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EAN : 9782350007489
224 pages
OSKAR ÉDITEUR (23/08/2011)
3.86/5   69 notes
Résumé :
Pascal Forte prépare un article documenté pour le magazine qui l emploie. Sujet : les enfants volés par les militaires argentins durant la junte. Il s envole pour l Argentine à la rencontre d un de ces enfants devenu adulte, Ignacio Guttierez. Au cours d entretiens enregistrés, Ignacio dévoile son histoire au journaliste, la vie avec ses parents et grands-parents, son arrivée à Buenos Aires, comment il a été séparé de sa famille, la disparition du père et de la mère... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Pascal Fore, journaliste français, débarque à Buenos Aires pour un entretien avec Ignacio Guttiérez, témoin et victime, lorsqu'il était enfant, de la dictature argentine. La chronologie du livre organise le récit des années de dictature de 1976 à 1984, telles qu'elles sont vécues par Pablo, nom premier d'Ignacio. de souvenirs en discussions, celui-ci se remémore et témoigne de son enfance difficile au coeur de la junte militaire.

Le livre de Christophe Léon, à travers le récit de son personnage Ignacio Gutierrez, revient sur les années noires de la dictature militaire en Argentine.
En 1976, le junte militaire dirigée par le général Videla, renverse le gouvernement en place et prend le pouvoir. Quatre juntes militaires vont se succéder jusqu'en 1983. Ce régime d'oppression va être responsable de la disparition ou de l'assassinat de 30 000 personnes, de l'exil de millions d'Argentins, de nombreux prisonniers politiques, et du vol des bébés des opposants qui seront élevés par des familles proches du pouvoir.
En 1983, la démocratie revient en Argentine. En 1985, le Procès de la Junte est organisé et quelques hauts responsables de la dictature condamnés... et bien vite amnistiés.
Il faut attendre les années 2000 pour que les poursuites soient relancées, avec notamment la condamnation à vie du général Videla.
Le dernier « épisode » de ces nombreuses condamnations a eu lieu en juillet 2012 : à l'issue du procès concernant « le plan systématique de vols de bébés » organisé par la junte, Videla a été condamné à 50 ans de prison.
"Argentina, Argentina", récit de vie fort et juste, s'inspire directement de ces derniers faits.
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Un journaliste français part en Argentine terminer son article sur le vol d'enfants pendant la junte militaire des années 80. Sur place, il rencontre Ignacio, un jeune homme terminant ses études et qui lui raconte dans quelles conditions il fut arraché à sa famille puis adopté par un général de la junte...

C'est un roman sur un thème très original et touchant, que j'ai refermé partagée entre l'émotion et la gêne. L'émotion, il va sans dire, de lire ce pseudo témoignage (probablement inspiré d'histoires vraies) d'un enfant arrêté avec sa famille parce qu'ils étaient opposants à la junte, qui se retrouve orphelin et qui est "récupéré" par un couple en mal d'enfant comme s'il s'agissait de marchandise ou d'un petit chien. le fait qu'il le raconte avec ses impressions d'enfants est très touchant, on imagine à peine ce que ce gamin a vécu tant physiquement qu'émotionnellement... Mais j'ai été aussi gênée par la fin de l'histoire (je ne la révèlerai pas ici) qui, si elle nuance un peu le côté "martyr" de ce jeune homme, apporte surtout de la confusion à son personnage. Je me demande si cette fin était bien nécessaire ainsi. Je me demande également ce que penseront les ados de cette histoire, si elle leur parlera. J'espère qu'elle les poussera à se documenter un peu sur l'histoire de l'Argentine, surtout à cette époque, mais j'ai un léger doute... (qui se confirme avec les premières impressions de mes élèves lecteurs...)
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Pascal Forte, journaliste, prépare un article sur les enfants kidnappés pendant la junte militaire en Argentine. Il rencontre Ignacio, jeune homme enlevé de force à ses parents pour devenir le fils adoptif du Général Guttierez. Ignacio se confie et raconte à Pascal tout ce qu'il a vécu, de son enfance heureuse à la campagne avec ses parents et grands-parents à ses retrouvailles avec son frère, en passant par son arrivée et sa vie quotidienne chez les Guttierez.

J'ai été plutôt déçue par ce roman. En lisant la quatrième de couverture, je pensais en apprendre plus sur cette période de l'histoire argentine. Et puis, non. Tout est focalisé sur Ignacio et sa vie. de ses années chez les Guttierez, on n'apprend pas grand-chose à part ses relations avec ses geoliers/parents adoptifs. La seule vision qu'on a est celle d'Ignacio, c'est certainement voulu par l'auteur mais pour quelqu'un qui ne connaît rien à l'histoire de ce pays, c'est dommage de ne pas apprendre plus de choses.
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Ce roman parle de l'histoire d'un jeune journaliste adolescent Parisien qui travaille pour un journal.
Comme plus aucun journaliste n'est disponible, son patron l'envoie en Amérique du Sud, en Argentine.

A cette époque, entre 1976 et 1983, en Argentine, il y avait la junte, un régime totalitaire militaire qui avait fait un coup d'état et pris le pouvoir. Une partie de la population d'Argentine était socialistes et opposes a ce régime.

