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3,41

sur 173 notes
Un vol vient d'être commis dans la Sérénissime. Pas d'argent, ni de bijoux mais des livres anciens ou de fragments de livres anciens à la bibliothèque Merula.
Brunetti arrive sur place pour dénouer les fils d'un vol peu commun.
Première immersion pour moi dans les pas du héros de Donna Léon. Alors certes , on n'est pas sur une enquête trépidante , même si l'ensemble tient la route mais ce roman vaut surtout pour les amoureux de Venise qui déambule avec le commissaire le long des canaux et du Zaterre.
Donna Leon nous fait partager son impeccable connaissance des lieux et truffe son texte d'anecdotes et d'érudition sur Venise.
C'est une véritable invitation aux voyages et ce n'est pas la délinquance évoquée dans ce livre qui fera fuir les amoureux de Venise ou tous ceux qui le deviendront tellement cette ville est unique au monde.
Alors , c'est avec plaisir que l'on savoure les spécialités locales venues tout droit de San Erasmo, l'ile maraichère de la lagune , que l'on boit un 'ombra' au fond d'un bar ...
Une découverte sans surprise finalement mais bien agréable .
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A Venise, le printemps peine à s'imposer et cède le pas à la grisaille. Enfermé dans son bureau, le commissaire Guido Brunetti lit des rapports de police quand il est tiré de sa léthargie par un appel de la conservatrice de la bibliothèque Merula. Lors de l'inventaire, les employés ont constaté la disparition de plusieurs volumes rares et la détérioration de livres anciens dont on a arraché des pages sans vergogne. Plus habitué à enquêter sur des crimes de sang, Brunetti se laisse tenter par cette imersion dans le monde des livres, en bon amoureux de la littérature qu'il est. D'autant que l'affaire est simple et le coupable tout trouvé en la personne d'un chercheur américain qui bien sûr s'est volatilisé depuis la découverte de son forfait. Sur place, le policier ne peut que supposer que le voleur a bénéficié de complicités au sein même de la bibliothèque. Mais qui aurait voulu l'aider ? Et pourquoi dégrader et dérober des livres anciens ? Comme souvent, c'est l'agent qui motive les actes des délinquants et Brunetti découvre le cercle fermé des bibliophiles, des collectionneurs et des gros sous. Mais un livre vaut-il un vie ? Quand un éventuel témoin est assassassiné, le commssiaire comprend que l'affaire est plus complexe qu'il n'y paraît.

Donna Leon, Brunetti, Venise et les livres ! Un quarté gagnant pour une enquête, certes lente, mais qui nous permet de nous introduire dans les rayons de la très belle bibliothèque Merula. Et si les livres anciens sont au coeur du roman, Venise n'est pas en reste, entre campi, canaux, nobles comtesses et un petit tour au café Florian, la visite est toujours agréable et le commissaire un excellent guide, surtout quand il s'attable devant de délicieux artichauts ou une platée de jeunes crabes. Evidemment, le tableau idyllique est terni par la corruption qui règne dans toutes les sphères de l'Etat. L'argent achète tout et, s'il fait de Venise une ville riche, il causera aussi sa perte. Donna Leon en profite pour dénoncer les élus qui laissent encore et toujours les paquebots entrer dans la lagune sans se soucier des lourdes conséquences pour une ville en sursis.
Venise sera-t-elle toujours Venise ? On peut douter, mais Brunetti, lui, reste fidèle à ses intuitions, ses fidèles collaborateurs, son amour pour la littérature antique, sa femme, ses enfants et la bonne cuisine vénitienne.
Un opus agréable, dans la lignée de la série, tranquille, lent mais toujours dépaysant.
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Après avoir été quelque peu déçu par mes dernières lectures des romans policiers de Donna Leon, je suis content d'avoir mieux apprécié Brunetti entre les lignes. Je pense que mon regain d'intérêt est dû au fait que l'intrigue principale tourne autour de livres rares qui auraient été volés. C'était bien trouvé de la part de Donna Leon que d'aller chercher cette fibre sensible chez ses lecteurs. Lequel ne réagirait pas à cela, même s'il n'est pas nécessairement amateurs d'ouvrages anciens, allant des Grecs et des Latins à des explorateurs de la Renaissances ? J'ai souvent rêvé feuilleter de pareilles oeuvres d'art. Ainsi donc, des manuscrits d'une valeur inestimable ont été volés à la Merula, une bibliothèque privée, et d'autres ont été saccagés, des pages avec de belles enluminures ou des dessins ont été arrachées. Et c'est Brunetti qui est chargé de l'enquête.

Bien sur, éventuellement, passé la moitié du roman, un meurtre est commis et l'enquête commence à prendre une tournure assez classique. Pendant un moment, j'ai eu peur. « - du coup, ce qui s'est passé à la Merula ne paraît plus qu'un vol mineur, constata Brunetti. » (p. 253) Mais ce n'était que pour mieux revenir aux manuscrits anciens, à mon plus grand plaisir.

