AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 156 notes
5
4 avis
4
11 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Tous les mois j'ai plaisir à retrouver Guido Brunetti, commissaire à Venise, en LC avec Laehb80. L'une et l'autre apprécions ces polars vénitiens et leurs spécificités, ne serait-ce que par le fait que la ville est au milieu d'une lagune et que Brunetti ne possède pas de voiture.

Encore un thème de fond très noir, très pesant et toujours d'actualité ou encore plus d'actualité puisque quelques années sont passées depuis la parution de ce tome. Une fois de plus la corruption et tout son cortège douteux sont au coeur de cette enquête sur l'enrichissement de notables avec l'exploitation de prostituées “importées” et “utilisées” tant qu'elles rapportent.

Heureusement qu'il y a l'imbécillité du Vice-Questeur Patta, la débrouillardise de sa secrétaire qui ne s'en laisse pas imposer, l'humanité de Brunetti et Paola pour garder un semblant de sourire car les livres de Donna Leon mettent le doigt dans tous les travers de nos sociétés !

Jeux en Foli...ttérature XVII
Challenge Gourmand 2023
Commenter  J’apprécie          284
Tout commence en automne avec un accident de camion spectaculaire, glissages en montagne, plongée dans le ravin et découverte d'un chargement… spécial. L'affaire aura un lien avec les meurtres de notables que le commissaire Brunetti devra résoudre au début de l'hiver.

C'est la quatrième enquête du commissaire Brunetti que je lis et dans celle-ci, la ville n'a pas vraiment un rôle particulier. Pas de quartier mis en avant dans l'enquête (et il n'est pas question de quartiers mal famés, comme l'évoque la quatrième de couverture) mais plutôt la haute bourgeoisie d'affaires vénitienne, des avocats, des experts-comptables qui m'ont fait penser à la haute société victorienne décrite par Anne Perry dans ses romans : belle façade respectable et coulisses sordides, immondes.

Pas de quartier spécial donc, mais Brunetti rencontre quand même la soeur de la signora Elettra (la secrétaire « magique » du vice-questeur Patta) au café Florian, rien de moins. Pas de scène pittoresque avec Patta, qui se contente de cultiver envers et contre tout les apparences du commissariat. (Heureusement qu'il y a maintenant la brillante Elettra, dont les ressources et la créativité flirtent toujours avec les limites.) Et pas de bonne recette cuisinée chez les Brunetti, même si les conversations avec sa femme Paola et sa fille Chiara sont passionnantes et aident le commissaire à résoudre l'enquête.

Ce n'est peut-être pas le plus palpitant épisode de la série, donc, mais il a bien rempli son office de « divertissement ». A la fin, Brunetti est confronté à une disparition de preuves qui a sûrement dû le mettre dans une rage folle (plus qu'un règlement « à l'italienne » ou plutôt d'une certaine frange au pouvoir), qui renforcera sûrement son sens de la justice et de l'honnêteté dans les romans suivants.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          170
À chaque nouvelle lecture, j'apprécie un peu plus Brunetti.
Ce roman s'ouvre sur un accident alors que les premières neiges arrivent par surprise. Un camion sort de la route, le chauffeur est tué, son chargement aussi : des dizaines de jeunes femmes sans identité venues très certainement des pays de l'est pour être prostituées.
Plus tard un célèbre avocat vénitien meurt.
Quel lien peut-il y avoir entre ces deux affaires?
Guido se heurtera une fois de plus aux complots, machinations, extorsions, corruption et autres crimes commis en toute impunité par l'élite.
Révoltant.
Très bon roman qui a eu, pour moi, un goût particulièrement amer et m'a rappelé mon premier voyage scolaire en Italie.
Jeune adolescente issue d'une petite ville où il n'y a quasiment pas de délinquance, j'ai découvert avec horreur et violence des jeunes filles à peine plus âgées que moi, alignées le long de l'autoroute, les seins à l'air, attendant leur prochaine passe, les maquereaux un peu plus loin dans leur grosses berlines.
D'après notre guide, elles étaient albanaises.
Je n'étais pas naïve, j'étais informée sur la traite des femmes, la prostitution, l'esclavage moderne etc, mais le voir de mes yeux a été un choc.
Ces visages ne m'ont plus quittée depuis.
Je m'éloigne de ce qu'est sensé être un commentaire littéraire, pour souligner l'ancrage dans la réalité la plus triste et glauque des romans de Donna Leon.
Commenter  J’apprécie          140
Un polar sans surprise, une enquête qui se déroule, un commissaire entouré de collègues plus ou moins efficaces, une bureaucratie pesante, mais surtout Venise. Pas une ville de guide touristique, pas une visite guidée déguisée, non, Venise pour un Vénitien, avec la pluie, le brouillard, les bonnes adresses, les vaporetti qu'on attend mais auusi les bars mal famés, les trafics immondes.
Un "polar du dimanche", de ceux qu'on a plaisir à commencer le matin pour achever le soir, pas inoubliable mais qui vaut pour le voyage à Venise.
Commenter  J’apprécie          110
Première lecture d'un "Brunetti". Pas emballé. Je n'y ai pas vraiment respiré l'atmosphère de Venise, comme je m'y attendais. Peut-être n'était-ce pas le meilleur opus de la série pour cela ?
Commenter  J’apprécie          100
Peut-être connaissez-vous l'expression anglo-saxonne "page-turner" qui n'a pas de traduction française assez satisfaisante. Un "page-turner" c'est un livre dont on tourne les pages avec empressement pour en connaître le dénouement.

