie d'y retourner, il fallait que je me force. J'aurais voulu lire l'histoire d'un homme, j'avais l'impression de lire une fiche wikipedia très fournie et détaillée.. Par exemple il parle tellement longuement de ses grands-pères qu'on finit par oublier que finalement ce ne sont que ses grands-pères, et que dans sa vie à lui ils n'ont eu que très peu d'impact..
En résumé, c'est intéressant, oui. Mais ce n'est pas agréable à lire.
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Maxim Leo est né à Berlin en 1970. Il a étudié les sciences politiques à Berlin et à Paris, il est journaliste au Berliner Zeitung. Son livre, c'est l'histoire de sa famille, qui rassemble à peu près tous les éléments fédérateurs de la genèse de la RDA, l'Allemagne de l'Est : l'espoir des pères fondateurs, le désenchantement des enfants qui refusent ce socialisme-là, le soulagement des petits-enfants à la chute du Mur, leur tristesse de se sentir considérés comme des parias par les gens de l'Ouest, après....

Il commence son récit par l'histoire de son grand-père Gerhard, un héros de guerre, un membre de la Nomenklatura...et il déroule aussi celle de son autre aïeul, Werner, celui qui avait cru : aux vertus du nazisme, puis à celles du communisme, avec autant d'ardeur...ses deux grands-pères qui ne se sont jamais connus, et qui ont pourtant bâti ensemble la DDR (Deutsche Demokratische Republik, brocardée en "Der Dumme Rest".

Gerhard Leo, juif communiste exilé en France où il s'engage dans la résistance croyait en la RDA qu'il avait contribué à bâtir. le journaliste sera plus tard le correspondant à Paris de l'organe officiel du PC est-allemand Neues Deutschland. Mais faisant découvrir à son petit-fils son pays d'adoption lors d'un voyage en France en 1986, un privilège permis seulement à certains, Gerhard Leo dont la fille Anne a déjà pris ses distances avec le régime contribue, bien malgré lui, à faire perdre ses dernières illusions à son petit-fils qui vient de sortir un livre sur l'histoire de sa famille : « Après ce que j'ai vu à l'Ouest, je ne supportais plus l'Est. le socialisme que mon grand-père avait construit me paraissait complètement dépassé ».

Trois ans plus tard, Maxim Leo participe aux mouvements de protestation qui précèdent la chute du Mur. Il est même arrêté quelques jours avant, interrogé durement...Mais tout est aussi une provocation de la Stasi, on ne peut se fier à personne.
Il raconte avec tendresse et lucidité les contradictions de l'Allemagne aujourd'hui réunifiée.On sent qu'il doit raconter cette histoire, y mettre aussi les photos de ses parents, Wolf et Anne, de lui, bébé. On comprend ses doutes, ses contradictions, son expérience déchirée....

Un témoignage sans concessions, sensible et émouvant. C'est bien compliqué, l'Allemagne !
Lien : http://www.bigmammy.fr
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Gerhard, le grand-père maternel de l'auteur a combattu le nazisme avec des résistants français, malgré ses origines allemandes. Après la guerre, la formation de la RDA est pour Gerhard un moyen de créer une société nouvelle capable d'empêcher une résurgence du fascisme. Ce héros de guerre transmet une partie de ses convictions et espoirs à sa fille Anna, la mère de l'auteur.
Côté paternel, la relation de l'aïeul de l'auteur avec le nazisme a été moins glorieuse… Wolf, le père de Gerhard ne partage en outre pas la naïveté et les espérances de son épouse Anna. A l'époque de la RDA, les relations au sein de la famille de Maxim étaient donc plutôt compliquées, et l'ambiance y était pesante. Il fallait en outre se préserver de possibles décisions arbitraires de gouvernants qui cherchaient avant tout à préserver leurs avantages. La chute du Mur de Berlin puis la réunification de l'Allemagne n'ont d'ailleurs pas tout résolu. Les engagements politiques ou idéologiques des uns ou des autres, ou leur passivité vis-à-vis d'événements auxquels ils ont été confrontés, nous semblent souvent faciles à juger rétrospectivement, après que L Histoire a pu donner tort ou raison aux uns ou aux autres. En réalité les choses sont plus complexes : ainsi, si l'on peut louer le courage de Gerhard pendant la guerre, son aveuglement ultérieur sur la nature du régime qu'il a soutenu en RDA jette le doute sur les motivations de cet homme durant sa vie. Dans son prologue, l'auteur résume ainsi des contradictions auxquelles sont confrontés des allemands de l'Est : « Notre famille était une sorte de RDA en miniature. C'est là que se déroulaient les affrontements qui ne pouvaient pas avoir lieu ailleurs, c'est là que l'idéologie rencontrait la vie. »
De fait, l'hypocrisie ou la gymnastique intellectuelle qu'il fallait déployer pour vivre sous ce régime totalitaire sont impressionnants : les tentatives de contrôle de la pensée par le pouvoir et la surveillance de la population sont omniprésents. Par exemple, la STASI a de nombreux correspondants, la presse ne diffuse que ce qui est approuvé par le Parti Communiste (unique, et au sein duquel les débats internes sont proscrits), le premier critère de notation de certains devoirs scolaires est leur concordance avec des thèses officielles farfelues (le Mur de Berlin construit en 1961 serait un « mur de protection antifasciste », et sept ans plus tard la répression du Printemps de Prague une réaction à l'impérialisme occidental, …).

