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3,58

sur 541 notes
Pour son premier roman, Donna Leon montre déjà sa maîtrise et son sens du suspense, où la dimension humaine est parfaitement rendue à travers le personnage du commissaire Brunetti.
Le lecteur est aux premières loges de cette enquête grâce à l'écriture très imagée de l'auteure, qui nous entraîne dans le décor majestueux des ruelles pavées de la Sérenissime Venise, qui devient un personnage en soi.
Le commissaire Brunetti déambule dans ses rues pavées qu'il connaît par coeur et où il est chez lui.
Personnage assez atypique dans les romans policiers, sa fausse nonchalance n'a d'égal que son flair et son sens du devoir auquel il se tient comme un chef d'orchestre à sa partition.

Le récit instaure un jeu subtil entre mensonges et vérités qui trouve de multiples échos dans nos modes de vie contemporain où l'apparence prévaut souvent sur la réalité.


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Pour découvrir Donna Leon et les aventures du commissaire Brunetti, autant débuter par la toute première enquête publiée en 1992, Mort à la Fenice !

Rencontrée à la 25e Heure du Livre du Mans 2014, cette auteur américaine vivant depuis plusieurs dizaines d'années à Venise possède un petit humour italo-américain charmant. Et cela transparaît dès le premier roman policier qu'elle publie. Mort à la Fenice suit l'enquête du commissaire Brunetti sur la mort du grand chef d'orchestre Wellauer alors en représentation au théâtre de la Fenice. On comprend très vite que cet enquêteur de la police publique est à la fois humain, rigoureux et parfois hors des cases hiérarchiques. Cela se ressent dans le déroulé de l'intrigue : des rapports professionnels tendus, des conceptions très personnelles de la famille parfaite et un passé potentiellement problématique, il est clair que ce cher génie de Wellauer avait de quoi susciter la haine.
Toutefois, l'ambiance est particulière, elle aussi. On s'amuse surtout à suivre les pérégrinations du commissaire Brunetti dans les rues et canaux vénitiens. Bien souvent, au détour d'un début de chapitre, on ressent ce que vit sûrement Donna Leon en sortant de chez elle, comme elle le glissait encore dans une conférence à la 25e Heure du Livre du Mans 2014, où elle était l'invitée d'honneur.

Nostalgie de la splendeur d'antan, beauté des monuments encore restants et atmosphère forcément méditerranéenne sont de sortie. C'est déjà pas mal pour un premier polar, le début d'une longue série.

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Cela faisait déjà quelques années qu'une amie m'avait parlé de ce roman et lorsque mon chemin a croisé le sien au détour d'une boîte à livres, je me suis souvenu de son conseil et me suis lancée dans une lecture que je pensais légère.

Et en effet, on est ici en présence d'un polar soft, rien de sanglant, pas de suspense et des personnages calmes (un comble pour des Italiens !) et des rebondissements quasi inexistants. Mettez là-dessus ma détestable habitude de découvrir le coupable à la moitié du roman et vous pourriez en juger que ma lecture fut désastreuse.

Et bien non, pas tout à fait car si côté enquête, mon intérêt a piétiné, côté décor, j'ai apprécié d'être plongée dans la Venise des années 90 (que c'est reposant une narration d'avant l'ère digitale et ses facilités technologiques, ça y est, je parle comme une vieille !) puisque Venise fait partie des endroits que je préfère au monde (je parle de l'infime partie du monde que je connais).

Le commissaire Brunetti ("Mort à la Fenice" est le premier opus de la série que Donna Leon lui consacre) est sympathique mais pas si attachant que cela, il manque pour nous le rendre familier plus de détails physiques et comportementaux, à mon avis.

Mais je reviens à ce que je disais, j'ai pris plaisir à me promener dans Venise et à sentir son atmosphère si particulière. J'ai eu l'impression, en somme, de lire un roman policier qui avait l'ambition d'égaler un roman d'Agatha Christie, mais qui, au final, n'a que le mérite de témoigner de l'intérêt de son auteure (américaine) pour cette ville où elle réside, si j'ai bien compris.

Une enquête qui sera vite oubliée mais qui m'aura aussi procuré le plaisir de me replonger dans la "Traviata" de Verdi, opéra que j'ai eu le plaisir d'entendre il y a quelques années en... Suède !


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Ce tout premier volume des enquêtes policières du commissaire Brunetti nous permet de découvrir la ville de Venise et un mode de vie bien particulier.
Le commissaire Brunetti n'est pas l'archétype du policier solitaire, dépressif et alcoolique tel qu'on en voit beaucoup actuellement, non, lui est marié et heureux en ménage, il a deux enfants, il aime manger, boire et profiter de la vie, au point de rentrer déjeuner en famille même en plein milieu d'une enquête.
Dans cet opus, il va devoir faire la lumière sur le meurtre d'un chef d'orchestre de renom, qui bien que mondialement connu, semblait être un personnage fort déplaisant.
Cette enquête va surtout être une quête, celle de la vérité sur un homme au passé mystérieux et dont personne n'a vraiment envie de parler.
J'ai beaucoup aimé parcourir les ruelles et les canaux de Venise avec Brunetti, un homme relativement intègre dans une ville où la corruption est partout.
A noter que les enquêtes de Brunetti sont généralement sans violence excessive.
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Ce polar m'a permis de faire enfin la connaissance du commissaire Brunetti, tout en parcourant dans ses pas les rues et les canaux de Venise, les coulisses de l'opéra et son atmosphère.

