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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 30 sur 31
EAN : 9782757897966
336 pages
Points (09/06/2023)
3.38/5   130 notes
Résumé :
Au Campo Santa Margherita un doux soir d'été, deux étudiantes américaines partent en balade avec deux beaux vénitiens et sont grièvement blessées dans un accident de bateau.
L'incident semble anodin mais la curiosité du commissaire Guido Brunetti est piquée par le comportement des garçons, qui ont abandonné les victimes à l'entré de l'hôpital. Le commissaire en est certain, ces deux suspects ont un secret à protéger.
Aidé par sa collègue Claudia Griffo... >Voir plus
Que lire après Une enquête du commissaire Brunetti : Les masques éphémèresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Cette trentième enquête du commissaire vénitien Guido Brunetti s'inscrit dans la continuité des derniers épisodes, tout en amenant un peu d'inattendu venant de Donna Leon.

La romancière américaine reste sur ses habitudes en proposant un livre progressant lentement, où le policier / père de famille s'attarde sur ce qui apparaît être un délit de fuite commis par deux jeunes hommes, qui ont à peu près l'âge de son aîné, Raffi. Ils avaient embarqué deux Américaines dans un puissant bateau pour un tour nocturne de la Sérénissime, avant de partir vers la lagune, quand la vedette lancée à pleine vitesse a heurté une « bricola » (un pieu qui délimite les chenaux de navigation). le choc a projeté le pilote et les passagers contre la structure du bateau. Marcello, le gars qui tenait la barre, a des côtes cassées ; une des Américaines a une fracture, l'autre est dans le coma suite à un traumatisme crânien. Marcello et Duso, son ami, déposent en catimini les deux blessées sur le quai des urgences de l'Ospedale Civile. le problème c'est que Marcello, terrifié par son oncle, propriétaire du bateau, a pris tout son temps pour rallier l'hôpital, de façon à ne pas être contrôlé par la police. Au-delà de l'incident, Brunetti et sa collègue Claudia, vont comprendre petit à petit que les activités de l'oncle de Marcello, officiellement transporteur maritime depuis la Giudecca, sont des plus suspectes.

Comme toujours avec Leon, le lecteur aura droit aux doutes de Brunetti sur l'utilité de son métier, à son regard sur ces jeunes pris dans des évènements qui les dépassent, et à une vision désabusée des injustices et de la violence sociale. La forme n'évolue pas non plus : Brunetti est plus un confesseur, qui apprend des autres des parcelles de vérité, qu'un limier utilisant des méthodes d'enquête modernes.

Après autant de tomes, le lecteur a l'impression de reprendre la vie Brunetti là où l'avait laissé. Guido a juste changé de lecture d'auteur antique. Ses plaisirs culinaires évoluent. Il commence à saturer des tramezzini, ces sandwichs qu'il doit avaler dans le café du coin lorsqu'il est pressé.

Les derniers épisodes mettent plus en avant le duo Griffoni – Brunetti, le second s'apercevant, navré, dans le courant de cette histoire qu'il ne peut s'empêcher d'imaginer sa collègue originaire de Naples, comme tout ce qu'on raconte sur les Napolitains, à savoir jouant de leurs relations familiales et assez grossiers dans leur intimité. Ce que Claudia Griffoni n'est pas. Mais elle a parfaitement senti ce préjugé enfoui dans les pensées de Brunetti.

Griffoni étant associée à l'enquête, le lecteur ne fait qu'apercevoir la signorina Elettra, secrétaire à la questure, toujours douée pour hacker les bases de données, Vianello, le policier écolo qui accompagne habituellement Brunetti, ou même Patta, le vice-questeur, qui a manifestement autre chose à faire dans ce tome que d'embêter Brunetti. de même, l'indispensable Paola se contente de remonter le moral de son mari, qui multiplie ses réflexions sur Venise, une ville où il se reconnaît de moins en moins.

La petite surprise provient d'un final inattendu : .