Le commissaire Brunetti m'a toujours été sympathique, loin des autres vedettes de séries policières au passé trouble. Il semble paisible et jouir d'une vie familiale comblée. C'est sans doute à cause de tous ces criminels auxquels il confronté jour après jour mais, dans les derniers romans de la série (et j'inclus celui-ci), je le trouve pessimiste, allant jusqu'à énumérer plusieurs exemple de corruption et de crimes impunis. Je ne suis pas certain que cette vision noire me plaise…

Dans tous les cas, il réussit toujours à arriver à la vérité et, en passant, à nous livrer un peu de sa philosophie de la vie. J'aurai aimé dire qu'il réussit également à percer l'âme humaine mais, finalement, elle n'est pas un aussi grand mystère qu'on le souhaiterait. « Il n'y a rien à comprendre. Les gens volent des livres pour l'argent. » (p. 137) Dommage mais sans doute réaliste.
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Un très bon polar, de la plume de la plus vénitienne des Américaines, une histoire qui a comme point de départ le pillage des livres anciens.

Un polar qui ravira les amateurs de bouquins. En plus d'une intrigue policière, on y parle d'histoire antique, d'études classiques, de grec et de latin. On discute aussi des motivations des collectionneurs, de la passion pour les livres en tant qu'objets ou en tant que textes qu'ils contiennent.

On glissera sur les travers de la politique italienne, sur le snobisme des grandes familles, sur la vie des habitants d'une ville périodiquement infestée par les touristes.

Et tout ça, avec le commissaire Brunetti et son humour subtil, avec la bonne cuisine de son épouse Paola et le somptueux décor de Venise,

Que demander de plus pour un bon moment de lecture ?
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Etrangement alors que je dévore du polar à tour de bras, je n'avais encore jamais lu de romans policiers de Donna Leon, peut-être à cause des couvertures, qui font assez vieillottes.
J'ai donc fait ce week-end la connaissance du commissaire Brunetti qui officie à Venise, ville dans laquelle j'ai eu plaisir à déambuler en sa compagnie.
L'enquête m'a beaucoup intéressée car elle concerne des vols de livres rares au sein même d'une bibliothèque.
La ville de Venise a été très agréable à parcourir, que cela soit par les rues étroites, les places ensoleillées ou les canaux qui sillonnent toute la ville.
J'ai bien aimé cette lecture, qui, sans être exaltante, m'a toutefois bien plu, car l'enquête semble menée à un rythme normal, les policiers prennent le temps de savourer chacun de leurs repas, ils rentrent chez eux à l'heure et ne font pas d'heure supplémentaires juste pour boucler l'enquête au plus vite.
Les thèmes abordés, que ce soit le vol des livres ou la corruption généralisée à Venise m'ont intéressés mais j'ai trouvé qu'aucun thème n'était vraiment approfondi, tout est survolé.
Les personnages ne sont pas très fouillés non plus, mais peut-être faut-il lire la totalité des romans de cette série pour avoir une idée plus élaborée de leurs différents caractères.
En somme, un bon roman policier, pas très fouillé certes, mais sans surenchère de violence, ce qui change un peu des romans actuels.
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Donna Leon, écrivaine américaine qui vit depuis de longues années à Venise, nous offre avec « Brunetti entre les lignes » un beau voyage dans la cité vénitienne. Elle nous fait pénétrer dans le monde des livres anciens et du milieu des bibliophiles.

Le commissaire Guido Brunnetti est appelé à la bibliothèque Merula. Quelqu'un a volé de très anciens livres et arraché des pages dans d'autres volumes.
Avec l'aide de son assistant, l'ispettore Vianello et de la Signora Elettra la secrétaire du Vice-Questore Patta, Brunnetti enquête dans le monde des collectionneurs et du marché des livres anciens et rares.

J'ai beaucoup de mal à juger ce roman. L'intrigue est simple, le monde des livres est bien décrit. Mais le récit fini tellement brusquement qu'on se demande s'il est fini. On retiendra surtout du roman l'univers vénitien. Donna Leon utilise sa connaissance de cette ville pour nous faire une description parfaite de la vie à Venise, dès le début on se sent dans la cité des Doges.
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Le commissaire Guido Brunetti reçoit un appel fiévreux de la directrice d'une prestigieuse bibliothèque vénitienne. Plusieurs livres anciens et de grande valeur ont été endommagés, d'autres ont même disparu. Les employés soupçonnent un chercheur américain venu à plusieurs reprises consulter les livres mais, pour Brunetti, quelque chose ne colle pas. Quand l'un des suspects est retrouvé mort, l'affaire prend une tournure beaucoup plus sinistre.