Le jeune Fernando Martes doit faire un article sur les enfants vole pendant la junte militaire. Pour cela il réussit a avoir une interview d'un des ces enfants aujourd'hui adulte, Ignacio,qui fut vole puis adopte par un colonel cruel et froid.

Ce livre m'a particulièrement plu même si, par moments, il peut être extrêmement triste et violent. Il était assez bien construit surtout sur certains critères notamment la description des personnages a tous les niveaux, physiques, psychologiques....Les actions décrites dans le livre, ou l'on pouvait ressentir les moindres mouvements et sentiments des personnages m'ont beaucoup touche.
Le point le plus negatif, a mon avis, est le dénouement de l'histoire puisque Ignacio ne s'en sort pas indemne. Même adulte il est toujours choque par ses souvenirs.
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C. Léon évoque le cas des enfants volés pendant la dictature de la junte militaire en Argentine entre 1976 et 1983. Pablo, âgé de 6 ans vit avec ses parents et ses grand-parents, ils mènent une vie heureuse dans la ferme familiale. Mais le père de Pablo est un syndicaliste, la folie meurtrière les rattrape. Les parents de Pablo sont assassinés lors de leur passage dans la sinistre Ecole de Mécanique de la Marine, et Pablo est "adopté" par un colonel. Son histoire est racontée à l'occasion d'un reportage effectué par un français. C'est l'angle retenu par l'auteur : les enregistrements du récit d'Ignacio Guttierez (Pablo) forment la trame du roman. Un thème pas si facile à aborder en littérature jeunesse, le talent de C. Léon lui permet de relever le défi mais est-ce parce que je connaissais bien cette histoire particulière de l'Argentine et que j'ai déjà lu des romans et autres articles sur ces faits, mais je n'ai pas été ému par cette histoire ? En fait cette rencontre entre le journaliste et Ignacio me semble être une bonne idée, mais je ne sais pourquoi, cela sonne faux et du coup altère la qualité du roman pourtant bien construit par ailleurs. C'est idiot, mais on s'attache aux détails quand on connait l'Argentine, et le maté par exemple se boit non comme un thé mais avec une "bombilla", cela a peut être aussi contribué à ne pas me faire adhérer complètement au récit. Mais c'est surtout la fin qui ma mis mal à l'aise . Comme pour la Randonnée, autre roman de C. Léon, la fin est ouverte mais que vont en penser les lecteurs ados ? Je vais voir les réactions puisque ce roman a été retenu pour figurer dans un Défi.
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critiques presse (2)
Ricochet
02 juillet 2015
Un roman fort et juste, très maîtrisé, à la croisée des genres, roman historique ou roman documentaire, ou roman initiatique, beaucoup y trouveront leur plaisir.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Ricochet
29 mars 2012
Un roman fort et juste, très maîtrisé, à la croisée des genres, roman historique ou roman documentaire, ou roman initiatique, beaucoup y trouveront leur plaisir.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
J'aimais les signes, les lettres et les mots, voyez-vous. Je me souviens m'être dit qu'ils étaient le reflet de la réalité. Un chêne n'était plus seulement un arbre planté dans la terre qui se dressait vers les cimes, c'était aussi un mot que je mâchais et remâchais. L'arbre, le seau, la pompe à eau, le puits, la camionette... Oui, tout avait une saveur différente pour moi : le goût des mots. (...)
(....) Je le lisais d'abord en distinguant chaque syllabe, puis de plus en plus vite. A la fin, j'avais le sentiment d'être l'inventeur de l'objet lui-même. Et quand j'apprenais un mot dont la référence visuelle me manquait -par exemple "paquebot"- j'avais l'impression de découvrir un trésor.
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Mon innocence ? C'est étrange comme, quand on est un enfant de six ans, les mots sonnent singulièrement. Pour moi, innocence était doux comme du velours. Il glissait en bouche. Il avait une saveur particulière, celle de la réglisse qui noircit les lèvres. Je ne savais pas encore qu'il était synonyme de crime et de châtiment. En 1978, l'innocence n'était pas une valeur à la mode.
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"Voilà, Pascal, comment je suis devenu l'un des leurs. Qui ne dit mot consent. Un dicton français, n'est-ce pas ? J'ai consenti. Ai-je renié mes parents ? Ce n'est pas aussi simple. Il ne faut pas juger cet enfant de sept ans, car cet enfant c'était moi, Pascal. Et Ignacio Gutiérrez, c'est aussi moi."
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-Papa, c'est quoi opposant?
Il y avait eu un silence. Mon père avait pris mes mains dans les siennes.
- Chéri, il ne faut pas dire ce mot trop fort. Surtout dans la rue. Les murs ont des oreilles. Tu veux savoir? Alors écoute : un opposant, c'est quelqu'un qui aime la vie plus que tout. C'est quelqu'un à qui on ne peut pas faire courber l'échine. Les opposants sont des femmes et des hommes qui se tiennent droits, marchent la tête haute et combattent ceux qui les traitent comme des sous-hommes. Tu comprends?
( p 72)
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P 135 « Si je suis venue en Argentine pour rencontrer Ignacio, c’est justement parce qu’elle ne s’arrête pas là. Ce n’est pas uniquement son histoire, c’est celle des enfants volés de la dictature argentine ».
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