C'est surtout le cadre historique de ce récit autobiographique qui le rend intéressant. Cette lecture a évoqué chez moi l'ambiance de l'excellent film « La vie des autres » (Florian Henckel von Donnersmarck, 2006), mais aussi celle du plus léger « Good Bye Lenin ! » (Wolfgang Becker, 2002). Outre son intérêt historique, cet ouvrage amène le lecteur à s'interroger sur la manière dont lui-même aurait pu s'accommoder d'événements aussi tragiques provoqués par la succession de deux formes de totalitarismes qui se sont momentanément affrontés...

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Livre acheté à Berlin aux Galeries Lafayette ! Sensibilisée par mon périple dans cette Allemagne blessée, ce livre s'offrait à moi. Pas de regret ! Une lecture témoignage d'une époque récente dont les protagonistes encore vivants restent dans les eaux troubles de leur engagement pour la politique de la RDA, et puis les enfants qui ont subi l'endoctrinement, quel choix s'offrait à eux lors de l'ouverture du mur ? Un livre lucide qui retrace sur 4 générations l'histoire d'une famille (aux origines juives, paternelles et maternelles) vivant en RDA après la séparation. Fuir le nazisme à tout prix pour rencontrer une autre forme de totalitarisme ! Pourquoi, comment ? Les questions restent posées. Difficile parcours, que celui de ces personnes qui ont du affronter le nazisme, ses conséquences et puis le choix entre l'Ouest capitaliste et l'Est communiste en tentant malgré tout de rester honnête avec leurs idées et leurs enfants !
Ici, pas question de se défaire de son histoire, un ouvrage au contenu lucide, sans animosité, sans démagogie et intelligent.
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Belle réflexion autobiographique sur l’histoire de deux familles et de deux pays... qui en redeviennent un seul. le titre allemand, tiré d’une chanson de Noël très populaire en RDA, est bien plus beau que le titre français : « Haltet euer Herz bereit » qui pourrait se traduire par « Tenez votre cœur prêt ». Ce texte est une belle analyse des contradictions d’un Etat construit sur un rêve... et qui devra affronter la réalité. D’où « la prison de la loyauté » (page 238).
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Maxim Leo est un journaliste allemand qui a vécu à Berlin-est jusqu'à la chute du mur. Il avait alors près de 20 ans. Dix ans plus tard son grand-père maternel, Gerhard Leo, est victime d'une attaque, il perd l'usage de la parole. Alors qu'il rend visite à l'hôpital à cet homme qui fut un apparatchik du régime est-allemand, Maxim est amené à s'interroger sur les relations de sa famille avec la RDA.

Les deux grands-pères de Maxim, Gerhard qui s'engagea à 19 ans dans la résistance française et Werner, ancien soldat de la wehrmacht, ont soutenu la fondation de la RDA. Les parents de l'auteur, Anne et Wolf, portent un regard plus critique sur leur patrie. Ce couple d'intellectuels n'hésite pas à discuter de ses doutes concernant le régime, Wolf de façon souvent virulente. Maxim quant à lui a su très tôt qu'il passerait un jour à l'Ouest et ne s'est pas senti de lien avec cet Etat-prison dans lequel il grandissait. Pas avant sa disparition, en tout cas :

"Ceux de l'Ouest commençaient déjà à me taper sur les nerfs. Ils parlaient de la RDA comme s'il s'agissait d'une zone touchée par une épidémie de choléra. On disait que nous étions corrompus par la dictature, que notre caractère était faible et notre formation insuffisante. Je prenais ça pour moi, ce qui me déstabilisait encore plus, moi qui voulais n'avoir jamais rien eu à faire avec la RDA. Mais il s'installa tout d'un coup, ce sentiment que je n'avais jamais éprouvé auparavant : ce "nous" qui avait eu tant de mal à me venir aux lèvres. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi proche de la RDA qu'après son naufrage."

J'ai apprécié cet ouvrage que j'ai trouvé intéressant. D'abord pour la découverte des personnage qu'il présente, personnages qui ont été des acteurs de l'histoire du 20° siècle. Dagobert Lubinski, mort à Auschwitz, qui avait créé un parti communiste dissident, KPO, en 1928. Wilhelm Leo, avocat qui plaida contre Goebbels puis dut s'exiler en France. Gerhard le résistant et Werner le sympathisant des régimes autoritaires.

Ensuite pour le récit des derniers jours de la RDA. La fébrilité, l'excitation, l'attente qui ont agité les Berlinois dans les semaines qui ont précédé la chute du mur sont bien rendues. Je retrouve un peu de l'ambiance du film Good-bye Lénine.

Enfin parce que Maxim Leo brosse un portrait nuancé de ce qu'a pu être la vie d'une famille d'intellectuels dans l'ex-RDA et ses liens avec ce pays. Au moment de la chute du mur c'est Anne, la mère de l'auteur, adhérente du parti communiste depuis son adolescence, qui fait le plus facilement son deuil de la RDA tandis que Wolf est déstabilisé par l'arrivée de cette liberté qu'il attendait tant et vit aujourd'hui encore, d'une certaine façon, à l'Est.

Tout cela est écrit de façon très vivante, l'auteur raconte de nombreuses anecdotes de son enfance, la lecture est facile.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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