C'est le 23e épisode de la série Brunetti, de cette auteure américaine qui vit à Venise.C'est une autre façon de traiter le roman policier. Loin des polars américains ou français rapides et haletants, Donna Leon prend son temps. Ainsi, le Commissaire se déplace à pied pour aller interroger un témoin, discute de ses souvenirs d'enfance en chemin et admire l'architecture vénitienne. Au rythme méditerranéen, l'enquête avance doucement mais surement, Brunetti se faisant aider de l'Isperetto Vianello et de la Signora Elettra. L'aspect scientifique, que l'on retrouve actuellement dans nombre de séries et romans, est peu présent ici, l'auteure mettant plutôt l'accent sur les capacités de déduction du Commissaire. Donna Leon réussi d'ailleurs à nous étonner avec des informations inattendues ou des personnages dont on ignorait le véritable visage.

Elle met également l'accent sur les liens familiaux, chers aux italiens, en intégrant l'épouse de Guido Brunetti à l'enquête. L'impression générale qui se dégage de ce roman est d'ailleurs plutôt familiale grâce à ces personnages attachants, que l'on a l'impression d'avoir toujours connus.

J'ai aussi particulièrement apprécié le fait que Brunetti entre les lignes nous fait évoluer dans des décors majestueux. Entre les ruelles et places vénitiennes que nous parcourons au fil des déambulations du Commissaire et la prestigieuse Bibliothèque Merula, dont les étagères croulent sous les livres rares, le lecteur est immergé dans un environnement magnifique.

Un roman agréable à lire, qui nous fait découvrir le monde secret du marché noir de livres antiques.
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Cette fois, Brunetti est plongé dans l'univers des livres, surtout les pièces rares qui devraient être protégées dans les bibliothèques mais qui ne le sont plus!

Tous les amoureux des livres, du passé, de la bonne facture d'antan et de la richesse historique que nous content ces ouvrages ne peuvent que s'émouvoir, s'inquiéter et suivre le Commissaire et son équipe dans ses déambulations vénitiennes, en quête de la vérité régissant ce trafic d'oeuvres littéraires. Mais qu'ils soient rassurés, cette fois, encore, Brunetti trouvera!

Toutes les facettes qui assurent la réussite de la série sont là! Depuis quelques 24 ou 25 romans, Donna LEON développe une écriture fluide, non agressive, invitation à la rêverie et au farniente. L'auteure a construit la popularité de son Brunetti sur la capacité du commissaire d'être nettement plus efficace et subtil que son supérieur, le vice-questeur Patta, sur l'excellence tranquille de son équipe d'inspecteurs, légiste et techniciens, sur le charme troublant de la secrétaire de Patta qui passe le plus clair de son temps à bidouiller les fichiers informatiques pour fournir au commissaire les renseignements précieux nécessaires à l'enquête. Et puis, côté charme, il y a encore la douce Paola, épouse attentive, quoique indépendante, et excellente cuisinière et les enfants ados du commissaire qui le restaurent en homme, père et mari normal,bien plus qu'en héros de la police!

Tout cela est d'autant le mieux venu que toutes les enquêtes de Brunetti se déroulent dans cette Sérénissime Venise qui, même au coeur des crimes, se laisser aimer et se révèle merveilleusement jolie!
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Un "Brunetti" un peu particulier, car pendant longtemps, il n'est question que de livres disparus ou volontairement dégradés dans les bibliothèques vénitiennes. Et puis, ça finit par s'emballer.

Un "Donna Leon" reste un voyage sans égal à Venise. A chaque déplacement de Guido dans la ville, en bateau, à pied, j'ai irrésistiblement envie d'y retourner.

Beaucoup d'humanité dans cet opus, mais ce n'est pas une surprise, c'est en général la touche de tous ces romans.
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Je pense qu'il s'agit seulement du second roman mettant en scène le commissaire Brunetti que je lis, tres longtemps après avoir lu "Mort à la Fenice", à propos duquel je n'ai aucun souvenir, soyons honnête...

On peut donc presque considérer que "Brunetti entre les lignes", pioché par hasard dans une boîte à livres, me permet de decouvrir le personnage créé par Donna Leon, et son univers. Et je peux dire avoir pris du plaisir avec cette lecture, parce qu'elle permet notamment une formidable déambulation dans Venise (cela me donne terriblement envie d'y retourner !). Pas forcément d'ailleurs le Venise touristique, plutôt celui intime, vu du coté de ses habitants. J'ai également apprécié cette enquête plutôt originale, se déroulant dans le milieu des bibliothèques et des livres anciens. Une enquête qui prend son temps, qui ne brusque pas le lecteur, à part peut-être au niveau de la conclusion, surprenante car très abrupte, même si l'on connaît le coupable et ses motivations. En tout cas, je pense relire prochainement une nouvelle enquête du commissaire Brunetti : avez-vous un titre à me conseiller plus particulièrement ?
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