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3,65

sur 187 notes
Les derniers Donna Leon ronronnaient gentillement. Une impression de déjà-vu, sans trop de profondeur. L'exécution annuelle d'une commande de l'éditeur.
Ces disparus de la lagune se situe à un tout autre niveau.

Son héros, le commissaire Guido Brunetti fait une espèce de « burn-out », qui l'amène à partir se ressourcer dans une villa sur l'une des petites îles de lagune. Un coin un peu préservé ; la vue est dégagée, la terre est entourée de cette lagune, qui historiquement a fait la protection et la richesse de Venise. le temps passe différemment. Les îliens n'ont pas les mêmes rapports qu'à la ville ; les pêcheurs offrent leurs poissons, qui demain ne seront plus bons, le propriétaire d'un verger offre ses abricots à peine tombés de l'arbre pour les mêmes raisons. Un lieu où se nichent des espèces d'oiseaux migrateurs et les ruches de Davide Casati, le gardien de la villa. Un vieil homme taciturne, mais qui rencontre avec émotion Brunetti, ayant bien connu son père. Ils avaient dans leur jeunesse ramé ensemble. Et Guido de suivre la trace paternelle en ramant de concert avec Davide sur son puparin, sa barque, allant de canaux en barenes, ces langues de terre qui ressortent à marée basse.
Brunetti redécouvre un horizon qui n'est pas bouché par les bâtisses le long des calle et où la foule des touristes ne vient pas perturber le quotidien.
Mais, après une tempête, Davide disparaît. Brunetti, quoiqu'en congé maladie, s'associe aux recherches.

Le climat du livre s'instille doucement. Un brin de nostalgie. Un peu d'écologie (une thématique récurrente chez Donna Leon). le récit ne ressemble en rien à une enquête policière classique. Juste Brunetti et ce Davide, avec qui en quelques jours se noue une forme d'amitié. Un Davide intérieurement dévoré par la mort de sa femme et par un grave incident qui a eu lieu il y a des années à Marghera, dans la zone industrielle qui jouxte la sérénissime. Une série de petites touches qui s'accompagne de réflexions sur le handicap et, encore et toujours, sur la responsabilité de chacun dans l'avenir de notre terre.

J'avais pris peu de plaisir aux cinq ou six derniers épisodes de cette série policière. Ce tome se détache nettement du lot. Donna Leon a su y placer plus de réflexions intérieures et de profondeur, tout en trouvant un rythme qui convient parfaitement au paysage qu'elle décrit.
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Las de son métier de policier, le commissaire Brunetti décide de s'accorder un congé. C'est sur la petite île de Sant'Erasmo qu'il pose ses valises, dans une villa appartenant à un cousin De Paola. A lui le soleil, le farniente, la lecture et l'exploration de la lagune en barque. Grâce au gardien, Davide Casati, il retrouve le bonheur de ramer et d'observer la faune sauvage. le vieil homme l'embarque avec lui, partage ses connaissances sur la lagune et lui montre les ruches dont il s'occupe avec amour. D'ailleurs, Davide est préoccupé par la mort en nombre de ses butineuses. Il accuse les hommes et leur pollution et fait régulièrement des prélèvements d'eau et de boue pour découvrir ce qui tue ses abeilles. Lui-même se sent terriblement coupable.
Aux anges, Brunetti profite du silence de l'île mais son rêve de vacances au calme s'effondre lorsque Davide est porté disparu après une tempête. le commissaire reprend du service, aidé bien sûr par son fidèle Vianello et la belle et efficace signorina Elletra.

Avec cette vingt-sixième enquête de Guido Brunetti, Donna Leon revient sur un thème qui lui tient à coeur : la pollution qui souille les eaux de Venise et sa lagune. Brunetti devra creuser le passé, mettre à jour les magouilles d'entreprises payées grassement pour traiter les déchets industriels mais qui ont préféré les déverser allègrement dans la lagune.
Un tome plus profond que les précédentes enquêtes. Est-ce la solitude des lieux, l'éloignement de l'activité vénitienne mais Brunetti est plus introspectif, plus soucieux de son environnement. Alors qu'en peu de jours, une sincère amitié s'est développée entre lui et le gardien, le commissaire va tout mettre en oeuvre pour découvrir ce qui a conduit le veuf inconsolé à la mort.
On sent bien ici tout l'amour de l'autrice pour ce coin d'Italie qu'elle décrit merveilleusement bien et le découragement inévitable devant le saccage, le manque de scrupules de ceux qui ne pensent pas sur le long terme.
Une histoire différente, une parenthèse nostalgique dans la carrière du commissaire vénitien.
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Un polar écologique dans la lagune de Venise.

Suite à un incident, le commissaire Brunetti se retrouve à l'hôpital. On lui prescrit du repos. Il va dans une maison de campagne où il se refait une santé en ramant avec un vieil homme qui a été un ami de son père. L'homme s'occupe aussi d'abeilles dans la lagune et est préoccupé parce que ses chères petites bêtes meurent sans qu'on sache pourquoi. Lorsque survient une disparition, Brunetti sort de sa convalescence pour participer à l'enquête.