L'auteure décrit très bien la magie de Venise, et aborde de belle manière le milieu de la musique, avec Wellauer, ce chef d'orchestre considéré comme le génie de son époque et qui s'avère être pervers narcissique, dans les grandes largeurs, homophobe, ancien nazi.

On fait la connaissance des autres personnages : la cantatrice, la femme du chef bien plus jeune que lui, le metteur en scène…

J'ai bien aimé Brunetti, ce commissaire normal (comme dirait un certain président) pas un homme déjanté comme dans certains polars, marié à une fille de comte richissime qui peut lui ouvrir certaines portes, ses enfants ados… bref, il a les problèmes de tout le monde ce qui le rend attachant , il progresse de façon rigoureuse dans son enquête et se sert de « ses petites cellules grises » comme dirait Hercule Poirot.

Je n'ai pas été happé par le suspens (qui est très relatif) mais l'histoire m'a plu ainsi que le côté secret de chaque personnage et l'importance des ragots dans la Sérénissime.
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Ah, quel bonheur ! La Traviata ! La Traviata dirigée par l'immenses Wellauer, le célébrissime chef d'orchestre allemand, le dernier des géants ! Et la soprano, Flavia Petrelli ! Et le tout à la Fenice ! A Venise ! Quel régal, mes amis ! Quel régal ! … Bizarre, cet entracte ! Pourquoi s'éternise-t-il ? … Ah, ben, ça alors ! Ce n'est pas Wellauer qui reprend les rênes de l'orchestre ? … Mais que se passe-t-il ?

Critique :

Première enquête du commissaire Guido Brunetti, « Mort à la Fenice » nous permet de nous familiariser avec la personne de ce sympathique policier aux méthodes d'investigation douces, de sa belle épouse, de son fils et de sa fille… Et de sa très aristocratique belle-famille, très riche et ô combien influente. Mais il y a un personnage qui va devenir incontournable, et quel personnage ! Venise ! Venise vue de l'intérieur ! Venise vue par les yeux d'une Américaine qui semble être devenue aussi Vénitienne que peut l'être une dame née sur place. Donna Leon semble connaître la ville et ses habitants sur le bout des doigts. Pas mal pour Américaine !

Et l'intrigue ? Me demanderez-vous. Intéressante. Un immense chef d'orchestre allemand trouvé mort, empoisonné dans sa loge pendant l'entracte… Voilà de quoi donner des cauchemars à la police italienne. Vite ! Vite ! Il faut trouver le coupable ! le coupable ? Vraiment ? Et si c'était une coupable ? Ce n'est pas pour dire, mais la Flavia Petrelli, elle a un sacré caractère et sa relation avec Wellauer était loin d'être au beau-fixe. C'est que Wellauer était très conservateur et que les moeurs de cette Petrelli qui préfère les femmes aux hommes sont contre nature, n'est-ce pas ? Et frau Wellauer, bien plus jeune que son mari… Mais ne soyons pas sexistes ! le metteur en scène n'a guère apprécié ses entrevues avec le grand chef d'orchestre qui lui a refusé un rôle pour son ami… N'oublions pas que même si Wellauer est passé au travers de la campagne de dénazification, il était tout de même très proche des sommités du 3e Reich… Se pourrait-il qu'il s'agisse d'une vengeance dont la cause remonterait des décennies en arrière ? Ah, oui, Wellauer était aussi un « homme à femmes » … Et si c'était une de ses amantes déçues ?

Ce ne sont là que quelques pistes pour Brunetti… Mais il n'a guère le temps de s'éterniser, son supérieur, Patta, un sublime abruti, le presse de remettre son rapport…

Je n'ai pas été particulièrement enthousiasmé par la lecture de ce roman. Pas non plus de quoi le jeter aux flammes… L'intrigue me semblait intéressante, mais le traitement est longuet.
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Après avoir vu la série il y a quelques années, j'ai eu envie de m'immerger dans la ville de Venise, à travers sa police, dans les romans mettant en scène Guido Brunetti.

Polar qui prend son temps, même si les déplacements se font en vaporetto ou à pied sauf en cas de brouillard impénétrable !

Notre premier séjour nous emmène à la découverte de son Opéra où le chef d'orchestre est retrouvé empoisonné dans sa loge avant la reprise de la Traviata ! le vice-questeur Patta est sur des charbons ardents et, malgré son incompétence, demande à ce que soit résolue au plus vite cette enquête, sans y mettre le nez bien sûr !