"Le prix de la chair" fait partie de ces livres. Je l'ai lu en une journée. J'ai eu bcp de plaisir à retrouver le commissaire Brunetti, sa famille,son équipe et les quartiers de Venise.

Le plaisir vient aussi de la fluidité de l'écriture et de la trame.

L'intrigue, en elle-même,ne bouleverse pas les codes du polar. le dénouement laisse un goût plutôt amer. Mais il est agréable de retrouver des personnages de plus en plus familiers et sympathiques.
Commenter  J’apprécie          71
Chaque enquête du Commissaire Brunetti est prétexte à entrer dans un sujet brûlant différent. Donna Leon sait parfaitement mettre le doigt là où ça fait mal, pas par voyeurisme, mais par souci de montrer comment cela se passe dans notre société, pas toujours reluisante, et l'humain est toujours mis en avant... L'humain qui peut se retrouver extrêmement vulnérable ou effrayant.
Comme l'indique le titre, on entre dans le milieu de la prostitution... On ressent par moments un peu de malaise (Donna Leon s'appuie sur des faits réels) mais la plume habile de l'autrice nous montre tout cela vu par l'oeil désillusionné de Brunetti, il ne s'insurge pas, il est patient et ira jusqu'au bout.
Pas vraiment de suspense haletant dans cette enquête mais la persévérance et la perspicacité du Commissaire font mouche, il suffit parfois d'un détail pour faire bifurquer les recherches...

Inutile de préciser que les repas pris chez les Brunetti sont tout autant le réconfort du Commissaire que celui du lecteur... Entre deux découvertes macabres, on aimerait tellement être invité chez le Dottore et goûter la merveilleuse cuisine De Paola !
Commenter  J’apprécie          50
A chaque nouvelle enquête de Brunetti, Donna Leon s'empare d'un sujet et le met en avant. Ici, au travers d'enquête qui démarre pour Brunetti avec l'assassinat d'un avocat vénitien réputé, c'est aux arcanes de la prostitution et des réseaux mafieux des Pays de l'Est qui l'alimentent par le biais de jeunes filles trompées dans leurs espoirs de vie en Occident que le célèbre commissaire va devoir faire face.
Comme d'habitude, Donna Leon égratigne au passage les élites corrompues, l'absence de morale des décideurs, et Brunetti promène son bon sens et son humanité avec un certain flegme. Et qu'importe les intimidations du vice-questeur Patta.
Venise est toujours là, comme un arrière plan magnifique, peuplée de tous les vices qui peuvent pulluler dans toutes nos villes, Brunetti est accompagné de seconds rôles devenus des familiers et on goûte un peu au passage de l'excellente cuisine italienne.
Un des très bons Brunetti, qui concentre tout ce qui fait l'attrait de cette série.
Commenter  J’apprécie          50
A la première neige, un conducteur de poids lourd perd le contrôle de son véhicule et va s'écraser contre un arbre. Dans son chargement de bois, on découvre les corps déchiquetés de plusieurs femmes.
Quel rapport ce fait divers a-t-il avec l'assassinat de Maître Trevisan, un ténor du barreau vénitien?
Une enquête intéressante, des personnages bien campés, et, à nouveau, une dénonciation des malversations de la société qui nous laisse pleins de rage!
J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          50
De temps à autre, j'aime me replonger dans les aventures du commissaire Brunetti et parcourir, au gré de mes envies et sans souci d'ordre, les différents volumes de cette série. Aujourd'hui, Venise est sous le soleil, un soleil qui surprend et enchante. Pour Guido Brunetti, l'humeur est au beau fixe, peu importe que la journée ait commencé par une entrevue avec le vice-questeur Patta… Ni par un meurtre… le corps de l'avocat Carlo Trevisan a, en effet, été découvert dans un train et Brunetti est chargé de l'enquête. Dans un premier temps, le commissaire s'intéresse à la famille, aux clients, aux ennemis potentiels, le schéma classique. C'est le coup de fil d'un collègue de Padoue, travaillant sur une affaire de suicide, qui va l'amener à porter un regard neuf sur l'affaire et à envisager une piste des plus sordides.


Cette fois encore, le rendez-vous était une réussite : Venise et le commissaire Brunetti ne m'ont pas déçue. J'ai pris plaisir à suivre cette enquête « placide », sans tumulte, ni suspense haletant. C'est l'homme qui est au centre des ouvrages de Donna Leon et le commissaire Brunetti a une fois de plus fort à faire pour élucider ce crime. Entre les intimidations de sa hiérarchie, la corruption ambiante, les réticences des témoins, … la tâche est rude. Et au final, la partie n'est pas gagnée…

Donna Leon nous dresse ici un constat plutôt amer sur le pouvoir et l'influence en Italie. Au fil des romans, rien ne semble vraiment changer… le lecteur doit-il s'en réjouir en y voyant la promesse d'autres enquêtes pour le commissaire Brunetti ?
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (426) Voir plus



Quiz Voir plus

La Venise de Donna Leon

Le premier roman paru en France (1992) "Mort à la Fenice" est un roman à clef. Qui se cache derrière le chef d'orchestre très médiatique assassiné ?

Wilhelm Furtwängler
Antonio Toscanini
Herbert von Karajan
Agostino Steffani

13 questions
67 lecteurs ont répondu
Thème : Donna LeonCréer un quiz sur ce livre

{* *}