On retrouve avec plaisir les personnages de Donna Leon et les problèmes de la société vénitienne.

Mais n'oublions pas qu'il n'y a pas qu'à Venise que meurent les abeilles…
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Le commissaire Brunetti est proche du burn-out, il doit donc impérativement se reposer.
Un arrêt maladie va le contraindre à prendre du repos, il va donc aller passer deux semaines seul dans une propriété familiale, loin de la ville, de sa famille, et surtout de son travail.
Là, il va pouvoir prendre le temps de lire, de faire du vélo, et de ramer avec le gardien de la villa où il séjourne.
Cet homme de 70 ans sera pour Brunetti un véritable ami durant ces deux semaines hors du temps, jusqu'à ce qu'il disparaisse.
J'ai beaucoup aimé ce volume un peu différent des autres, dans le sens où il ne s'agit pas d'une enquête classique et où de vieux secrets permettront de comprendre ce qui se passe.
Un opus plus calme mais aussi plus sombre que les précédents, un roman nostalgique où la noirceur de l'homme et sa lâcheté sont une fois de plus mises en lumière.
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Après avoir lu plusieurs épisodes moyens, voire ennuyeux, je dois dire que j'ai plutôt apprécié celui-ci. Ce fut une bonne surprise. le début surprend un peu. Guido Brunetti, pour éviter qu'un de ses collègues n'ait de gros problèmes à cause de son caractère impulsif, se retrouve à l'hôpital pour avoir simulé un malaise cardiaque. Or, le médecin lui ordonne le repos complet car il est en burn-out. Sur les conseils de sa femme, Paola, il part un peu à l'écart de Venise et va se reposer. Il fait la connaissance de Davide, qui était un ami de son père, avec qui il va ramer tous les jours. Les deux hommes sympathisent un peu et parlent écologie, notamment abeilles car Davide a des ruches mais s'inquiète de la mort de nombreuses abeilles.
Quelque temps plus tard, Davide disparaît, Guido va mener l'enquête et notamment s'intéresser au passé comme ouvrier de Davide.
Le thème de l'environnement est très présent dans ce roman, le personnage principal n'est pas caricatural, il a sa part d'ombre. le cadre, au milieu de la lagune, est magnifique. Tout est crédible, je recommande cet épisode après plusieurs autres moins réussis.
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L'histoire se déroule en juillet. Une chaleur humide et étouffante s'est abattue sur Venise et sa région. Fatigué Brunetti supporte de moins en moins cette chaleur.
Afin d'éviter que Pucetti, son jeune collègue, ne commette une "bavure" durant l'interrogatoire d'un fils de notable vénitien Brunetti simule un malaise. Il profite de cet incident pour demander au vice-questeur l'autorisation de prendre quelques jours de congés.

Il part à San Erasmo , dans une maison appartenant à la famille de sa femme. Il y est accueilli par le gardien Davide Casati.
Pendant une dizaine de jours une amitié va lier les deux hommes qui passent ensemble des heures sur la lagune à ramer et à se baigner.
Mais Casati disparaît. Il est retrouvé mort, sous son bateau renversé.

Le repos est terminé pour Brunetti. Il décide d'enquêter sur cet homme : Qui était-il ? quelles sont les raisons pour lesquelles il est venu vivre à San Erasmo ?

Dans sa première partie ce roman est différent des ouvrages précédents. le cadre de l'histoire n'est plus ni le commissariat ni le domicile de Brunetti mais la lagune. Casati lui fait découvrir les abeilles, lui parles des poissons, des oiseaux, des avirons. Dans son écriture l'auteure nous fait ressentir la lenteur des heures passées par ces deux hommes.
Dans la deuxième partie, on retrouve le Brunetti des ouvrages précédents. Il cherche à connaître les raisons de l'explosion survenue il y a plusieurs années et dont les conséquences ont brisé en partie la vie de Casati.

Dans cet ouvrage Donna Leon reprend un thème qui lui est cher et qu'elle a déjà abordé dans deux ouvrages précédents "Réquiem pour une cité de verre" et "Mort en terre étrangère" : la pollution des sols et de l'eau dans la région de Venise. Une pollution provoquée sciemment, souvent criminelle, entraînant des dommages important tant au niveau des humains que de la faune et de la flore.
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Avis mitigé sur cette lecture qui peut surprendre à certains passages mais malheureusement s'éternise sur d'autres. L'histoire est peu banale et aurait pu aboutir sur un meilleur livre car la qualité de l'écriture est présente et la traduction est bonne.

Les personnages ne sont pas assez accrocheurs y compris le personnage principal, le commissaire Brunetti. Les personnages ont plus de personnalité et c'est eux qui donnent tout l'intérêt au livre.

