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3,39

sur 174 notes
Une dame âgée est découverte morte, dans son appartement, par une voisine. Cette dernière rentrait de voyage et allait chercher son courrier chez cette voisine.
Le légiste, après autopsie, déterminera que la mort est due à une crise cardiaque. Malgré cela le commissaire Brunetti, estime que certaines traces laissées sur le cou et la tempe de la victime impliquent qu'il y aurait pu y avoir violence avant décès. Il ouvre une enquête aidé de son adjoint Vianello et la secrétaire, la signorina Elettra.

Ah! Venise...

Je découvre cette autrice, c'est mon baptême de Donna Leon et, donc, du commissaire Brunetti, homme scrupuleux allant au bout des choses.
Chaque héros est affublé de ses petites manies, de sa façon d'appréhender une enquête, de sa vie privé présente ou ancienne et c'est un peu le cas ici aussi. le commissaire fait le dos rond quand il doit se frotter à son supérieur tout en n'en faisant qu'à sa tête. On le retrouve en famille pour le repas, Paolo, son épouse, cuisinière hors pair et ses enfants.

Venise est certainement pour beaucoup dans ma note, car comment résister à cette ville et à ses vaporettos, je ne suis pas de force!
Sinon ça ronfle un peu la dedans, il faudrait secouer un peu ce beau monde. J'ai trouvé l'enquête plan-plan et, sans m'ennuyer, il y a des longueurs!
J'y reviendrai histoire de ne pas rester sur une jambe, un peu déçu quand même eu égard au battage sur cette autrice.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ne vous attendez pas à une histoire de bigamie avec deux femmes qui réclament l'héritage de leur époux, le titre n'a en réalité pas grand-chose à voir avec l'intrigue de cette enquête. Erreur de traduction ou ratage complet, allez savoir….
Une femme est retrouvée morte chez elle, la cause de la mort est claire, c'est une crise cardiaque. Mais Guido Brunetti cherche toujours la petite bête et un ou deux éléments lui mettent la puce à l'oreille et l'incitent à creuser davantage.
Cette nouvelle enquête de Brunetti se déroule comme toujours à Venise et nous emmène dans l'univers des femmes battues, des maisons de retraite et de la vieillesse.
La vieillesse semble être le moment où les mauvaises actions de la vie nous rattrapent et où le désir de s'amender semble le plus vif. Les personnages de cette série évoluent dans une Italie très croyante et bien pensante où la religion est omniprésente et où la rédemption est un point crucial à atteindre.
J'ai bien aimé cette enquête dans laquelle on découvre de nouvelles choses sur Elettra la jeune collègue de Guido aux méthodes de travail peu orthodoxes.
Encore une belle balade dans une Venise où la corruption est partout.
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Ce vingtième chapitre des aventures du commissaire Brunetti n'est certainement pas le meilleur. L'intrigue est légère, mais la description de Venise et de la vie vénitienne est toujours aussi agréable.

Après la découverte du corps d'une femme décédée chez elle, Brunetti, son collègue Vianello et la Signorina Elletra essaient de comprendre si la mort de cette femme qui fournissait un hébergement provisoire pour les victimes de violences conjugales est une mort pour causes naturelles. Quel rapport il y a entre cette femme, la mort de cette riche héritière qui a laissé sa fortune à son avocat et cet ancien employé de l'hôpital ? L'enquête devient l'un des cas les plus subtils et les plus nuancés de la longue carrière de Brunetti. Il est confronté à des dilemmes juridiques, morales et éthiques.

La série des Brunetti c'est tout d'abord une aventure policière, une énigme que Guido résoudra à la fin. Il nous fera parcourir toutes les procédures policières et tous les cheminements de sa pensée. Ensuite c'est le commissaire Brunetti. Il y a toujours une pointe d'humour chez lui. Sa famille, Paola et leurs enfants, fait partie intégrante des romans. Bourgeois et intellectuels ce sont des gens simples et attachants.
Mais la force de cette série est Venise et l'Italie, on sent que Donna Leon maîtrise parfaitement son sujet. La tension entre le nord et le sud, celle entre l'église et l'État, la corruption, les problèmes des ordures, de l'aqua Alta, de la circulation, la distance entre les touristes et les habitants.
Des romans à apprécier.
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De l'ambiguïté du bénévolat, des sentiments pas forcément bienveillants des bénévoles, des sentiments pas forcément malveillants de vieux brigands touchés par l'amour, des secretaires efficaces et sans scrupules en matiere d'informatique et des commisaires scrupuleux mais incompetents en la matière, et des differences entre le champagne et le prosecco.... Bref une nouvelle aventure du commissaire Brunetti dont l'humanité se trouve prise en conflit avec le devoir, comme toujours.Un très bon opus, où les personnages ont leurs ombres et leurs lumières et composent avec une société déliquescente et pourrie par le fric dans une Venise laissée à l'abandon.
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Il y avait un petit moment que je n'avais pas croisé Brunetti.
J'ai apprécié de le retrouver, toujours pareil à lui-même.
C'est-à-dire, bien que favorisé par la vie, sensible au malheur des autres et prêt à bien des concessions.
Quant à Patta, pourquoi changerait-il ? Au contraire, en vieillissant, les défauts s'accentuent ! Mais je l'aime bien quand même, enfin, un peu.
Un bon moment de lecture.
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À Venise, une femme âgée est retrouvée morte et le commissaire Brunetti est sceptique quant au diagnostic de mort naturelle.

