Avec ce second tome, j'essaye de passer outre mes a-priori et je tente de découvrir cette BD comme si je ne connaissais pas Léo, j'essaye de faire abstraction des Mondes d'Aldébaran (mais c'est assez compliqué, tellement il y a de points communs).
Et bien, ça passe finalement.
Je n'étais pas très motivée mais, avec ce second tome, j'ai un peu mieux accroché.
Bon, ça reste du Léo (j'ai bien dit que c'était compliqué) et ses dynamiques sont ce qu'elles sont, mais je dois reconnaître que la curiosité m'a prise et que je suis assez impatiente de connaître la suite de l'histoire. J'espère être surprise...on verra
Le deuxième tome démarre sur le récit que le guide rescapé de l'expédition Remington a fait à Kathy Austin... Grisé par le défi et la découverte d'un monstre préhistorique, Remington se lance à sa poursuite. L'animal se prend une patte dans une faille rocheuse et un campement est installé à proximité. Et tout dérape... Au passage, soucieux d'évacuer "toute ressemblance avec (air connu)"..., un membre de l'expédition évoque Conan Doyle et son monde perdu...
Kathy Austin de son côté est occupée à retracer l'expédition perdue et à trouver qui peut bien être le traître de son entourage. Chemin faisant, ils observent d'étranges animaux (ou silhouettes qui se dérobent à leur observation). Je n'en dévoile pas davantage. Il y a de nombreux éléments qui tonifient le récit, même s'ils ne sont pas super originaux. Disons simplement que Rencontres est un bon titre... auquel Spielberg ajouterait "du troisième type"... reste à savoir qui sont les deux premiers.
En témoignent les deux lumières sur la couverture, l'option "SF espionnage" semble être privilégiée par les auteurs. Comparaison n'est pas raison, mais on pourrait (sauf pour le dessin, beaucoup plus simple) se trouver dans un uinivers assez proche de Blake et Mortimer, bien que le côté espionnage soit moins poussé ici.
C'est vif, direct, intriguant, intéressant par moments. Il se crée un climat qui pousse à la lecture, en espérant ne pas être top déçu au final (car certains rouages et rebondissements sont clairement attendus).
En dehors du Kenya qui offre des possibilités de paysages pour els décors assez époustouflants (moins bien utilisés dans cet album que dans le premier), l'attrait principal reste le scénario avec cette fois un parasite intrigant. Les relations entre les personnages ne sont pas inintéressantes bien que le personnage de Remington soit assez caricatural dans ses réactions
Le suspens et l'horreur montent d'un cran dans ce volume 2. le suspens qui plane autour des événements étranges qui se déroulent ( l'expédition disparue, les rencontres surnaturelles et la véritable personnalité de certains personnages dévoilée) se concrétisent sans toutefois nous en apprendre trop, ménageant notre envie de tout connaître. L'horreur qui grimpe en intensité à la fois dans le comportement de certains personnages ( John d'abord puis le comte), qui atteignent ce que l'être humain peut montrer de plus bas et de plus vil; l'horreur qui monte ensuite puisque les rencontres avec les animaux étranges se font dans le sang et c'est toute une série de cadavres gores que l'on retrouve dans le sillage de nos aventuriers. Je ne peux m'empêcher de voir une allusion ou une référence à Alien ( le film) lorsqu'il est question du parasite...
Sans en dévoiler trop, le scénario nous apprend que nous avons à faire à quelque chose d'inexpliqué et d'inexplicable, de surnaturel, de fantaisiste, et nous place juste en tant que spectateur, témoin de faits réels mais complètement farfelus. Comme si les auteurs nous laissaient le choix de nous faire notre propre idée sur la véracité et l'existence des animaux ainsi découverts. Ils nous laisseraient dans l'expectative jusqu'à ce que les véritables explications arrivent...
Je ne réitérerai pas mes critiques du tome précédent car ce second album à les mêmes points positifs et négatifs (légèrement moins de relations amoureuses c'est déjà ça...ouf). On peut rajouter sur le dessin des personnages, dont je ne suis pax fan, Léo manque aussi d'originalité avec ses personnages en prenant comme héroïne une brune aux cheveux courts, plutôt aventurière et plutôt ouverte aux hommes (tout comme dans la série Aldebaran) et on retrouve presque des personnages ressemblant, du monde physiquement, entre les 2 séries.
En ce qui concerne l'histoire, l'intrigue est toujours aussi haletante et c'est le point fort de Léo, un récit avec un peu d'action, un peu de péripéties et beaucoup d'énigmes...
- D'où un tel monstre peut-il venir ? On dirait un animal préhistorique !
- Ouais ! Tout droit sorti d'un bouquin de Conan Doyle..."le monde perdu". Vous avez dû lire ça, vous, Balmer : une histoire d'animaux préhistoriques qu'on retrouve sur un plateau paumé...
Être tué par une jolie femme, c'est quand même mieux ! ...
... presque une caresse ...
Là, je suis formel : cet animal n’existe pas !
[…]
Dans toute la chaîne de l’évolution, il n’y a pas la place pour une chose pareille ! C’est impossible, impossible !
Mais quelle source de chaleur a-t-il fallu pour faire fondre ainsi cette voiture ?
Soit des extraterrestres sont en train de nous envahir et ils vont réussir !... Soit la troisième guerre mondiale a déjà commencé, et nous allons la perdre. (p.46)
Luiz Eduardo de Oliviera, plus connu sous le nom de Leo, est