Le lieu de la Lagune est envoûtant et donne le "la" de l'atmosphère du roman. Lorsque les personnages sont en dehors de ce lieu, l'atmosphère du roman est moins charmeuse et manque de piquant malgré quelques rebondissements. Ce livre aurait mérité une centaine de page supplémentaires pour donner du piments à certains points ou actions qui méritaient d'être développés.

La fin est est toutefois surprenante. Je suis contente d'avoir terminé ce livre.

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La lassitude peut gagner les plus attachés à leur travail, les plus convaincus de leur utilité sociale. C'est ce qui arrive au commissaire Brunetti qui éprouve le besoin de prendre un peu de recul en quittant famille, questure et dossiers à Venise pour deux semaines de repos sur l'île de Sant'Erasmo. Logé dans une maison appartenant à sa belle-famille, il retrouve le plaisir de la vie au grand air et de l'exercice en ramant sur les eaux de la lagune en compagnie de Davide Casati, le vieux gardien de la villa.
Donna Leon prend son temps et installe un climat presque enchanteur autour de ses personnages pour nous dépeindre une lagune encore sauvage, accessible seulement à ceux qui connaissent les marées et les chenaux pour s'aventurer sur ses eaux capricieuses. Brunetti, débarrassé des siens, renoue avec son enfance et trouve en Casati, taiseux et mélancolique, une figure presque paternelle. le jour où il disparaît, à la suite d'un violent orage, il se sent obligé de partir à sa recherche.
C'est un roman tout en nuances et demi-teintes que l'écrivaine offre aux lecteurs. La fatigue morale de Brunetti se mue en une langueur nourrie de soleil et de chaleur lourde. La nostalgie de l'enfance surgit chez l'homme mûr avec un goût de renoncement. Quant à la culpabilité qui semble torturer Casati, elle prend de temps à autre des allures de rédemption.
À sa manière, toujours lucide et un brin désenchantée, Donna Leon nous livre un polar aux teintes impressionnistes, où les confidences des uns et des autres restent plombées par le poids des secrets, où les vies gâchées se dissimulent sous les mensonges, où le poison se distille avec lenteur. Comme souvent chez l'auteure, la justice ne percera pas les brumes de la lagune.
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On y retrouve les thèmes de prédilection de Donna Leon : Venise (élargie dans le cs présent à l'île de San Erasmo), et, la protection de l'environnement ainsi qu'un commissaire Brunetti en pleine crise existentialiste, mais, surtout quelque peu (voire complètement surmené.

Le tout est mené sur un ton désabusé, triste, mais, grave. Un Donna Leon qui sort de l'ordinaire, avec un commissaire pas dans son "état normal", n'ayant plus ses repères, ni goût à rien. Même Pline l'ancien, son auteur antique "adoré", et, Paola, son épouse n'ont pas réussi à le sortir de sa léthargie afin qu'il retrouve sa verve, son allant habituel. Ce qui est quand même plus que rare chez "notre cher commissaire".

C'est aussi l'occasion de découvrir l'ile de San Erasmo. Cette dernière a tendance à être oublié, et, surtout supplanté par les îles de Burano, Murano, et Torcello.

Les Disparus de la lagune est, à mon avis, un des meilleurs tires, voire le meilleur de Donna Leon
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Un roman pour les fidèles du commissaire, qui suive son parcours pas forcément depuis le début, mais au moins depuis quelques enquêtes. En effet, Brunetti est à bout, c'est l'affaire de trop, pour lui, pour l'un de ses hommes, alors pour l'empêcher de faire une bêtise, il simule un malaise et se retrouve illico à l'hôpital. Hypertendu, il se voit prescrire par la doctoresse, pas dupe (les électrocardiogrammes mentent rarement) deux à trois semaines de repos, loin de tout et surtout de la police.Grâce à sa femme, il emménage dans une villa qui appartient à un membre de sa famille. Là, il retrouve Casati, le gardien de la villa qui a bien connu son père. Là, il peut profiter du calme, ramer avec le vieil homme presque toute la journée, parler le dialecte vénitien. Les journées s'écoulent, calmes, paisibles, et Guido peut faire le point sur ce qu'il veut faire, vraiment.Seulement, la lagune ne peut empêcher les tragédies de survenir : Davide Casati est porté disparu au cours d'une tempête. Parce que c'est son devoir, Guido participe aux recherches, il en prend presque la tête, et, après la macabre découverte du cadavre de Davide, endosse à nouveau son uniforme de commissaire.Faire toute la lumière sur ce qui s'est passé, et en même temps renouer les fils de sa vie, voici la tâche de Brunetti, qui s'interroge sur les recherches de Davide, sa préoccupation principale étant la disparition des abeilles, et le deuil de sa femme.
Enquête apaisante ? Non, pas vraiment. Désespérante serait plus juste à sa conclusion. Plus qu'à une enquête policière, l'on peut penser plutôt à une fable, dans le sens De La Fontaine, dans laquelle des personnes finissent par payer, et plus cher que prévu, leur inconséquence.
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