Deux petites remarques. L'autrice laisse entendre à un moment que le propriétaire de l'appartement de Brunetti ne déclencherait pas le chauffage par souci d'économie. Or le lecteur attentif a vu Brunetti, qui est bien propriétaire de son appartement, avoir quelques problèmes à ce sujet dans un des épisodes lointains. Un défaut de cohérence. Un détail…
Autre point, lié à la traduction, Donna Leon parle de
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Cette enquête du commissaire Brunetti est un peu différente des autres puisqu'ici, il n'est pas question de meurtre mais d'un accident étrange impliquant deux jeunes touristes américaines, lesquelles ont été déposées devant la porte d'un hôpital par deux inconnus, qui se sont empressés de disparaître aussitôt après.
Cela cache forcément quelque chose, et Brunetti va s'intéresser de très près à cet accident.
J'ai bien aimé ce volume qui parle une fois encore de corruption, de trafics, mais aussi de la rivalité entre Venise et Naples.
Les relations avec sa collègue Claudia sont bien développées, et on retrouve comme à chaque fois des évocations de plats et de boissons typiquement italiens.
Une histoire originale et qui se laisse lire avec plaisir.
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Une énième enquête du commissario Brunetti à Venise. Qu'il est bon y vivre et s'y promener comme toujours.
Mais ici dans "Les masques éphémères" moins de vives discussions autour des délicieux repas concoctés par Paola, moins de digressions de Brunetti sur ses lectures des textes de l'Antiquité, moins d'envolée verbale avec son équipe mais plus d'intimes réflexions de la part de notre commissaire.
Réflexions sur le poids des mots, leur réelle signification et leur implication. J'ai senti Brunetti plus seul ici, plus en introspection.
Est-ce la fin d'une époque?
Deux touristes américaines sont retrouvées sur le quai d'un hôpital salement amochées. On sera à la recherche de ceux qui les ont déposées là afin de comprendre ce qui s'est réellement passé et bien sûr comme toujours avec Donna Leon ce sera prétexte à aller plus loin et à mettre au jour le plus vil des trafics.
Une construction du récit à petits pas, sans action ni rebondissements comme toujours. Ceux-ci se retrouveront dans le dernier chapitre avec cette sorte de fin qui laisse sans véritable réponse bien des pans de l'histoire. Mais ces réponses, étaient-elles nécessaires ?
Une balade dans la Sérénissime est toujours intéressante surtout lorsque cette même promenade nous fait réfléchir sur la noirceur des âmes et la cupidité des hommes.
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Une simple affaire de touristes blessées conduit à une vaste enquête de crime organisé.

Deux jeunes femmes laissées sur un quai près de l'hôpital. Une enquête qui apparait d'abord toute simple, car grâce aux vidéos de surveillance, on pourra identifier les hommes qui les ont laissés là. Mais en creusant le sujet, on fera toutes sortes de découvertes sur les trafics à Venise et en Italie…

Un polar auquel il manque un peu de la légèreté que j'avais appréciée dans d'autres romans de la série : pas de fleurs dans le bureau de mademoiselle Ellettra et un Brunetti qui ne savoure presque pas de grappa et qui semble manger sans appétit. Même ses lectures de textes grecs anciens ne semblent pas aussi savoureuses. Et puis, la fin du roman est peut-être un peu abrupte et laisse bien des choses en suspens.

Toujours intéressant de faire un tour à Venise, même si cet opus n'est pas un coup de coeur.
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Au Campo Santa Margherita, un doux soir d'été, deux étudiantes américaines partent en balade dans la lagune avec deux beaux Vénitiens et sont grièvement blessées dans un accident de bateau.

L'incident semble anodin, mais la curiosité du commissaire Guido Brunetti est piquée par le comportement des garçons, qui ont abandonné les victimes à l'entrée de l'hôpital. le commissaire en est certain, ces deux suspects ont un secret à protéger.
Aidé par sa collègue Claudia Griffoni, Brunetti découvre un vaste réseau de corruption où des bateliers véreux sont impliqués dans un sinistre trafic nocturne. Brunetti va devoir travailler de pair avec la Guardia Costiera en sillonnant les canaux sombres et sinueux de la ville pour faire éclater cette affaire au grand jour.

Les masques éphémères est la 30ème enquête du commissaire Brunetti, le héros des romans de Donna Leon !

Pour celles et ceux qui auraient peur de prendre le train en marche, Pas de panique, les masques éphémères est le tome parfait pour (re)découvrir Donna Leon..