Dans le magnifique décor de la ville des vaporettos, c'est le début d'une enquête tranquille, sans poursuites effrénées ni coups de feu, mais avec quelques pointes d'humour, souvent dirigées vers les aberrations de la politique ou de la bureaucratie italienne.

Comme dans plusieurs de ses polars, Donna Leon inclut des questions sociales. Dans celui-ci, on pourrait le deviner, il s'agit du sort de personnes âgées, diminuées, souffrantes, et aussi du problème la violence faite aux femmes.

On pourra aussi y trouver des réflexions aussi sur l'honnêteté, la famille, sur l'amour qui dure malgré le passage des ans ainsi que sur la condescendance parfois méprisante des bienfaiteurs envers les personnes qu'ils aident

Un polar calme avec un petit verre de champagne en contemplant les eaux de la lagune, à moins qu'on préfère regarder vers les montagnes...
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Le Commissaire Brunetti et son équipe sont envoyés sur le lieu du décès de Costanza Altavilla. Pour le médecin légiste, elle a fait une crise cardiaque et dans sa chute, sa tête a heurté le radiateur de sa chambre, mais Brunetti sent qu'il se passe quelque chose de pas naturel. Avec son lieutenant Vianello, il commence une enquête, cette femme rendait pas mal de services, sa maison servait d'abri pour femmes battues de plus, elle allait chaque semaine dans une maison de retraite pour parler avec ces veilles personnes qui sont oubliées par leurs familles. Brunetti et son lieutenant Vianello vont arpenter les ruelles de Venice pour découvrir la vérité. Mais vont-ils la trouver !!!!!!!!!!


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Un excellent cru. Peut être celui que je préfère avec Mort à la Fenice.

Comme à son habitude, Donna Leon s'attaque à l'un des travers de la société actuelle, sous couvert d'une banale enquête polièce, et, cette fois çi, c'est le problème des femmes battues qui est à l'honneur.

Petite particularité lors cette enquête : Brunetti agit de lui-même. En effet, les investigations sont tout à fait illégale, et, le fait « de jouer un mauvais tour au vice questeur Patta » n'est pas pour lui déplaire.

Une fois n'est pas coutume, tout est centré auour du personnage de Brunetti, sur ses interrogations ainsi que sur sa solitude d'enquêteur.

Même si Paola et ses enfants ne sont guère présents physiquement, ces derniers sont omniprésents dans les pensées du Commissaire Brunetti.

A lire de toute urgence, et, surtout avec delectation.
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C'est avec plaisir que je retrouve l'inspecteur Brunetti dans une nouvelle enquête avec Venise pour paysage.

Comme je prend le train en route, j'avais crainte d'avoir à suivre ses aventures. Mais ce n'est pas le cas, bien que l'auteure ait tissé une toile de fond auteur de son enquêteur ( vie de famille, relations professionnelles) , ce qui étoffe le personnage et l'ancre dans la vie réelle, à cette heure chaque intrigue peut se suivre pas forcement dans une suite chronologique. Ici il s'agit du vingtième tome.

Pour ceux qui l'ignorent l'auteure née dans le New jersey vit à Venise depuis plus de 20 ans, et son attachement à Venise transpire ici , dans toutes les pages , une fois de plus, comme dans le premier opus Brunetti entre les lignes . (ma découverte de cette série a commencé par un des deniers de l'auteure )

Elle met bien en avant, avec une petite note d'humour, ( d'ailleurs ce roman est truffé de pointes d'humour, j'ai souri très souvent) que Venise n'est pas New York et nous ressentons vraiment les implications de la culture Italienne sur notre petit groupe d'inspecteurs .Ici pas de "cow-boy " si on peut dire. Et tout ceci bien sur, joue sur l'ambiance ,avec un commissaire en quelque sorte, pris en otage de son humanité. Un personnage a la probité exemplaire, épris de justice ,ce qui donne un ton très particulier à cette intrigue, comme aux autres tomes je présume,car je ressens ici vraiment la signature de l'auteure.