Brunetti va découvrir l'homme qu'était le chef d'orchestre et mettre au jour des choses enfouies et nauséabondes ! Il sait prendre le temps qu'il faut pour écouter et découvrir les faits.

Venise dans la froidure et sans les hordes de touristes, par les canaux et les rues, avec ses palais et leurs snobs, les maisons insalubres où survivent les plus démunis.

Ce tome est une mise en bouche bien sympathique !

Challenge Pavés 2023
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Mon premier rendez-vous avec Donna Leon et son commissaire Brunetti. Malgré quelques longueurs, je suis satisfaite de ma lecture. Venise y est pour beaucoup. J'apprécie cette ville, découverte, comme pour ce roman policier, en hiver... Un livre qui tient ses promesses. Je relirai volontiers cet auteur.
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Voilà un certain temps que je ne m'étais plongée dans un petit roman policier : voilà qui est fait. Ce fut une lecture comme une mise en bouche, un apéritif, avant de passer je l'espère, grâce aux conseils avisés de certains membres de Babelio, à quelque chose de plus consistant et surtout surprenant. Ceci dit, ce roman de Donna Leon est tout à fait comestible.
J'ai aimé principalement le décor de l'intrigue : elle se déroule à Venise, et l'auteur décrit avec beaucoup de talent l'atmosphère particulière de la cité des Doges, ses petites ruelles, ses odeurs de lagunes aux relents de moisissures, la mentalité aristocratique et désuète de ses vieux habitants. Les personnages évoluant dans ce tableau, surtout les italiens, sont dépeints avec un certain humour, et on n'échappe pas à certains clichés régionalistes sur les romains, siciliens, etc…qui passent avec légèreté.
Le personnage du Commissaire Brunetti est, comme il se doit dans les règles du genre, particulièrement soigné, juste ce qu'il faut d'un peu particulier, mais tout de même, comme tout le roman, assez classique. Il n'a pas vraiment d'épaisseur, nous dirons qu'il fait son boulot d'une manière honnête et qu'il n'y a pas grand-chose à en dire de plus. Sa femme et ses enfants sont beaucoup plus intéressants psychologiquement, comme si l'auteur s'était interdit de se laisser aller à sa fantaisie avec le commissaire mais s'était rattrapée (sans débordement toutefois, tout cela restant très moralement acceptable) avec les membres du foyer.
L'intrigue proprement dite est franchement de facture classique, et même, en son milieu, assez ennuyeuse. Ici aussi, le plus réussi reste le décor dans lequel elle se déroule, le milieu de la musique classique, l'opéra. La victime est un chef d'orchestre, une sorte de Karajan (dont l'auteur s'est inspiré à mon avis). Défile toute une galerie de portraits assez réussis, sa jeune et troisième femme, une cantatrice renommée, sa secrétaire, une vieille diva, etc…
Mon attention s'est relâchée lorsque, au coeur de l'intrigue, chaque chapitre est construit de la même façon : interrogatoire d'un personnage dans un lieu particulier vénitien, indice qui « en apparence » semble anodin, mais dont on nous dit tellement qu'il l'est qu'on se doute bien qu'il est important… j'avoue m'être assez ennuyée, et avoir très vite compris une grande partie de la résolution de l'intrigue, même si, au final, certains détails m'en avaient échappés. Parfois il n'est pas très grave que l'intrigue soit facilement compréhensible, si le style de l'auteur est étonnant, passionnant,
détonnant. Hélas, ici, le style est ordinaire, sans plus. La lecture en est agréable, mais ronronnante. Malgré tout, je suis allée au bout sans sauter de page (bien que j'en aie eu la tentation), et la fin m'a aussi un peu déçue, non par son scenario, puisque je n'avais pas tous les éléments du puzzle, mais parce qu'elle n'a rien d'un final d'opéra. J'aurais aimé que l'auteur termine avec panache, relief, mais, au bout du compte, j'aurai assisté à une enquête routinière dénouée avec un professionnalisme monotone par un commissaire « normal ». Je vais laisser Brunetti continuer son métier jusqu'à la retraite tranquillement et vais tenter de trouver de plus belles sensations ailleurs.


Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Mort à la Fenice de Donna Léon ( Points - 284 pages )

Une enquête du commissaire Brunetti à Venise sans touriste.
Un célèbre chef d'orchestre est retrouvé mort dans sa loge empoisonné au cyanure durant l'entracte.
Ce polar vous promène dans l'envers du décor de la magnifique ville, loin des gondoliers.
Au fil, des pages en douceur nous découvrons la vie passée du mort.
Qui haïssait au point de tuer ce génie de la musique ?
Beaucoup de gens ne l'aimaient pas !
Vous découvrirez qui et pourquoi évidemment à la fin.
Vous aurez plein de sympathie pour le commissaire Brunetti et certainement envie de lire une nouvelle enquête
Mireine
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