Alors, si vous avez envie de vous évader à Venise et de découvrir l'univers de Donna Leon, assurément, ce roman est fait pour vous
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (1)
LaPresse
02 janvier 2023
Ah ! Quelle belle ville que Venise, avec ses canaux et ses bâtiments majestueux ! Mais voilà, Donna Leon persiste à nous entraîner dans les tréfonds de la Sérénissime, où sévissent la cupidité et la cruauté.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Brunetti finit par ouvrir le bal en lui demandant :
« Avez-vous vu Marcello ? »
Duso acquiesça.
« Quand ?
– Hier soir. Nous nous sommes vus après son premier jour de retour au travail et nous avons pris un verre ensemble.
– Quelle impression vous a-t-il faite ? »
Duso fixa Brunetti d’un air suspicieux un certain temps. « Pourquoi ce détail vous intéresse-t-il ? » s’enquit-il.
Brunetti ne vit aucune raison de ne pas lui dire la vérité.
« Parce que j’ai un fils qui est un peu plus jeune que vous deux. »
Brunetti fut interrompu par l’arrivée du serveur qui posa leurs boissons devant eux, ajouta de petits bols de cacahuètes et de chips et partit prendre une commande à une autre table.
« Qu’est-ce que cela change ? » s’informa Duso (…)
« Je suppose que cela me rend protecteur.
– De ceux qui sont comme votre fils ?
– Ce serait mentir que confirmer un tel propos. Mais de certains d’entre eux.
– Lesquels ? »
Brunetti ne s’était jamais interrogé sur ce point. Il s’agissait d’une réaction instinctive et impulsive qu’il avait avec certaines personnes, surtout les jeunes, même parmi ceux qu’il arrêtait. Peut-être ressentait-il cet instinct de protection envers les individus qui lui rappelaient la personne qu’il avait été dans sa jeunesse.
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Après avoir entendu ces propos, Brunetti parla longuement avec Alaimo et Griffoni suivait attentivement son discours. Il prit le temps de bien lui rapporter ce que Duso lui avait dit sur la visite bouleversante de son meilleur ami une certaine nuit. Pour lui expliquer l'état torturé de Vio, Brunetti lui fit part également du récit du capitaine Nieddu sur les prostituées qui avaient été jetées par-dessus bord et ne lui cacha pas qu'il soupçonnait Vio d'avoir fait partie de l'expédition qui ramena Blessing sur le rivage.

p.277
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Les moulins à prières tournent avec une extrême lenteur, mais ceux de la bureaucratie italienne sont capables d'atteindre une vitesse vertigineuse, selon la main qui les actionne. Dans le cas d'un avocat spécialisé dans le droit maritime, frère d'une marchese, lui-même proche d'un ou deux amiraux - dont l'un d'eux avait fait monter en grade le capitaine Alaimo -, demander une faveur à ce capitaine revenait à donner un ordre. C'est ainsi que l'on transmit l'appel du commissaire Guido Brunetti au capitaine, qui proposa de le recevoir l'après-midi même, si ce rendez-vous lui convenait. Ou le lendemain matin ? Aucun problème ! 11 heures ? Parfait.
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L’argent. Peut-être est-ce tout simplement ce qu’il veut, et toujours plus. » Brunetti prit cette idée en considération comme si elle émanait de l’un d’eux. « Il y a des gens comme ça. J’en ai connu dans ma vie. C’est le seul et unique ressort de leur existence. »

(Calmann Levy Noir, p.283)
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Il reprochait souvent à ses enfants leur manque de curiosité, non seulement vis-à-vis de leur propre pays, mais aussi du vaste monde. Comment pouvaient-ils s’affirmer comme citoyens s’ils ignoraient tout de leurs chefs d’État, des lois, voire des alliances qui les liaient à l’Europe et aux autres pays ? Avant même d’ouvrir Il Gazzettino, Brunetti avait mentalement esquissé un discours à la gloire du patriotisme qui aurait fait la fierté de Cicéron. La narratio ne lui avait posé aucun problème : Raffi et Chiara n’étaient pas au courant de la situation politique en cours dans leur propre pays. La refutatio était un jeu d’enfants : il avait écarté sans difficulté l’assertion considérant l’Italie comme un simple pion sur l’échiquier géopolitique, dominé par l’Allemagne et la France.
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Vidéo de Donna Leon
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Donna Leon vous présente son ouvrage "Une enquête du commissaire Brunetti : le don du mensonge" aux éditions Calmann-Lévy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885442/donna-leon-une-enquete-du-commissaire-brunetti-le-don-du-mensonge
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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