Donna Leon se plait à mettre en avant les aberrations politiques et bureaucratiques , et son personnage principal de débattre sur les malheureuses implications sociales, mais aussi et surtout les valeurs morales. Ici encore nous ne pouvons que nous même nous interroger sur le devenir d'une société que certains jugeraient décadentes et dans laquelle l'argent tient la première place.

Dans cet opus, la vieillesse, les violences conjugales sont les thèmes centraux de cette intrigue. et l'auteur mêle avec brio questions sociales, et intrigue policière. Et j'ai le sentiment que l'intrigue n'est qu'un moyen d'aborder de profonds sujets sociaux qui lui tiennent à coeur. Elle nous fait baigner dans une ambiance particulière dans cette Cité des Doges qui semble un peu hors du temps, un peu magique, tout en étant soumise à une politique assez nuisible et menacée de disparition ( altération des palazzi abandonnés ou reconvertis , délitement de la culture Vénitienne)

Que se cache donc derrière les belles façades ? Constanza cette bénévole auprès des résidents d'une maison de retraite , et des femmes battues , est elle vraiment une femme admirable, généreuse , à l'écoute de pauvres âmes perdues dans les méandres du passé ? Ou une manipulatrice qui abuse de personnes âgées ? Sa mort, comme le pense instinctivement Guido Brunetti, est elle si naturelle qu'il parait ?

Nous suivons donc le commissaire dans une enquête basée sur sa seule conviction instinctive. Il va lui falloir convaincre sa hiérarchie, qui semble somme toute assez laxiste, et engoncée dans une politique d'autruche, craignant un tapage médiatique qui pourrait faire fuir les touristes se sentant en insécurité dans la Sérenissine .

L'auteur brosse cette histoire par petites touches, nous entraine sur des pistes différentes jusqu'aux révélations finales et nous démontre la complexité de l'âme humaine, tout n'est pas ni blanc ni noir. Tant et si bien que nous ne pouvons qu'adhérer au dénouement. Un dénouement touchant, et impensable.

Une fois de plus donc Donna Leon avec son talent si particulier brosse un tableau acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues, mais avec son commissaire Brunetti nous donne a esperer que tout n'est pas perdu, tant que certains hommes conservent et transmettent de belles valeurs morales

Le plus , c'est de visualiser ce paysage empreint de magie, à partir des descriptions de l'auteure, emprunter nous aussi les vaporettos et contempler les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal, entendre les drapeaux claquer au vent sur les coupoles de la Basilique San Marco, découvrir des chemins inconnus des touristes, s'attarder sur la Place Saint Marc...

Ce style de romans policiers passionnera ou pas, je pense qu'il n'y aura pas de juste milieu.

Personnellement, c'est un style à découvrir et je crois que je vais suivre encore un peu ce commissaire avec ses aventures dans lesquelles les comportements humains sont davantage mis en avant que les scènes sanguinolentes et violentes Un personnage à l'image d'Hercule Poirot (Agatha Christie) et de l'inspecteur Linley ( Elisabeth George auteure beaucoup plus contemporaine ) qui cependant restent mes préférés.



Petit bémol , le titre ! Que je trouve pas bien adapté

C'est avec plaisir que je retrouve l'inspecteur Brunetti dans une nouvelle enquête avec Venise pour paysage.

Comme je prend le train en route, j'avais crainte d'avoir à suivre ses aventures. Mais ce n'est pas le cas, bien que l'auteure ait tissé une toile de fond auteur de son enquêteur ( vie de famille, relations professionnelles) , ce qui étoffe le personnage et l'ancre dans la vie réelle, à cette heure chaque intrigue peut se suivre pas forcement dans une suite chronologique. Ici il s'agit du vingtième tome.

Pour ceux qui l'ignorent l'auteure née dans le New jersey vit à Venise depuis plus de 20 ans, et son attachement à Venise transpire ici , dans toutes les pages , une fois de plus, comme dans le premier opus Brunetti entre les lignes . (ma découverte de cette série a commencé par un des deniers de l'auteure )

Elle met bien en avant, avec une petite note d'humour, ( d'ailleurs ce roman est truffé de pointes d'humour, j'ai souri très souvent) que Venise n'est pas New York et nous ressentons vraiment les implications de la culture Italienne sur notre petit groupe d'inspecteurs .Ici pas de "cow-boy " si on peut dire. Et tout ceci bien sur, joue sur l'ambiance ,avec un commissaire en quelque sorte, pris en otage de son humanité. Un personnage a la probité exemplaire, épris de justice ,ce qui donne un ton très particulier à cette intrigue, comme aux autres tomes je présume,car je ressens ici vraiment la signature de l'auteure.

Donna Leon se plait à mettre en avant les aberrations politiques et bureaucratiques , et son personnage principal de débattre sur les malheureuses implications sociales, mais aussi et surtout les valeurs morales. Ici encore nous ne pouvons que nous même nous interroger sur le devenir d'une société que certains jugeraient décadentes et dans laquelle l'argent tient la première place.

Dans cet opus, la vieillesse, les violences conjugales sont les thèmes centraux de cette intrigue. et l'auteur mêle avec brio questions sociales, et intrigue policière. Et j'ai le sentiment que l'intrigue n'est qu'un moyen d'aborder de profonds sujets sociaux qui lui tiennent à coeur. Elle nous fait baigner dans une ambiance particulière dans cette Cité des Doges qui semble un peu hors du temps, un peu magique, tout en étant soumise à une politique assez nuisible et menacée de disparition ( altération des palazzi abandonnés ou reconvertis , délitement de la culture Vénitienne)

Que se cache donc derrière les belles façades ? Constanza cette bénévole auprès des résidents d'une maison de retraite , et des femmes battues , est elle vraiment une femme admirable, généreuse , à l'écoute de pauvres âmes perdues dans les méandres du passé ? Ou une manipulatrice qui abuse de personnes âgées ? Sa mort, comme le pense instinctivement Guido Brunetti, est elle si naturelle qu'il parait ?

Nous suivons donc le commissaire dans une enquête basée sur sa seule conviction instinctive. Il va lui falloir convaincre sa hiérarchie, qui semble somme toute assez laxiste, et engoncée dans une politique d'autruche, craignant un tapage médiatique qui pourrait faire fuir les touristes se sentant en insécurité dans la Sérenissine .

L'auteur brosse cette histoire par petites touches, nous entraine sur des pistes différentes jusqu'aux révélations finales et nous démontre la complexité de l'âme humaine, tout n'est pas ni blanc ni noir. Tant et si bien que nous ne pouvons qu'adhérer au dénouement. Un dénouement touchant, et impensable.

Une fois de plus donc Donna Leon avec son talent si particulier brosse un tableau acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues, mais avec son commissaire Brunetti nous donne a esperer que tout n'est pas perdu, tant que certains hommes conservent et transmettent de belles valeurs morales

Le plus , c'est de visualiser ce paysage empreint de magie, à partir des descriptions de l'auteure, emprunter nous aussi les vaporettos et contempler les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal, entendre les drapeaux claquer au vent sur les coupoles de la Basilique San Marco, découvrir des chemins inconnus des touristes, s'attarder sur la Place Saint Marc...

Ce style de romans policiers passionnera ou pas, je pense qu'il n'y aura pas de juste milieu.

Personnellement, c'est un style à découvrir et je crois que je vais suivre encore un peu ce commissaire avec ses aventures dans lesquelles les comportements humains sont davantage mis en avant que les scènes sanguinolentes et violentes Un personnage à l'image d'Hercule Poirot (Agatha Christie) et de l'inspecteur Linley ( Elisabeth George auteure beaucoup plus contemporaine ) qui cependant restent mes préférés.



Petit bémol , le titre ! Que je trouve pas bien adapté
C'est avec plaisir que je retrouve l'inspecteur Brunetti dans une nouvelle enquête avec Venise pour paysage.

Comme je prend le train en route, j'avais crainte d'avoir à suivre ses aventures. Mais ce n'est pas le cas, bien que l'auteure ait tissé une toile de fond auteur de son enquêteur ( vie de famille, relations professionnelles) , ce qui étoffe le personnage et l'ancre dans la vie réelle, à cette heure chaque intrigue peut se suivre pas forcement dans une suite chronologique. Ici il s'agit du vingtième tome.

Pour ceux qui l'ignorent l'auteure née dans le New jersey vit à Venise depuis plus de 20 ans, et son attachement à Venise transpire ici , dans toutes les pages , une fois de plus, comme dans le premier opus Brunetti entre les lignes . (ma découverte de cette série a commencé par un des deniers de l'auteure )

Elle met bien en avant, avec une petite note d'humour, ( d'ailleurs ce roman est truffé de pointes d'humour, j'ai souri très souvent) que Venise n'est pas New York et nous ressentons vraiment les implications de la culture Italienne sur notre petit groupe d'inspecteurs .Ici pas de "cow-boy " si on peut dire. Et tout ceci bien sur, joue sur l'ambiance ,avec un commissaire en quelque sorte, pris en otage de son humanité. Un personnage a la probité exemplaire, épris de justice ,ce qui donne un ton très particulier à cette intrigue, comme aux autres tomes je présume,car je ressens ici vraiment la signature de l'auteure.

Donna Leon se plait à mettre en avant les aberrations politiques et bureaucratiques , et son personnage principal de débattre sur les malheureuses implications sociales, mais aussi et surtout les valeurs morales. Ici encore nous ne pouvons que nous même nous interroger sur le devenir d'une société que certains jugeraient décadentes et dans laquelle l'argent tient la première place.

Dans cet opus, la vieillesse, les violences conjugales sont les thèmes centraux de cette intrigue. et l'auteur mêle avec brio questions sociales, et intrigue policière. Et j'ai le sentiment que l'intrigue n'est qu'un moyen d'aborder de profonds sujets sociaux qui lui tiennent à coeur. Elle nous fait baigner dans une ambiance particulière dans cette Cité des Doges qui semble un peu hors du temps, un peu magique, tout en étant soumise à une politique assez nuisible et menacée de disparition ( altération des palazzi abandonnés ou reconvertis , délitement de la culture Vénitienne)

Que se cache donc derrière les belles façades ? Constanza cette bénévole auprès des résidents d'une maison de retraite , et des femmes battues , est elle vraiment une femme admirable, généreuse , à l'écoute de pauvres âmes perdues dans les méandres du passé ? Ou une manipulatrice qui abuse de personnes âgées ? Sa mort, comme le pense instinctivement Guido Brunetti, est elle si naturelle qu'il parait ?

Nous suivons donc le commissaire dans une enquête basée sur sa seule conviction instinctive. Il va lui falloir convaincre sa hiérarchie, qui semble somme toute assez laxiste, et engoncée dans une politique d'autruche, craignant un tapage médiatique qui pourrait faire fuir les touristes se sentant en insécurité dans la Sérenissine .

L'auteur brosse cette histoire par petites touches, nous entraine sur des pistes différentes jusqu'aux révélations finales et nous démontre la complexité de l'âme humaine, tout n'est pas ni blanc ni noir. Tant et si bien que nous ne pouvons qu'adhérer au dénouement. Un dénouement touchant, et impensable.

Une fois de plus donc Donna Leon avec son talent si particulier brosse un tableau acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues, mais avec son commissaire Brunetti nous donne a esperer que tout n'est pas perdu, tant que certains hommes conservent et transmettent de belles valeurs morales

Le plus , c'est de visualiser ce paysage empreint de magie, à partir des descriptions de l'auteure, emprunter nous aussi les vaporettos et contempler les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal, entendre les drapeaux claquer au vent sur les coupoles de la Basilique San Marco, découvrir des chemins inconnus des touristes, s'attarder sur la Place Saint Marc...

Ce style de romans policiers passionnera ou pas, je pense qu'il n'y aura pas de juste milieu.

Personnellement, c'est un style à découvrir et je crois que je vais suivre encore un peu ce commissaire avec ses aventures dans lesquelles les comportements humains sont davantage mis en avant que les scènes sanguinolentes et violentes Un personnage à l'image d'Hercule Poirot (Agatha Christie) et de l'inspecteur Linley ( Elisabeth George auteure beaucoup plus contemporaine ) qui cependant restent mes préférés.



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Entre deux lectures sérieuses, après un roman difficile, un polar vénitien pour chanter?
Les promenades à pied ou en vaporetto avec Guido Brunetti sont toujours un plaisir, la cuisine parfumée De Paola aussi.

Une dame est trouvée morte par la voisine. Autopsie. Elle était visiteuse dans une maison de retraite. Brunetti y passe des heures ; ce n'est pas le décor le plus glamour, ni le rythme le plus haletant. L'intrigue, piano piano, ronronne. La dame était certainement une personne vertueuse, elle hébergeait des femmes battues. Peut être l'une d'elles.... Peu d'action. Je poursuis ma lecture dans la même torpeur qui me cloue devant Louis La Brocante à la télé. Personnages sympathiques, j'ai envie de connaître la suite, d'ailleurs, il y a des tableaux disparus....

Dans le dernier quart du récit, cela se précise. Visite chez un galeriste. Venise, ville d'art, jolie description d'un tableau de Sainte Catherine. Les petits vieux de la maison de retraite prennent de la consistance. Il fallait juste être patiente!

Une balade agréable dans Venise mais pas un cru exceptionnel!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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